vendredi 30 juillet 2010

HAPPY BIRTHDAY MON BLOGGUE !

Aujourd'hui ce blog vient d'avoir 1 an ! (Et vi ! Déjà !) Un an de découvertes et de partage d'une passion : l'Art. Un an à me demander comment traiter les sujets, à chercher, à fouiner, à fouiller dans mes cahiers d'histoire de l'Art, à écrire et reécrire un billet, à traquer la moindre doc ou info (à la traduire parfois depuis différentes langues ! lol) afin d'étayer mes articles, un an à scanner les photos de mes bouquins ou une vieille doc en noir et blanc, un an à chercher "LA" photo d'une toile ou d'une aquarelle que je ne trouve paaaas lol, même pas aux archives ! (C'est le cas en ce moment pour un futur article sur Norman Rockwell : si quelqu'un possède le personnage qui remonte la pendule d'une gare, je prends ! -je ne connais pas le titre de l'oeuvre, mais elle existe- Merci par avance). Et je n'ai pas encore traité le tiers de tout les sujets ou artistes que je souhaite mettre en lumière ici (oops... du travail en perspective ! lol)
Je suis ravie grâce à ce blog d'avoir lié amitié avec d'autres artistes et d'autres passionné(e)s dont j'ai découvert à mon tour les pages de la toile, et j'en suis enchantée car je fais de beaux voyages à m'émerveiller chez elles ou chez eux. Un grand MERCI aux membres de ce blog pour leur interêt et leur patience... (je suis un peu longue parfois entre 2 articles ! lol) surtout qu'ils n'hésitent pas à me demander un article ou me faire part de leurs observations, merci aussi à chaque visiteur.
Merci mon blog, je ne regrette pas de t'avoir ouvert ! Continuons ensemble à admirer le talent des artistes. Pour cet anniversaire, voici la même oeuvre qui ouvrit le bal il y a un an : "Le Jour" d'Edward Robert Hugues

Au travail mon blog ! On a encore plein de belles choses à faire partager et à découvrir nous mêmes ! C'est reparti pour un an ! :)

samedi 17 juillet 2010

LES HEURES BLEUES DE PEDER SEVERIN KROYER

Peder Severin Kroyer "Autoportrait 1898"

Lorsque la première fois j'ai admiré une oeuvre de Peder Severin Kroyer, je ne pouvais plus détacher mes yeux de cette lumière éblouissante, de ces harmonies de tons, de cette joie souvent matinée de mélancolie, cette contemplation toute nordique dans ses tableaux. Le sujet est très réfléchi, la facture est lisse, belle et subtile, la palette splendide et les cadrages peu communs. Ces couleurs et ce coup de pinceau précis confèrent au style de cet artiste cette beauté que je ressens et ne sais expliquer.

Soleil sur la Mer

L'artiste Danois Peder Severin Kroyer naquit le 23 juillet 1851 à Stavanger en Norvège. Affligée d'une profonde dépression, sa mère, Ellen Cecilie Gjesdahl, ne pouvait l’élever et l'identité de son père restait inconnue. Il fut donc adopté, à l'âge de un an, par la soeur de sa mère, Berthe, et par son mari, le professeur de zoologie Henry Nicholas Kroyer. La famille s'expatria à Copenhague, où dès l’âge de 9 ans, Peter Severin Kroyer débuta son éducation artistique à l'Institut Technique de la capitale danoise. Naturellement doué et talentueux, il intégra en 1864, à 13 ans, l'Académie Royale des Beaux Arts de Copenhague où il étudia sous la direction du portraitiste Frederik Vermehren (1823-1910) et suivit les cours de l'Académie jusqu'en 1870, année où il y remporta le premier prix.

