Franz Xaver Winterhalter Carmen-Ida Aguado Duchesse de Montmorency 1860 Détail Château de Versailles |
Une musique de Strauss ou de Chopin, un poème de Victor Hugo ou de Flaubert et nous voici immergés dans le monde de Winterhalter... Attaché à faire ressortir les traits de caractère de ses modèles, tout en les embellissant, cet artiste venu du coeur de la Forêt Noire, connut une ascension digne d'un conte de fées...
Franz-Xaver Winterhalter Elisabeth de Bavière, Impératrice d'Autriche Reine de Hongrie ou "Sissi en Toilette de Bal" 1865 Palais Impérial de la Hofbourg Vienne- Autriche |
Winterhalter enseignait le dessin à la reine Victoria et peignait aussi pour elle. Il savait tout sur les vêtements confectionnés, sur l'organza, le velours et la soie...
Il a influencé la mode de 1830 à 1870, et fut le peintre le mieux rémunéré de son époque. Les dames déploraient même que les adresses de leur tailleur ne figurent pas sur les tableaux !
Il a influencé la mode de 1830 à 1870, et fut le peintre le mieux rémunéré de son époque. Les dames déploraient même que les adresses de leur tailleur ne figurent pas sur les tableaux !
Ingres avait une peinture dessinée, Winterhalter, quant à lui, privilégiait la couleur, la matière, l'aspect, la liberté de la touche (ce qui contraste avec Ingres) et la liberté totale de la technique.
Franz-Xaver Winterhalter A Swiss Girl from Interlaken Dite "La Bernoise" 1840 Collection Privée Néo-Rococo Néo-Classicisme |
Voici le portrait d'un peintre de cour emblématique, dont les oeuvres sont entrées dans la légende...
Franz Xaver Winterhalter Autoportrait 1868 |
FRANZ XAVER WINTERHALTER et les Cours de l’Europe de 1830 à 1870
"Il y a 2 manières de comprendre le portrait : l’histoire et le roman" écrivait Charles Baudelaire en 1846. Dans l’Ecole historique, il plaçait David et Ingres, pour l’Ecole Romantique, il citait Rembrandt, Reynolds, Lawrence et... Winterhalter.
"Ces coloristes qui faisaient du portrait un tableau, un poème avec ses accessoires, plein d’espace et de rêverie. Ici l’Art est plus difficile, car plus ambitieux. Il faut savoir faire baigner une tête dans les vapeurs d’une chaude atmosphère, ou la faire sortir des profondeurs d’un crépuscule. Ici, une plus grande part est laissée à l’imagination, cependant, comme il arrive souvent que le roman soit plus vrai que l’histoire, il arrive qu’un modèle soit plus clairement exprimé par le pinceau abondant et facile d’un coloriste, que par le crayon d’un dessinateur. "
"Ces coloristes qui faisaient du portrait un tableau, un poème avec ses accessoires, plein d’espace et de rêverie. Ici l’Art est plus difficile, car plus ambitieux. Il faut savoir faire baigner une tête dans les vapeurs d’une chaude atmosphère, ou la faire sortir des profondeurs d’un crépuscule. Ici, une plus grande part est laissée à l’imagination, cependant, comme il arrive souvent que le roman soit plus vrai que l’histoire, il arrive qu’un modèle soit plus clairement exprimé par le pinceau abondant et facile d’un coloriste, que par le crayon d’un dessinateur. "
Franz
Xaver Winterhalter naquit en 1805 à Menzenschwand, village de la Forêt Noire
dans le Grand Duché de Bade. Dès son enfance, il montra d’excellentes
dispositions pour le dessin et fut très tôt encouragé par son père. A l’âge de
13 ans, il entreprit un apprentissage
dans l’atelier de P.Karl Ludwig Von Schüler. Son jeune frère Hermann
(1808-1893) le rejoignit rapidement, car celui-ci poursuivit plus tard une carrière
de portraitiste, à l’instar de Franz Xaver.
