dimanche 26 septembre 2010

MONET AU GRAND PALAIS

"Un Jardin comme cela ne ressemble à rien, c'est de la pure féerie"
Claude Monet.
A Giverny, Monet magnifia la Nature et ses fleurs pour tenir sous ses yeux toutes les nuances de la beauté de l'air. Monet coté jardin, Monet coté "sérial painter", Monet coté poésie des gares... Des oeuvres resplendissantes à travers les différentes périodes de la vie du peintre, elles retraçent l'évolution de son style. Une exposition attendue depuis longtemps, à admirer au Grand Palais du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011. Pour une immersion totale, pensez à aller voir les Nymphéas à l'Orangerie... et le Musée Marmottan.



Le site de l'exposition Monet au Grand Palais est magnifique. Notamment la partie "le Voyage". Avant de renverser le pinceau qui va vous emmener vers le premier tableau, branchez vos enceintes, et votre webcam si vous en possedez une, sinon le curseur fera l'affaire afin de passer d'un tableau à l'autre, de voir se dissiper le brouillard, de passer de l'hiver au printemps, de faire s'envoler la pie ou bouger l'eau sous la norvégienne... etc... Allez voir, c'est superbement réalisé :
Cliquer directement sur ce lien :
http://www.monet2010.com/fr#/voyage/

jeudi 23 septembre 2010

LEGUMES FEERIQUES

Enfin ! L'Automne est arrivé aujourd'hui ! Depuis quelques jours déjà les prémices de ma saison préférée montraient le bout de leur couleurs... La quintescence de sa flamboyance est pour octobre...


Mon (petit) jardin (extraordinaire lol) est peuplé d'arbustes, de fleurs, d'une pelouse et... de cucurbitacées. Je les cultive uniquement pour leur originalité (oui entre massifs et artbustes ! lol, comme des fleurs...). Ces légumes m'ont toujours fait rêver. A la fois mystérieux, oniriques, originaux, ils semblent débarqués d'un conte de fées, ils sont beaux, tout simplement. On les contemple et l'on s'imagine aussitôt une invitation au voyage, celui des "Fairytales", comme si ces légumes venaient d'un pays autre que notre bonne vieille planète, mais je dois lire trop de romans Fantasy ! lol Potimarrons, potirons, citrouilles, pâtissons, (aubergines aussi) et champignons, habitations par excellence du Petit Peuple et des Fées, se retrouvent sur les étals des primeurs devant lesquels je passe avec des yeux aussi émerveillés que devant la vitrine d'un grand patissier ou d'un décor de Noël...



Petit potimarron....

... deviendra grand !







Un grand merci à mon primeur dont je mitraille chaque année l'étal, avec son accord et sous son regard amusé, qui devient admiratif quand je lui offre les épreuves papier. Lui aussi s'émerveille devant ces mystérieux et stupéfiants légumes.

dimanche 19 septembre 2010

BALADE DE SEPTEMBRE...

Septembre est fait de contrastes, ce n'est pas encore tout à fait le plein Automne, car la fin de l'Eté règne encore un peu...

D'où ce métissage de couleurs, de Saisons... Entre le rouge et le vert...

Je suis allée voir où en était l'arrivée de Dame Automne...Je suis impatiente ! Le chêne laissait entrevoir ses jeunes fruits... Quelques uns jonchaient déjà le sol, je les ai ramassés pour en faire une aquarelle (une "étude doc" de glands)

Le pommier déployait ses branches, elles croulaient sous le poids de leurs fruits croquants.

Jolies perles de Symphorine... On dirait des bonbons de guimauve...

Rooo des mûres... Allez, j'avoue : j'en ai chipé une à Dame Nature, le fruit était délicieusement gorgé de sucre !

Tiens ? Qui a croqué ce champignon ? La bébète n'a pas laissé d'adresse, peut-être une chenille... Une petite limace... Qui sait ? Visiblement, l'affamée avait bon apétit.

Quand je suis rentrée, une pluie rafraichissante tombait sur mon jardin, les hortensias, dont le bleu vire au mauve fané, recevaient cette bienfaisance du ciel...

Les fleurs de l'althéa se paraient de gouttes diamantines...

Une goutte, rien qu'une, créait un bijou au forsythia...

