samedi 30 mai 2015

PHOTO DE LA SEMAINE (51)

Photo Nathanaëlle C.

CARNET ROSE...
Dans le Square Vermenouze, une naissance se prépare... 
Madame Cygne a installé son nid près des projecteurs (mis hors service) au lieu de choisir la jolie petite cabane au bord du bassin, (prévue à cet effet lol) comme la dernière fois. 
Et Monsieur Cygne fait les cent "brasses" pour surveiller... Un tour à droite, un tour à gauche, et ainsi de suite... Du coup, on a protégé le joli nid, force barricades et grillages à l'appui, afin que personne ne dérange la future maman...


C'était

La Photo de la Semaine 
Avec Amartia et les autres Participants (clic)


D'autres photos pour mieux voir et comprendre : (Oui, plusieurs photos, une fois n'est pas coutume lol)

Photo Nathanaëlle C.

C'est mignon n'est-ce pas ?


Photo Nathanaëlle C.

Photo Nathanaëlle C.

Je souhaite une douce Fête des Mères 
à toutes les mamans qui passent par ici...


jeudi 28 mai 2015

JAMES TISSOT AU FIL DE LA TAMISE...

James Tissot
"The Ball on the Shipboard"
Détail
1874
Tate Gallery - Londres

JAMES TISSOT ET LES BORDS DE LA TAMISE...


Fils de drapier originaire de Franche-Comté, James Tissot naquit à Nantes, le 15 octobre 1836, sous le nom de Jacques Joseph Tissot. Il passa sa scolarité pensionnaire au collège des Jésuites de Vannes, puis, en 1857, à l'âge de 20 ans, il s’installa à Paris, dans un petit appartement de la rue Bonaparte, pour suivre les cours de Jean-Dominique Ingres, Hippolyte Flandrin et de Louis Lamothe à l’École des Beaux-Arts. (clic sur les noms en violet)

James Tissot
"Bal sur le Pont"
"The Ball on Shipboard"
1874
Tate Gallery - London
Clic pour Agrandir

A cette époque, Tissot se passionnait pour le talent du peintre de Néo-Renaissance Flamande, Hendrick Leys (1815-1869). Il alla prendre des cours dans l'atelier de celui-ci, à Antwerp, il y renforça son talent pour la description minutieuse des détails et la parfaite exécution d'une oeuvre, et rencontra dans le même atelier, celui qui allait devenir l'un de ses proches ami : Lawrence Alma Tadema.

James Tissot
"During the Service"
1860
Collection Privée


Le Salon de Paris exposa pour la première fois ses toiles en 1859, dont la scène moyenâgeuse "Promenade dans la Neige" de 1858, (exposée plus tard à Londres et dont Van Gogh fit l'éloge dans une lettre à son frère Théo), deux portraits de femmes et trois scènes de Faust en costume médiéval. 


James Tissot
"Faust et Marguerite dans le Jardin"
1861
Collection Privée
Réalisme

Dès ses débuts également, influencé par l'Art japonais, Tissot commença sa carrière auprès des Impressionnistes, et devint l'ami d'Edgar Degas et de James Abbott Mc Neill Whistler


James Tissot
Self-Portrait
1865
Impressionnisme

James Tissot
"Le Vase Japonais"
1870
Japonisme

Un portrait de la Marquise de Miramon fit décoller sa carrière, l'artiste évolua alors vers les scènes de la vie moderne, et ses toiles commencèrent à avoir beaucoup de succès. Tissot acheta à ce moment-là une luxueuse maison avenue de l'Impératrice (future avenue Foch) à Paris.


James Tissot
"In the Greenhouse"
1867-69
Collection Privée
James Tissot
"Portrait de la Marquise de Miramon, née Thérèse Feuillant"
Détail
1866
Getty Museum, Los Angeles

Anglophile, Tissot choisit de s'installer à Londres en juin 1871, en qualité de réfugié politique afin de fuir les insultes qui le qualifiaient de "Communard", après la défaite de la Commune de Paris à laquelle il avait pris part et âprement défendue. L'artiste avait tout d'abord combattu parmi les Tirailleurs de la Seine, un corps franc composé d'artistes pendant la guerre franco prussienne de 1870

Cependant, dès 1859, il avait déjà troqué le prénom Jacques contre son équivalent anglophone : James, et exposé à la Royal Academy dès 1864.