A 20 ans, Franz Xaver s’inscrivit à l’Académie de Munich, alors dirigée par le peintre nazaréen Peter VonCornélius. Puis il suivit l’enseignement de Joseph Karl Stieler (1781-1858) célèbre pour sa galerie des Beautés, suite de portraits en buste des plus jolies femmes de Bavière, princesses ou paysannes, commande du roi Louis 1er pour son château de Nymphenburg. Ce fut sans aucun doute auprès de ce maître que naquit chez Winterhalter ce goût pour l’Art du portrait. Cette science à saisir l’authenticité et l’expression heureuse de ses modèles était déjà perceptible dès ses premiers portraits.
Hermann Winterhalter Jeune Fille de l'Ariccia Collection Privée |
A 20 ans, Franz Xaver s’inscrivit à l’Académie de Munich, alors dirigée par le peintre nazaréen Peter VonCornélius. Puis il suivit l’enseignement de Joseph Karl Stieler (1781-1858) célèbre pour sa galerie des Beautés, suite de portraits en buste des plus jolies femmes de Bavière, princesses ou paysannes, commande du roi Louis 1er pour son château de Nymphenburg. Ce fut sans aucun doute auprès de ce maître que naquit chez Winterhalter ce goût pour l’Art du portrait. Cette science à saisir l’authenticité et l’expression heureuse de ses modèles était déjà perceptible dès ses premiers portraits.
Franz Xaver Winterhalter Der Frühling Le Printemps Collection Privée |
Bientôt
la petite cour de Karlsrue, capitale du Duché de Bade, s’intéressa à ce jeune
talent autochtone et une modeste bourse octroyée par le grand duc permit à
Winterhalter de faire un premier voyage à travers l’Allemagne. Dès 1828, les
souverains couronnés et leurs proches commandèrent des tableaux à Winterhalter,
ce fut le début de sa prodigieuse vocation de peintre favori des cours de
l’Europe. Le portrait de la grande duchesse Sophie de Bade, fille du roi
Gustave IV de Suède, dans sa gracieuse attitude du tribhanga reste empreint d’un charme très Biedermeir.
Franz Xaver Winterhalter Portrait de Sophie de Suède Grande Duchesse Sophie de Bade 1831 Musée d'Art de Cleveland |
A
la fin de l’année 1832, grâce à ses succès et à une aide financière du grand
duc Léopold, Winterhalter entreprit le voyage tant espéré vers l’Italie. Il
vécu près de deux ans à Rome où, avec ses amis Riedel et J.B. Kierner, il
devint un habitué du Café Greco, très fréquenté par les artistes étrangers et devint l'ami d'Horace Vernet alors directeur de la Villa Médicis, ainsi que du peintre de marines Théodore Gudin.
En Italie, Winterhalter travailla la peinture à sujet, mais sa manière était bien éloignée des thèmes religieux que préconisaient les Nazaréens, de leur idéal primitiviste et de leur renoncement à la couleur. Bien au contraire, Winterhalter découvrit la lumière méridionale et devint un émule de Léopold Robert, peintre en faveur de la Monarchie de Juillet. Winterhalter peignait alors des scènes de genre d’un réalisme idéalisé, paysannes italiennes et pifferari dans des sites virgiliens.
Franz Xaver Winterhalter Portrait de Leonilla Princesse de Sayn Wittgenstein 1846 |
En Italie, Winterhalter travailla la peinture à sujet, mais sa manière était bien éloignée des thèmes religieux que préconisaient les Nazaréens, de leur idéal primitiviste et de leur renoncement à la couleur. Bien au contraire, Winterhalter découvrit la lumière méridionale et devint un émule de Léopold Robert, peintre en faveur de la Monarchie de Juillet. Winterhalter peignait alors des scènes de genre d’un réalisme idéalisé, paysannes italiennes et pifferari dans des sites virgiliens.