" l'Artisan Bottier" 1872

1870 -1880 DU REALISME SOCIAL AU NATURALISME
Au milieu des années 1870, Kroyer rejoignit le groupe d'artistes du village côtier de Hombaek où il croquait des scènes de la vie quotidienne des pêcheurs et des villageois. Il commença à exposer officiellement en 1871 à Charlottenborg, par le portrait d'un ami, le peintre Frans Schwartz (1850-1917). En 1873, il remporta une médaille d'or et une bourse d'études.

Pêcheurs de Hombaek

En 1874, le fabricant de cigares Heinrich Hirschsprung lui acheta une première toile -Kroyer peindra le portrait d'Hirschsprung, ami et mécène, qui lui apporta un soutien financier tout au long de sa carrière pour des voyages d’études, près de 25 ans plus tard- Cet achat sera suivi de bien d'autres. Ces tableaux sont aujourd'hui la base de la collection du Musée Hirschsprung de Copenhague. Fin 1875, Kroyer partit pour Berlin, la Suisse, puis le Tyrol.

En 1877, Kroyer se rendit à Paris pour 3 ans à Paris afin de compléter sa formation dans l'atelier du portraitiste académique Léon Bonnat (1833-1922). Au contact des impressionnistes Claude Monet, Alfred Sisley, Edgar Degas, Pierre-Auguste Renoir et Edouard Manet, l'artiste développa un style pictural plus fluide et affirma sa technique. Entre 1877 et 18881, il voyagea notamment en Europe, en Espagne, il étudia l'oeuvre de Diego Vélazquès qu'il admirait et qui l'inspira...

Bohémiennes à Grenade - 1872

De retour en France, en 1879, les scènes rustiques l’attirèrent en Bretagne, où il réalisa nombre de toiles telle "Sardinerie à Concarneau". Puis, il rendit visite aux peintres scandinaves en résidence à Grez-sur-Loing près de Fontainebleau, (Carl Larsson, Karin Bergöo, Karl Nordstrom...) puis à Cernay-La-Ville, dans la Vallée de Chevreuse.


"Konstnarsfrukost I Gretz" (petit déjeuner à Gretz) Les artistes Suédois de Grez sur Loing : au premier plan : Karl Nordström, Karin Bergoo, Carl Larsson... document site de Gretz sur Loing


Peder Severin Kroyer : "Ved Frokosten" (Au cours du Déjeuner) 1883 - cette peinture figurait sur l'un des panneaux de la Salle à Manger de l'Hôtel de la Forêt à Gretz sur Loing, elle fut transférée pour être offerte au Musée de Skagen en 1946.
Charles Lundh de dos, puis de gauche à droite : Eilif Peterssen, W. Peters, debout : Michael Ancher, Degn Brondum, Johan Krouthén, Oscar Björck et Christian Krohg


Toujours soutenu financièrement par Hirschprung, Kroyer exposa au Danemark pendant cette période. Influencé par Jules Bastien-Lepage (1848-1884), il ne tarda pas à abandonner le Réalisme Social pour s'orienter vers le Naturalisme et renouvela l'art pictural danois dans les années 1880. Ses toiles naturalistes telle "Italienske Landsby hattemagere" de 1880 remportèrent un franc succès au Danemark et obtinrent une médaille au Salon de Paris en 1881


Sardinerie de Concarneau 1879

"Duo" 1887 Marie Triepcke Kroyer, pose assise, à gauche du tableau

1881-1889 DU NATURALISME à l'IMPRESSIONNISME : LE GROUPE DE SKAGEN
Après avoir passé près de quatre ans à l’étranger, Krøyer revint au Danemark au cours de l’été 1881. En 1882 il découvrit Skagen, une bourgade de pêcheurs située à l’extrémité nord du Danemark dans la province du Jütland. Skagen accueillait depuis la fin des années 1870 un groupe d’artistes nordiques passionnés de modernité : les Danois Michael Ancher et son épouse Anna, le Norvégien Christian Krohg avec lequel Kroyer se lia d'une profonde amitié, des écrivains dont Georg Brandes et les poètes Holger Drachmann et Sophus Schandorf. Toute une petite communauté en quête d’innovations. Adepte de la peinture de plein air, séduit par la qualité de la lumière, Kroyer loua une maison à Skagen et retournait à Copenhague seulement l'hiver, le temps d'exécuter ses commandes de portraits et voyager en Europe. Ainsi débuta une longue association entre Kroyer et l'Ecole de Plein Air de Skagen dont l'artiste devint l'un des chefs de file, tant par sa culture que par son talent.