Tout à coup il est tombé des hallebardes, et j'adore cela !
Photos : Nathanaëlle C.

lundi 13 septembre 2010

HOKUSAI : LE VIEUX FOU DE DESSIN

Vieux Tigre dans la Neige - 1849 - couleurs encre et gofun sur soie
Document Ed.Parkstone

A l'Automne 1760, le 31e jour du mois d'octobre, naquit dans la banlieue d'Edo (actuelle Tokyo) un enfant doué très tôt pour le dessin et dont le destin fut extraordinaire : il devint le plus grand artiste japonais, le maitre des estampes. Katsushika Hokusai, dont le père (adoptif ? ou pas... Aucune certitude quant à une adoption à l'âge de 3 ans. Le grand-père guerrier d'Hokusai etait un suivant du courtisan Kira et mourrut lors de l'attentat nocturne des "47 Ronins", Hokusai tenait sa légendaire fierté de ce grand-père) était fabricant de miroirs en métal pour la Cour du Shogun, pratiqua son Art jusqu'à sa mort. Il se surnommait lui-même "Le vieux fou de dessin".

"Singe" 1848 - couleurs encre et gofun sur soie.

A l'âge de 14 ans, Hokusai fut placé comme apprenti graveur, expérience qui lui servi lorsqu'il devint l'élève, à 17 ans, de l'artiste Katsukawa Shunho (1726-1792) l'un des peintres les plus représentatifs du style Ukiyo-e. En 1776, Hokusai publia ses premières oeuvres : des estampes d'acteurs sous le nom de Shunro. A 23 ans, il illustrait des livres humoritiques, imitait la peinture Tosa, et vendait des piments puis des amanachs au marché. Une commande de drapeau lui redonna espoir. Puis vinrent les commandes privées...

Fuji rouge- Ciel clair

En 1795, l'artiste prit en charge la direction du célèbre Atelier Tawaraya alors sur son declin, et adopta le nom de Sori II. En 1798, il quitta l'atelier Tawaraya, devint artiste indépendant sous le nom qui le rendra célèbre... L'Ere Hokusai avait commencé...
Hokusai... Ce nom signifie "Atelier du Nord"...
En 1800, ses gravures sur bois remportèrent un grand succès, l'artiste réalisa alors plusieurs séries sur le theme Shunshingura. A partir de cette même année, l'artiste employa le nom de Taito en même temps que celui d'Hokusai.
Hokusai peignit à Edo, puis à Nagoya, de colossales figures en présence d'une foule de spectateurs médusée. Ces dessins sur feuilles de papier de 18 m sur 11, nécessitèrent d'être hissés sur un échafaudage avec des cordes afin d'être montrés. Il peignait aussi sur des oeufs ou sur des grains de riz.

Kajikazawa -Province de Kai gravure sur bois de couleur bleue. 1830-32
En 1810, Hokusai réalisa ses deux manuels didactiques à l'attention des peintres et des artisans. Puis il approfondit ses recherches paysagères et réalisa, en 1814, les premiers volumes de ses légendaires "Mangwa" : "Les endroits célèbres d'Edo", suivirent ses carnets de croquis publiés sous le titre "Hokusai Mangwa". Hokusai est l'inventeur du Manga, la bande dessinée japonnaise. Le terme de "mangwa" fait l'objet de plusieurs traductions dont "Croquis spontanés".


Hokusai illustra plus de 160 publications dont beaucoup étaient composées de plusieurs volumes. Chaque volume comprenait en moyenne 50 pages, chacune accompagnée d'une illustration, ce qui donne une idée du nombre prodigieux d'estampes qu'il réalisa. Il collabora avec le romancier Bakin pour "Les Cent-Huit Héros" mais leur relation se termina au bout de 4 ans par une dispute.
Dans les années 1820, Hokusai créa des estampes de paysages aujourd'hui considérées comme ses chefs d'oeuvres : Les Cascades, les Ponts et les séries d'oiseaux et de fleurs.

Abeille et Chrisanthèmes

A l'âge de 70 printemps, Hokusai fut saisi d'une attaque de paralysie qu'il soigna lui-même à l'aide d'une recette chinoise trouvée dans un vieux livre. Quel qu'ait été le véritable mérite de ce remède, le vieil artiste fut parfaitement guéri et réalisa alors gravures sur bois, sérigraphies et paysages, dont les trois séries de gravures en couleur de grand format, peut-être ses oeuvres les plus importantes : "Trente-Six Vues du Mont Fuji" dont "La Vague de Kanagawa"(voir article précédent sur ce blog) et "Cent Vues du Mont Fuji" en 3 volumes.