Franz Xaver Winterhalter Suzanna and the Elders 1866 Frye Art Museum - Seattle |
Son retour à
Karlsruhe fut de courte durée, l’artiste ne put rester dans ce cercle étroit et
provincial. Il s’établit donc à Paris dès 1834, la capitale française devint
son port d’attache jusqu’en 1870. Dès
1836, Winterhalter présenta un tableau au Salon "Il dolce
Farniente" souvenir de ses études d’Italie et ambitieuse composition où
de nombreux personnages, au repos après les vendanges, devant le panorama
de la baie de Naples, illustrent les travaux des jours et traduisent l’harmonie
de l’homme et de la Nature. Cette œuvre retint l’attention favorable de la
critique, et notamment d’Alfred de Musset :
Franz Xaver Winterhalter Il Dolce Farniente 1836 |
Bien que la peinture à thèmes ait
été la véritable ambition de l’artiste, ses qualités de portraitiste
éclipsèrent les autres aspects de son talent, et ce fut à ce titre qu’il fut
inexorablement sollicité.
A la Cour de Léopold 1er
Winterhalter peignit le portrait du prince de Wagram avec sa fille Malcy en 1838, la même année, il fit le portrait de la reine Louise des Belges puis celui d'apparat de Léopold 1er, fils cadet du duc de Saxe-Cobourg et Gotha et oncle de la reine Victoria, en grand uniforme de général de l'armée belge.
A la Cour de Louis Philippe.
Louis Philippe, (roi des Français et père de la reine Louise des Belges), projetait de réhabiliter le château de Versailles en le transformant en musée historique dédié "à toutes les gloires de la France", et voulu trancher avec les portraitistes des Bourbons. Le dessein d'une galerie dynastique fut confiée à Winterhalter.
L'artiste réalisa une trentaines d'effigies de la famille d'Orléans, pour la plupart toujours conservées à Versailles, des portraits délicats et virtuoses à l'évocation de la subtilité des textiles, comme la soie, le satin et la dentelle... Plus de 140 portraits représentent la famille royale telle qu'elle voulait se voir.
La rapide réussite de Winterhalter est due, en partie, à son talent de divulgateur de son oeuvre. En effet, les effigies de protagonistes de la scène historique étaient par tradition diffusées par l'estampe, ainsi, une véritable entreprise fut créée autour de l'oeuvre de l'artiste grâce à des maîtres de la gravure dont le célèbre et très prolixe lithographe Léon Noël.
Prélude à l'entente cordiale, la reine Victoria et le roi Louis-Philippe se firent réciproquement de nombreuses visites à caractère privé, tant à Windsor qu'au château d'Eu (fief de la famille d'Orléans). Winterhalter fut témoin de ces rencontres et peignit notamment la reine Victoria au château d'Eu dans la galerie qui porte son nom, où la famille royale de France entoure la souveraine telle que le prince de Joinville la décrivait dans ses "Vieux Souvenirs" :"Je voyais la reine Victoria pour la première fois. Gaie, spirituelle, avec un aimable et fin sourire qui n'était pas exempt de malice, la jeune souveraine était alors dans toute la fraîcheur, l'éclat de la jeunesse et le rayonnement du bonheur."
A la cour de la reine Victoria.
Les portraits officiels de 1842 de la reine Victoria et du prince Albert restent l'image la plus connue du couple royal, les traits de la reine n'étaient point parfaits, mais la qualité essentielle qu'elle recherchait dans un portrait était la ressemblance et Winterhalter avait l'art d'idéaliser ses modèles, sans flagornerie.
Le portrait d'apparat du prince consort, de 1846, avec l'Ordre de la Toison d'Or en sautoir et la Jarretière nouée sous le genou était l'un des tableaux préférés de la souveraine. Il la l'importance d'un Van Dyck, artiste qui, à plus d'un titre, faisait partie du fonds culturel britannique.