"Hip Hip Hip Hourra" - Skagen 1888
A partir de la gauche, dans le sens des aiguilles d'une montre : Martha Johansen, Viggo Johansen , Christian Krohg, Peder Severin Krøyer, Degn Brøndum, Michael Ancher, Oscar Björck, Thorvald Niss, Helena Christensen, Anna Ancher et sa fille Helga Ancher : les artistes du Groupe de Skagen

PEDER SEVERIN KROYER ET L'IMPRESSIONNISME

En 1888, au cours de l'un de ses voyages à Paris, où il exposait régulièrement déjà au Salon des Artistes Français, à celui de la Société Nationale des Beaux-Arts et à la Galerie Georges Petit -ceci jusqu’en 1903- il retrouva Marie Mathilde Triepcke, peintre d'origine allemande élevée au Danemark, qu'il avait connue à Copenhague.

Marie avait posé en 1887 pour « Duo » l'un des tableaux du maître. La jeune femme étudiait alors dans l'atelier parisien de Pierre Puvis de Chavannes. Epris l'un de l'autre, ils se marièrent le 23 juillet 1889 et s’installèrent à Skagen, où à partir de 1890, Kroyer peignit de nombreux portraits de Marie.

Marie Kroyer 1897

Marie Kroyer, femme de l'artiste et leur chien Rap - 1899

La palette de Kroyer évolua alors vers des tons plus clairs, plus lumineux. Cette influence était-elle due uniquement à l'atmosphère particulière de Skagen ? En 1899, la Société des Amis des Arts avait organisé une exposition de la collection de Paul Gauguin dont 3 marines de Claude Monet et quelques oeuvres des artistes impressionnistes Manet, Degas, Pissarro, Cézanne et Sisley dont le talent séduisit Kroyer. La même année il fut invité à l'Exposition Universelle de Paris où il étudia les oeuvres de Claude Monet, d’Eugène Boudin et de Paul Cézanne.

Marie au Jardin
Marie Kroyer sur la plage de Stenbjerg 1889

Le Bain des Enfants

De retour à Skagen, Kroyer s'inspira des soirs d'été, des couchers de soleil, de "l'heure bleue", de ces nuits d'étés scandinaves pendant lesquelles le soleil ne se couche pas. Les couleurs claires, favorites des impressionnistes, les ombres bleutées, sont la quintescence des oeuvres de la dernière période de la vie de Kroyer.

Bateaux

Pêcheurs 1885

En 1891, il réalisa "Pêcheurs sur la Côte Nord, un Soir d'Eté" cadeau pour l'un de ses amis, le peintre finlandais Albert Edelfelt. En 1899, il réalisa l'une de ses toiles les plus connues : "Soir d'été à Skagen » Marie, sa femme et son chien Rap sur la plage :

"Soir d'été à Skagen" - 1899 Marie, Rap et PSK

Dans l'une de ses oeuvres les plus célèbres figurent Anna Ancher et Marie Kroyer lors d'une promenade sur la plage de Skagen :

"Sommer aften pa Skagen" "Nuit d'été sur la Plage de Skagen" 1899
L'école danoise moderne se définit clairement dans cette toile.