La Grande Vague au large de Kanagawa Estampe 1830-32

Au cours de sa vie, Hokusai déménagea 93 fois car il détestait faire le ménage, et changea plusieurs fois de nom et de signature, parfois en raison des frasques de son petit-fils. Marié 2 fois, le peintre eut 5 enfants, trois filles et deux fils. Ce fut à Oyei, l'une de ses filles, à qui il enseigna sont Art. Sa dernière oeuvre importante date de 1836 "Les Cent Poètes" Hokusai mourut en 1849 à l'âge de 90 ans.

Cascade de Kirifuri au Mont Kukokami, Province de Shimotsuke

A la fin du XVIIIe siècle, seule une révolution radicale était apte à sauver l'Art Japonais trop appuyé sur des conventions anciennes. L'un des mérites d'Hokusai, et non des moindres, fut qu'il sut prendre le parti de la Nature et de la Vie, avec une palette plus puissante, s'exposant pour cela à une vie de pauvreté et à une kirielle de préjugés tenaces.


"Cascade Aoigaoka à Edo" Estampe de la Collection Claude Monet

L'artiste reste le peintre japonais le plus célèbre au monde, et ceci depuis fort longtemps, Van Gogh, Degas, Monet l'admiraient déjà.
Les Impressionnistes trouvaient une grande modernité aux oeuvres d'Hokusai. A cette époque, au Japon, l'Ukiyo-e (image du monde flottant) mettait en avant les scènes de la vie quotidienne liées au divertissement, mais également les scènes de travail comme les commerçants au marché, les paysans dans les champs, les pêcheurs en mer... Les modèles ne posaient plus devant l'artiste, c'est le peintre qui sortait et arpentait les rues ou la campagne et dessinait la vie autour de lui. La Nature devenait atelier. C'etait une idée neuve que les Impressionnistes mirent à leur tour en pratique au XIXe siècle en France et en Europe.

Source : CJ Holmes "Hokusai" Editions Parkstone.


François Place est l'auteur et illustrateur du livre "Le Vieux Fou de Dessin" paru aux Editions Gallimard Jeunesse. Cet ouvrage aux illustrations japonisantes très réussies raconte la rencontre de Tojiro, un jeune garçon, avec le plus grand peintre du Japon. Une belle histoire joliment contée...

dimanche 12 septembre 2010

LA GRANDE VAGUE DE KANAWAGA


Kanagawa-oki nami-ura ou La Grande Vague de Kanagawa (littéralement : "Sous la vague au large de Kanagawa"), est la plus célèbre estampe du peintre japonais Katsushika Hokusai spécialiste de l'Ukiyo-e (image du monde flottant). Cette oeuvre fut créée entre 1829 et1833 (selon la BNF), au cours de l'époque Edo. Cette planche est la première de ses Trente-Six Vues du Mont Fuji, série dans laquelle l'utilisation du bleu de Prusse renouvelait le langage de l'estampe japonaise.

Dans cette composition, Hokusai synthétisa avec habileté les principes de la perspective occidentale avec la tradition de l'estampe japonaise, ce qui lui valut un succès immédiat au Japon, puis en Europe, où La Vague fut une source d'inspiration pour les Impressionnistes. Ainsi, sa célèbre vague apparaît en gros plan, alors que le Mont Fuji à l’horizon demeure subordonné à la scène, où des pêcheurs risquent de sombrer dans cette mer déchaînée. Le dynamisme de la composition permet de mettre en évidence la fragilité de la vie humaine face à la grandeur et à la puissance de la nature, puissance parfois destructrice.

Hokusai fixe ce phénomène naturel éphémère. Cette représentation d’un instantané est caractéristique de l’Ukiyo-e, à l'instar du fondement de l'Impressionnisme. Cette estampe donne la vision littérale du terme et en constitue une métaphore : seul, est saisi l’instant où la gigantesque vague écumante menace de déferler sur les embarcations et d’engloutir les pêcheurs.
A suivre : article consacré à Hokusai.

vendredi 10 septembre 2010

UNE TASSE DE THE ?