James Tissot
"La Fille du Capitaine"
1873
Southampton City Art Gallery

Inspiré par la gravure et l'eau-forte, Tissot prit des cours avec Sir Francis Seymour Haden pour en apprendre technique et pratique. 
L'atout de Tissot fut d'avoir compris la demande de l'esthétique anglaise, mais à la base, son réalisme anecdotique n'était guère éloigné de la narration sentimentale toute britannique. Il adapta donc un tout petit peu son travail pour le marché anglais et s'affirma ainsi Outre-Manche, avec son style bien à lui, aux lignes pures, à la facture lisse et à l'éblouissante technique. 


James Tissot
"Seaside"
1878
Cleveland Museum of Art - USA


Le succès fut instantané, sa réputation de peintre des femmes élégantes et de scènes de la vie mondaine fut très vite établi. La scène de genre citadine "façon Tissot" était née. Dès lors, le peintre populaire devint un riche et célèbre dandy. Ce qui provoqua, en France, un brin de jalousie de la part de ses collègues impressionnistes mais surtout de la part des critiques d'Art de l'époque. 


James Tissot
"Tea"
1872
Metropolitan Museum of Art - New-York
James Tissot
"The Return from the Boating Trip"
1873
Collection Particulière


Cependant, l'artiste resta ami avec Edouard Manet, avec qui il effectua son voyage à Venise, ainsi qu'avec Berthe Morisot. Les deux artistes vinrent  lui rendre visite à Londres, dans sa maison du 17 Grove End Road, (aujourd'hui : 44 Grove End Road) à St-John's Wood, (entre Abbey Road et Regent's Parkdans le quartier de Westminster. Whistler, quant à lui, influença Tissot afin qu'il se laisse inspirer par la Tamise. 


James Tissot
"Vue du Jardin au 17 Grove End Road"
The Geffrye Museum of the Home


A la même époque, sous le pseudonyme de "Coidé", Tissot réalisa un grand nombre de caricatures et gravures pour les couvertures de la revue "Dress" (devenue en 1913 le magazine "Vanity Fair"). Tissot était ami avec le rédacteur en chef, Thomas Gibson Bowles, qu'il avait rencontré à  Paris en 1869, quand celui-ci était journaliste à Paris pour le Morning Post.


James Tissot
Caricature de Napoléon III
pour Vanity Fair du 4 Septembre 1869
Capture Document WikiArt
James Tissot
"A Winter Walk"
Kathleen Newton-Kelly
1878

En 1875, James Tissot rencontra Kathleen Newton, née Kathleen Irène Ashburnham Kelly, une jeune divorcée irlandaise, ex-épouse de chirurgien,  qui devint sa compagne, sa muse et son modèle favori. On reconnait sans peine ses jolis traits sur les toiles de Tissot où elle figure. 

Kathleen était déjà maman d'une petite Violet, née hors mariage en décembre 1871. Elle donna naissance en 1876, à un fils, George Cecil Newton. Cet enfant est supposé être le fils du peintre. 


James Tissot
"Mavourneen"
Portrait de Kathleen Newton
1877
Collection Privée

Tissot surnommait Kathleen "Mavourneen", ce qui signifie "mon amour" en gaélique irlandais. Mais dès lors, le couple resta tristement casanier, eut égard à sa condition de non mariés dans la société victorienne. Société qui le considéra, malgré ce détail scandaleux pour elle, comme le plus célèbre portraitiste de cette époque, avec Lawrence Alma Tadema.