Winterhalter fut aussi un remarquable peintre de l'enfance, il savait capter la fraîcheur et la spontanéité de ses jeunes modèles. Le couple royal commandait même à l'artiste de délicates aquarelles très souvent évoquées dans le journal de Victoria.
On peut ainsi suivre l'évolution des enfants royaux jusqu'à leur mariage. Winterhalter fut le témoin des jours heureux de celle que l'on surnomma, à juste titre, "la grand mère de l'Europe" et poursuivit sa carrière de portraitiste auprès des cousins, des alliés, des descendants de la reine mais aussi des membres proches de la Cour.
Mais en Angleterre, la carrière de Winterhalter ne fut pas exclusivement consacrée au portrait...
A partir de 1852, il revint à la peinture à sujet telle que Florinde l'un des rares tableaux qu'il exposa à la Royal Academy, une sorte de variante de "Diane et ses Compagnes surprises par Actéon" où plusieurs jeunes femmes forment un groupe au milieu d'un pittoresque paysage. Ce tableau apparut 3 ans auparavant comme une répétition de "L'impératrice Eugénie entourée de ses Dames d'Honneur". Acheté pour l'anniversaire du prince Albert, "Florinde" fut initialement placé à Osborne House dans le grand salon de la reine.
Franz Xaver Winterhalter Marie Caroline de Bourbon, Princesse des Deux-Siciles, Duchesse d'Aumale, belle fille de Louis-Philippe 1846 Musée de Versailles Document Wikimedia.org |
Winterhalter peignit le portrait du prince de Wagram avec sa fille Malcy en 1838, la même année, il fit le portrait de la reine Louise des Belges puis celui d'apparat de Léopold 1er, fils cadet du duc de Saxe-Cobourg et Gotha et oncle de la reine Victoria, en grand uniforme de général de l'armée belge.
Franz Xaver Winterhalter Louise d'Orléans, Reine des Belges 1841 Galerie de Versailles |
A la Cour de Louis Philippe.
Louis Philippe, (roi des Français et père de la reine Louise des Belges), projetait de réhabiliter le château de Versailles en le transformant en musée historique dédié "à toutes les gloires de la France", et voulu trancher avec les portraitistes des Bourbons. Le dessein d'une galerie dynastique fut confiée à Winterhalter.
Franz Xaver Winterhalter Eugénie Adelaïde Louise d'Orléans, Mademoiselle de Chartres Dite Madame Adelaïde, Soeur de Louis Philippe 1842 Château de Versailles |
L'artiste réalisa une trentaines d'effigies de la famille d'Orléans, pour la plupart toujours conservées à Versailles, des portraits délicats et virtuoses à l'évocation de la subtilité des textiles, comme la soie, le satin et la dentelle... Plus de 140 portraits représentent la famille royale telle qu'elle voulait se voir.
Franz Xaver Winterhalter Louis Philippe, Roi des Français et la Charte de 1830 1839 Château de Versailles |
La rapide réussite de Winterhalter est due, en partie, à son talent de divulgateur de son oeuvre. En effet, les effigies de protagonistes de la scène historique étaient par tradition diffusées par l'estampe, ainsi, une véritable entreprise fut créée autour de l'oeuvre de l'artiste grâce à des maîtres de la gravure dont le célèbre et très prolixe lithographe Léon Noël.
Franz-Xaver Winterhalter Queen Victoria of The United Kingdom 1843 |
Franz Xaver Winterhalter La Reine Victoria et le Prince Albert reçus par Louis Philippe et sa Famille au Château d'Eu 1845 Collection de S.M. la Reine Elisabeth II |
A la cour de la reine Victoria.
Les portraits officiels de 1842 de la reine Victoria et du prince Albert restent l'image la plus connue du couple royal, les traits de la reine n'étaient point parfaits, mais la qualité essentielle qu'elle recherchait dans un portrait était la ressemblance et Winterhalter avait l'art d'idéaliser ses modèles, sans flagornerie.
Le portrait d'apparat du prince consort, de 1846, avec l'Ordre de la Toison d'Or en sautoir et la Jarretière nouée sous le genou était l'un des tableaux préférés de la souveraine. Il la l'importance d'un Van Dyck, artiste qui, à plus d'un titre, faisait partie du fonds culturel britannique.
Franz Xaver Winterhalter Queen Victoria, Prince Albert and their Children 1846 Palais de Buckingham, Collection Royale |
Winterhalter fut aussi un remarquable peintre de l'enfance, il savait capter la fraîcheur et la spontanéité de ses jeunes modèles. Le couple royal commandait même à l'artiste de délicates aquarelles très souvent évoquées dans le journal de Victoria.
Franz Xaver Winterhalter Edward, Prince de Galles Futur Edward VII |
On peut ainsi suivre l'évolution des enfants royaux jusqu'à leur mariage. Winterhalter fut le témoin des jours heureux de celle que l'on surnomma, à juste titre, "la grand mère de l'Europe" et poursuivit sa carrière de portraitiste auprès des cousins, des alliés, des descendants de la reine mais aussi des membres proches de la Cour.
Franz Xaver Winterhalter La Reine Victoria en robe de mariée pour l'anniversaire du prince Albert 1847 |
Franz Xaver Winterhalter Alexandra, Princesse de Galles 1864 |
Mais en Angleterre, la carrière de Winterhalter ne fut pas exclusivement consacrée au portrait...
Franz Xaver Winterhalter Florinde 1853 Metropolitan Museum of Art - New York Néo-Classicisme |
A partir de 1852, il revint à la peinture à sujet telle que Florinde l'un des rares tableaux qu'il exposa à la Royal Academy, une sorte de variante de "Diane et ses Compagnes surprises par Actéon" où plusieurs jeunes femmes forment un groupe au milieu d'un pittoresque paysage. Ce tableau apparut 3 ans auparavant comme une répétition de "L'impératrice Eugénie entourée de ses Dames d'Honneur". Acheté pour l'anniversaire du prince Albert, "Florinde" fut initialement placé à Osborne House dans le grand salon de la reine.
Franz Xaver Winterhalter L'Impératrice Eugénie entourée de ses Dames d'Honneur 1855 Château de Compiègne - France Néo-Classicisme |
Consulter la liste des portraits peints par Winterhalter retranscrite en 1894 par son neveu Franz Wild est un peu comme lire les pages de l'Almanach du Gotha tant les noms des modèles y sont prestigieux.
Pourtant, être portraituré par l'artiste demandait des mois d'attente. Il travaillait vite, sans croquis préparatoires. Les séances de pose étaient peu nombreuses, et la majeure partie de sa production était terminée par son atelier, notamment les accessoires et les détails des tenues féminines ou masculines.
Son frère Hermann l'aidait dans cette entreprise ainsi que Charles Boutibonne et Richard Lauchert bien que tous trois menassent leur propre carrière de peintre.
Pourtant, être portraituré par l'artiste demandait des mois d'attente. Il travaillait vite, sans croquis préparatoires. Les séances de pose étaient peu nombreuses, et la majeure partie de sa production était terminée par son atelier, notamment les accessoires et les détails des tenues féminines ou masculines.
Son frère Hermann l'aidait dans cette entreprise ainsi que Charles Boutibonne et Richard Lauchert bien que tous trois menassent leur propre carrière de peintre.
Dans la tradition des peintres flamants, Winterhalter allait de palais en château, d'une cour à l'autre. Il sut accorder son art à son époque, aux modes, et aux pays qu'il traversait.