Marie en Ravello 1891

Anne et Else Benson

La lumière du Nord, devenue un véritable mythe, trouva son apothéose dans le style symboliste. Dès 1900, Kroyer souffrit d'une syphilis qui lui fit perdre progressivement la vue. Malgré sa santé déclinante, il peignit et voyagea jusqu'à la fin de sa vie. Ses derniers chef-d'oeuvres furent exécutés alors qu'il était quasiment aveugle. Divorcé de Marie en 1905, Peder Severin Kroyer décéda à Skagen le 21 novembre 1909 à l'âge de 58 ans. La totale maîtrise de son Art, son esprit ingénieux et la précision de sa main nous laissent admiratifs de son oeuvre.
Source Bio Kroyer et quelques documents : kunstnyt.dk 2002 -

Peder Severin Kroyer "Autoportrait 1898"


mercredi 14 juillet 2010

FREDERICK CHILDE HASSAM : RUES ET METIERS DE PARIS

"La Bouquetière"


"La Fruitière"


" La Bouquetière et la Laitière" magnifique effet de trorroir mouillé par la pluie...


"Chez la Fleuriste"


Frederick Childe Hassam (Dorchester 17 octobre 1859 - Boston 27 août 1935) était un peintre Impressionniste Américain. Hassam (à prononcer Hass'm et Childe, à prononcer comme child (enfant) a remarquablement illustré l'atmosphère de New York au début du XXe siècle, il est célèbre pour avoir peint une série de 22 tableaux de drapeaux, des séries, à l'instar de Claude Monet dont il admirait les oeuvres et dont il s'inspira. En 1890, Childe Hassam fonda en compagnie de quelques artistes américains le New York Water Color Club, (club d'aquarellistes). De 1886 à 1889, il fut élève des Beaux-Arts et de l'Académie Julien à Paris et peignit de magnifiques oeuvres sur notre capitale.


"Rue Montmartre"


"14 Juillet Boulevard Rochechouard"

"14 Juillet rue Daunou"

mardi 13 juillet 2010

SEBASTIEN STOSKOPFF : LE PEINTRE DE LA VIE SILENCIEUSE

"Nature morte aux verres dans un panier". 1664. Huile sur toile, 52 x 63 cm. Strasbourg, musée de l’œuvre Notre Dame. (Histoire de l’Art)

Une orange, une jatte de fraise, une carpe, l’éclat d’un plat en étain, un amas de verre, une chandelle sur le point de s’éteindre... Le temps s’arrête, immobile. Une étrange présence s’installe… Poète des reflets et des scintillements fugitifs, dont il avait la passion, les sujets de Sébastien Stoskopff présentent un aspect fantastique sur leurs fonds sombres.Allégoriques ou moralisantes, ses œuvres sont marquées par une densité et une intensité extraordinaires, l'artiste traitait la lumière d'une manière magnifique et très originale.


"Les Cinq Sens à l'horloge de table" vers 1635. Sur un fond brun, chaque objet se détache avec la netteté d'un trompe l'oeil, un art dans lequel Stoskopff excelle.

Pendant toute sa carrière, de 1622 à 1667, cet artiste strasbourgeois n’aura d’autres modèles que les choses inanimées dont il tentait de percer les mystères. Mais contrairement à la plupart des artistes qui, à l’abri de toutes aventures, excellaient dans cet exercice tranquille, Stoskopff était dévoré d’ambition. Confiant en son propre talent, il sillonna les villes d’Europe, Hanau, Paris, Venise, Rome, Strasbourg, en quête de gloire et de généreux mécènes.


"Les Cinq Sens". Huile sur toile, 125x165 cm - Musée de l'Oeuvre Notre-Dame- Strasbourg

Elevé dans la tradition humaniste de la Renaissance, Stoskopff maîtrisait tous les arts. Né à Strasbourg en 1597, il fut baptisé le 31 juillet de la même année, il était le 3e enfant d'une famille de la petite bourgeoisie luthériene. Géorg Stoskopff, son père, remarqua très tôt les dispositions de son enfant doué pour le dessin. Ainsi, Sébastien fut élève du graveur strabourgeois Friedrich Brentel, de 1580 à 1651.