James Tissot
"The Warrior Daughter"
(or "The Convalescent")
1878
City of Manchester Art Galleries - UK

Les scènes de genre de Tissot étaient régulièrement exposées à la Royal Academy, où il rencontra les Préraphaélites Dante Gabriel Rossetti et John Everett Millais


James Tissot
"Terrasse of Trafalgar Tavern, Greenwich, London"
1878
James Tissot
"Sur le Bateau, sous la Pluie"
Réalisme
Même si il fut considéré à son époque comme "le peintre des toilettes féminines", car les femmes de la Gentry et la société mondaine étaient le sujet principal de Tissot, l'artiste aimait Londres, la Tamise et son port. 

James Tissot
"On the Thames "
( "How Happy I Could Be with Either ?")
1876
The Hepworth Wakefield Collection
Ses toiles avec le fleuve pour sujet ont une atmosphère très évocatrice. On peut presque palper le brouillard, entendre les cris des dockers et des bateliers...

James Tissot
"Portsmouth Dockyard"
1877
Tate Gallery - London
James Tissot
"The Captain and the Mate"
1873
Collection Privée
James Tissot
"Waiting for the Ferry"
1878
Collection Privée

Le 9 novembre 1882, Kathleen atteinte de tuberculose, mourut à l'âge de 28 ans, épuisée par la souffrance, elle se suicida par une overdose de laudanum. Tissot ne se remit jamais de sa disparition. L'artiste revint à Paris, une semaine après la mort de Kathleen, après avoir vendu sa maison à son ami Lawrence Alma-Tadema, (qui transforma plus tard la maison en demeure italienne) et confié les enfants à Mary, dite Polly, la soeur de Kathleen.  Plus jamais, il ne fut amoureux.


James Tissot
"Le Pont du H.M.S. Calcutta (Portsmouth)"
1876
Tate Gallery - London
James Tissot
"Reading the News"
1874
Collection Privée
Réalisme
James Tissot
"Fête Day at Brighton"
1875-1878
Collection Particulière
James Tissot
"The Last Evening"
1873
Guildhall Art Gallery - Londres
James Tissot
"On the Thames"
1874
Collection Privée

En 1885, Tissot exposa 15 oeuvres à la Galerie Sedelmeyer, une série intitulée "La Femme à Paris", femmes à la mode qu'il avait peintes à Londres, tableaux sur lesquels l'influence japonaise est flagrante.


James Tissot
"The Traveller"
(Bridesmaid)
1883/85
Leeds Museum and Galleries - Leeds, UK
James Tissot
"The Garden Bench"
Le Banc du Jardin"
1882
Collection Privée
L'oeuvre ci-dessus représente Kathleen et ses enfants, Violet et Cecil-George, en compagnie de Lilian Hervey, la nièce de Kathleen, fille de sa soeur Polly. Tissot exposa ce tableau mais ne le vendit jamais.
James Tissot
"Quiet"
1881

James Tissot abandonna les scènes de genre dès 1885, après une révélation mystique, pour consacrer le reste de sa vie à peindre des scènes bibliques dont ses 700 aquarelles sur la Vie du Christ et l'Ancien Testament, et ses 365 gouaches sur la Bible. En 1886, 1889 et 1896, Tissot effectua des voyages à Jérusalem et en Palestine pour s'imprégner de la lumière du Moyen Orient et retrouver les endroits que le Christ avait foulés, le soin qu'il a apporté aux détails des paysages et à l'émotion religieuse font de ces illustrations de véritables chefs-d'oeuvres. 


James Tissot
"Lord's Prayer"

James Tissot
"Les Sept Trompettes de Jéricho"
Gouache sur Carton
The Jewish Museum - New-York
Le vendredi 8 août 1902, à Chenecey-Buillon, dans le château franc-comtois près de Besançon (Doubs) qu'il avait hérité de son père en 1888, James Tissot partit rejoindre définitivement la belle Kathleen.

James Tissot
"Quarreling"
(Disputes)
1874-1876
Collection Privée
Réalisme
James Tissot
The Artist Ladies
1885
The Chrysler Museum of Art
Norfolk Virginia
James Tissot
"London Visitors"
1874
Toledo Art Museum

James Tissot
"The Elder Sister
(La Soeur Ainée)
1881
James Tissot
"Evening"
(Le Bal)
Vers 1885
Musée d'Orsay - