BONNE ANNEE !

Norman Rockwell
"Le cousin Reginald sous le Gui"
illustration

Que cette nouvelle année qui commence vous apporte mille bonheurs d'émerveillement, de joie, de féerie... Que 2012 vous soit douce.

BONNE ANNEE ! HAPPY NEW YEAR !

Edward Atkinson Hornel et George Henry
"Druides cueillant le Gui" 1890
Ecole de Glasgow

LES CELTES LE CHÊNE ET LE GUI...
Les Celtes croyaient qu'en plus de sa particularité de grandir sur les arbres, le gui était don du ciel, et l'arbre, le choix des dieux. Le gui ne devait pas être cherché, ou très rarement. Lorsqu'il était trouvé, une cérémonie solennelle avait lieu le sixième jour de la lune. Ce jour marquait le début de chaque mois, le début de l’année et celui d’un cycle de trente ans, car au sixième jour, la lune a toute son énergie et n'a pas encore exécuté la moitié de son cours.



Henri Paul Motte
"Druide cueillant le Gui au 6e jour de la Lune"
Peintre historique

Après les jours pendant lesquels la lumière diminuait, le Solstice D'hiver était considéré comme la réincarnation du soleil, étincelle divine symbole de conception. Culte séculaire chez les Celtes, lors de la vénérarion du chêne les tribus se réunissaient dans un Drunemeton (bosquet de chênes sacrés), tenus en Gaule pour oraculaires. Les rameaux de gui étaient recueillis dans un drap blanc, afin qu'ils ne touchent surtout pas le sol, pour ne pas perdre leur état sacré. La faucille d'or avec laquelle les druides, gardiens de l'équilibre cosmique, coupaient la plante, représentait à la fois le soleil et la lune, union d'énergies masculines et féminines. L'or symbolisait le soleil et la forme de la lame, le croissant du quartier de lune.

Planche botanique de Gui
viscum album famille des loranthacées

D'après Pline, pour les les Celtes, rien n'était plus sacré que le gui et l’arbre qui le portait, surtout si celui-ci était un chêne rouvre, arbre à bois sacré. Les Druides n’accomplissaient alors aucune cérémonie religieuse sans le feuillage de cet arbre. Par ce rite, on peut supposer au nom de "druide" une étymologie grecque  : ôpuç : chêne.

Le gui était considéré un signe d’élection de l’arbre par le dieu lui-même, et comme fécondateur universel, pour les femmes comme pour le bétail. Ses fruits à consistance visqueuse et blanchâtre représentaient la puissante semence du dieu.

Il existe deux explications au mot druide :
Pline l'Ancien pensait que le vocable issu du gaulois derw (ou dervo) signifiait chêne, donc druide = homme du chêne. Quant à Françoise Le Roux, elle trouva dans les racines sanscrites dru (dru) et vid (savoir) que le mot druide signifiait "homme savant".

Cette chanson d'Enya "White is in the Winter night" parle de la blancheur du gui, je l'aime beaucoup, je vous l'offre pour ouvrir cette nouvelle année...



Blanche est la Nuit d'Hiver..
Avez-vous vu le gui ?
Il remplit la nuit de baisers.
Avez-vous vu la nouvelle étoile brillante ?
Elle remplit votre cœur avec des souhaits.
Avez-vous vu la lumière des bougies ?
Elle brille à toutes les fenêtres.
Avez-vous vu la lune au dessus ?
Elle illumine le ciel d'argent.

Le Vert est dans le gui,
Le rouge dans le houx,
L'argent dans l'étoile là-haut
Qui rayonne sur le monde.
L'or est dans la lumière des bougies
Et le vermeil dans la braise.
Blanche est la nuit d'hiver 
Dont chacun se souviendra...
ETC...