"Jatte de Fraises" Vers 1630. Huile sur bois, 21x36cm. Strasbourg, Musée de l’œuvre Notre Dame. Composition monumentale pour cette coupe. Elle evoque l'Art de Louise Moillon, une des rares femmes peintres du XVIIe siècle.

Puis Géorg fera une demande auprès du Conseil de la Ville afin que celle-ci finance l'apprentissage de son fils sur une période de cinq ans. C'est ainsi que de 1615 à 1619 à Hanau, près de Francfort, dans l’atelier de son maître wallon Daniel Soreau, Sébastien apprit tous les genres de la peinture -du portrait à la nature morte- l’architecture, les mathématiques, mais également le luth et le jeu de balle : musique et exercice du corps. Soreau misait tous ses espoirs sur son élève en qui il voyait un nouveau Dürer.

"Nature Morte au Nautile"

A la mort de Soreau, Sébastien Stoskopff reprit l'atelier et forma des apprentis avec les fils de Soreau, Isaac et Peter. A la fin de son contrat, Stoskopff choisit de se spécialiser dans l’Art de la Nature Morte, considéré comme le genre mineur de la peinture ! Car pour lui, il n’était d’autres joies que de poser l’instant. «Quelle vanité que la peinture qui attire l’admiration par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux» : l’Art de Stoskopff est aux antipodes de cette pensée de Pascal qui définissait ainsi les "vanités".

"La Grande Vanité" 1641 Oeuvre signée et datée - Huile sur toile, 125 x 165cm. Strasbourg, Musée de l’Œuvre Notre-Dame.

Il vint s'installer à Paris, autour de Saint Germain des Près, puis à Venise en 1629 où son Art subira l'influence du Caravage. En 1630, il revint à Paris dans le quartier du Marais, près de la rue Vieille du Temple où sa notoriété commença à poindre avec celles de Jacques Linard ou de Lubin Baugin, autres peintres de natures mortes.

"Corbeille de verres et pâté et lettre adressée à Teniers" 1644 : un morceau de virtuosité, la transparence et l'éclat des verres accumulés.


Après avoir exploré le monde des «vanités» et autres "Quatre Eléments" ou «Cinq Sens», genre très en vogue à cette époque où les crânes confrontés aux instruments de musique et de savoir symbolisaient l’éphémère de l’esprit et des biens de ce monde, Sébastien Stoskopff s’exerça à l’Art du trompe-l’œil. Ainsi il peint des gravures de grands maîtres de son temps comme Rembrandt, Dorigny et Callot avec une telle virtuosité que l’empereur Ferdinand III d’Autriche s’y laissa prendre. Stoskopff riait de la tromperie et faisait en même temps l’éloge de l’œuvre.


"Trompe l’oeil avec Gravure de Ferdinand Bol" : "Vieil homme barbu avec sa canne". 1642. Vaduz, Lichtenstein Sammlung. (Histoire de l’art)

En 1641, fort de la maîtrise de son Art, l'artiste alsacien revint dans sa bonne ville natale de Strasbourg où il épousa Anna Maria Riedinger, fille d'un orfèvre. Le couple eut une fille en 1647. La renommée de Stoskopff s’étendait à de nombreux souverains allemands et autrichiens comme le duc Eberhardt III de Wurtemberg, l’archiduc Léopold Wilhelm d’Autriche ou le comte Johannes de Nassau-Idstein, petit souverain protestant réfugié à Strasbourg. Grand amateur de peinture, de plantes rares et de jardins, ce dernier commanda quelques œuvres à l’artiste dont son portrait et celui de sa femme Anna.