L'adresse postale de Winterhalter était parisienne, mais il résidait souvent en Allemagne, à Bade où il restait en étroite relation avec la grande duchesse Sophie, à Munich, la ville de ses études, à Francfort où vivaient beaucoup de ses amis, dans les villes d'eaux nouveau rendez-vous de l'aristocratie européenne, comme Baden-Baden où il fit construire une villa, Bad-Brückenau où il réalisa le portrait de l'impératrice de Russie Maria Alexandrovna, à Vienne, à Madrid mais revenait toujours dans le Paris cosmopolite du Second Empire....
Winterhalter et la cour de Napoléon III
C'est en 1852 que Winterhalter réalisa le portrait du comte de Nieuwerkerke, familier du couple impérial par ses liens avec la princesse Mathilde, c'est par ce parrain que l'empereur avait nommé directeur des musées que Winterhalter fut introduit à la cour des Tuileries. D'emblée, il reçut la commande des portraits officiels de l'empereur et de l'impératrice.
Franz Xaver Winterhalter Portrait de l'Impératrice Eugénie en Robe de Cour 1853 |
Tous les contemporains s'accordaient à reconnaître la parfaite beauté et la noblesse du visage de l'impératrice Eugénie. Winterhalter laissa plusieurs portraits d'elle en pied, de face, de profil, en robe de cour ou en robe de bal du couturier Fredérik Worth, mettant en valeur la courbe de ses épaules.
Franz Xaver Winterhalter Portrait de l'Impératrice Eugénie 1854 Collection Privée |
Franz Xaver Winterhalter L'Impératrice Eugénie dans une Robe de Cour de Fréderik Worth 1862 |
Dans les années 1850-60, la mode féminine atteignit l'un des paroxysmes de la sophistication dans le luxe. La cage dite "crinoline" qui donnait un élégant mouvement d'oscillation à la silhouette en marche se recouvrait des étoffes les plus légères, organdi, satin, soie, dentelle et tulle, véritable exercice de style virtuose pour le pinceau de "tapissier" de Winterhalter, alors à l'apogée de son art. Quelle différence entre les effigies quelque peu compassées de la Monarchie de Juillet et les silhouettes épanouies des belles étrangères qui animaient le palais des Tuileries au temps de la "fête impériale" !
Dans son "art" de fasciner la nature, Winterhalter présente de fascinantes oeuvres, il reste le peintre des figures historiques, or les débuts de la photographie sont contemporains de l'artiste, quel contraste donc, lorsque l'on compare les calotypes de Blanquart-Evrard ou les photographies-cartes de Carjat ou Nadar aux tableaux de Winterhalter !
Franz Xaver Winterhalter Fête aux Tuileries pur l'Exposition Universelle Le 10 Juin 1867 |
Franz Xaver Winterhaltre Eugénie Impératrice 1864 |
Franz Xaver Winterhalter L'Impératrice Eugénie en Costume de Marie-Antoinette 1854 Metropolitan Museum of Art - New York |
Dans son "art" de fasciner la nature, Winterhalter présente de fascinantes oeuvres, il reste le peintre des figures historiques, or les débuts de la photographie sont contemporains de l'artiste, quel contraste donc, lorsque l'on compare les calotypes de Blanquart-Evrard ou les photographies-cartes de Carjat ou Nadar aux tableaux de Winterhalter !
Texte
inspiré par le livret de Roselyne Hurel, (Musée du Petit Palais) et Renée
Davray-Piekolek (Musée du Costume et de la Mode).
Franz Xaver Winterhalter Comtesse Alexander Nicolaïevitch Lamsdorff 1859 |
Franz Xaver Winterhalter Elisabeth dite Sissi, Impératrice d'Autriche et Reine de Hongrie 1865 |
Je n'ai plus de liste de blogs amis, elle a disparu et je ne peux pas la reconstituer, cela ne fonctionne pas, (aucun moyen de contacter Blogger, merci Blogger !) ne m'en veuillez pas pour ma lenteur à vous retrouver sur vos blogs respectifs.