Avec ce temps de pluie, on prendrait bien un thé, un Earl Grey, un Orange Pekoe, un thé vert de Chine à la vanille chez... George Forster avec "Porcelaine et Biscuits"

Chez Claude Monet devant son "Plateau de Thé"

Toujours chez Claude Monet, avec ses apétissantes "Galettes" aux pommes

Chez Jean Baptiste Simeon Chardin pour déguster sa "Brioche" dorée

Chez Georg Flegel pour savourer ses "Pains et sucreries"

Ou bien chez Eduardo Chicharro "Aguera Bodegon"


A défaut de thé, Albert Anker nous proposera une tasse de café

Il restera chez Henri Fantin Latour...une "Tasse Blanche" avec ou sans nuage de lait au fond...

Documents wikimedia pour Chardin et Flegel

jeudi 9 septembre 2010

LES PETITS CANARDS D'ESPALION


Espalion s'épanouit en Aveyron, sur la voie romaine Agrippa. Etape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, cette ville est également connue pour son Musée du Scaphandre, mais ce qui m'a le plus charmée ce sont les petits canards sur le Lot !





N'est-il pas mignon ce kikinou ?
Devant le Musée du Scaphandre, la statue du premier scaphandrier offre depuis l'an 2000 un petit ilot de repos et de protection afin que les cols-verts du Lot se mettent les "papattes au sec".
Les inventeurs du scaphandre, Benoît Rouquayrol et Auguste Denayrouze étaient Aveyronnais, et plus exactement Espalionnais. En 1864, ils effectuèrent les premiers essais sur le Lot du premier scaphandre autonome moderne de l'histoire de la plongée. Jules Verne s'inspira de leurs appareils afin d'équiper son Capitaine Nemo, héros son roman "20000 Lieues sous les Mers". De nombreuses pièces rares, voire uniques, sont exposées à Espalion et attirent des spécialistes de la plongée du monde entier.

mercredi 8 septembre 2010

RAPUNZEL POUR NOËL

Les studios Disney ont enfin crée "leur" Raiponce, le film parait le 1er décembre et je serai au RV ce mercredi là, sans faute. le talent de Disney fait la joie de tous avec ses dessins animés depuis... hou la, des années ! Un nouveau film est à chaque fois très attendu car, petit ou grand, on est séduit, on se laisse volontiers emmener au Pays des Contes, quel que soit le film.





Aux commandes de ce dessin animé : Nathan Greno, co-scénariste de "Frère des Ours", et Byron Howard, co-réalisateur de "Volt" Star malgré lui", et animateur sur "Pocahontas" et "Mulan". L'animation est supervisée par Glen Keane, qui, de "Bernard et Bianca" à "Aladdin" en passant par "Taram et le Chaudron Magique", a ce que l'on appelle une bonne dose de professionalisme. Après avoir introduit la première princesse noire dans "La Princesse et la Grenouille", les studios Disney continuent de moderniser le monde merveilleux des contes pour enfants avec Raiponce, la première princesse... garçon manqué ! Inspiré d'un conte rendu populaire par les frères Grimm, le célèbre "Rapunzel", où un prince parvenait à délivrer sa belle en allant la chercher au sommet de son donjon à l'aide de la longue chevelure de celle-ci utilisée comme une corde, ce dessin animé (en 3D dans les salles équipées) s'adresse aussi bien aux filles qu'aux garçons, à commencer par l'éviction du mot princesse dans le titre. Cette Raiponce-là n'a pas besoin d'aide, et elle le fait savoir.


L'Histoire :
"Il était une fois dans un lointain royaume, une princesse vraiment pas comme les autres... Lorsque Flynn Rider, le bandit le plus recherché du pays, se réfugie dans une mystérieuse tour, il ne se doute pas de ce qu'il l'attend à l'intérieur : il se retrouve pris en otage malgré lui par Raiponce, une belle jeune fille à l’impressionnante et interminable chevelure dorée dont les pouvoirs sont surpuissants. Mais Raiponce ignore qu’elle est en réalité une princesse kidnappée depuis son enfance par une méchante sorcière, Mère Gothel. L’étonnante géolière de Flynn cherche un moyen pour sortir de cette tour où elle est enfermée depuis des années et enfin découvrir le monde inconnu. Raiponce passe alors un accord avec le séduisant brigand qui n’est pas au bout de ses peines face au caractère trempé de la belle demoiselle..." (source : Disney)
http://www.disney.fr/raiponce/


Le prénom Rapunzel est bien plus joli que "Raiponce" mais Disney n'est pas revenu sur le prénom original... Dommage...

photos : Disney