"Nature morte à la Carpe sur une assiette posée sur une boîte en bois et pichet". Oeuvre signée- huile sur toile, 46 x 57cm. Brême, Kunsthalle.(Histoire de l’art)

Après la guerre de "Trente Ans", le comte récupéra ses domaines d’Idstein en Allemagne et invita le peintre à l’y rejoindre en 1655, une solide pension à l’appui. Stoskopff était au comble de sa gloire mais hélas un an plus tard, le «peintre de Strasbourg », un jour d’ivresse à l’eau de vie, mourut subitement. Sa disparition brutale, comme son enterrement à la hâte entre 7 et 8 heures au matin du 11 fevrier 1657 «sans chant d’église ni son de cloche» suscitèrent quelques rumeurs d'assassinat. Accusé, Balthazar Moyses, l'aubergiste, parvint à se disculper. Mais 20 ans plus tard, l’affaire rebondit au grand procès de sorcellerie qui enflamma Idstein. Une des accusées témoigna du crime de ce Balthazar Moyses. Bien curieuse fin pour un artiste à la peinture aussi sage.

"Nature morte à la statuette de Junon et aux coquillages". Huile sur panneau de noyer, 52 x 73cm. Paris, Musée du Louvre. (Histoire de l’Art)
LES VANITES : La "Vanité" apparut au XVIIème siècle, elle tirait sa source des thèmes religieux, philosophiques ou moraux. Son but était d’évoquer la vie terrestre, ses plaisirs et ses excès, la fragilité du temps qui passe et la destruction inévitable de la matière, en résumé : la brièveté de la vie. Pour parvenir à ses fins, l’artiste mettait en scène des objets tels que crânes, bougies, fleurs plus ou moins fanées, fruits rares ou légumes, insectes et petits rongeurs, coupes, hanaps, livres, instruments de musique, orfèvrerie, bijoux, globes terrestres et tables servies, tout ce qui attestait de la richesse et donc de la vanité. Dans ses peintures l’artiste associait ces symboles à ceux des activités humaines : savoir, science, richesse, luxe, plaisirs et beauté. Ce type de peinture fut particulièrement présent dans les pays protestants de l'Europe du Nord.


Source images n° 3 5 6 8 9 et 10 : encyclopedie.bse

lundi 12 juillet 2010

LES BLEUS D'ETE

Carl Larsson "Soleil et Fleurs" aquarelle

Pourtant couleur dite "froide", lorsque le bleu illustre l'atmosphère de l'été, il s'accompagne de tons chauds, (souvent par le jeu des complémentaires avec les orangés et les ocres, ou en ajoutant une pointe de rouge pour réchauffer un ton ou un détail, mais également par le contraste avec le blanc, qui pourtant évoque aussi la neige. Mais tout le talent d'un artiste réside là : grâce au travail de la couleur pour placer les contrastes de la lumière d'une saison) cette gamme de bleus en devient plus "maritime", sans pour autant abuser du turquoise (mélange de jaune + bleu, plus ou moins dosés, afin de légèrement verdir le ton, mais le turquoise reste un bleu, peu ou pas usité dans les exemples suivants) d'où un effet, une impression d'harmonie chaude dans le tableau, même si ce bleu reste la couleur dominante. De toute façon, quelque que soit la dominante d'un tableau, on incorpore toujour un rouge dans le premier plan, un orangé dans le 2e, un jaune dans le 3, un vert dans le 4e, un bleu dans le 5e, un violet dans le dernier, même en quantité infinitésimale, mais c'est la règle afin d'obtenir la profondeur. Sans oublier la couleur du ciel dans les ombres, les blancs, indispensable pour accentuer l'harmonie. Même si le dosage de ces couleurs reste subtil et infime, il est necessaire. Bon, ben voilà, je vous livre des secrets de "cuisine" ! lol (principes appliqués dans les oeuvres présentées ci-dessous lol)


Carl Larsson "Lisbeth à la Pêche" aquarelle

Edmund Charles Tarbell "Fillette au Bâteau"

Edmund Charles Tarbell "Brise d'été"

Edouard Manet "Venise Bleue"

Eugène Louis Boudin "La Gondole"
Claude Monet "Grand Canal"
Henry Roderick Newman "Grappes"
Peder Severin Kroyer "Soir d'été Nordique"

Frederick Childe Hassam "Les Iles Shoals"

Frederick Childe Hassam "Appledore"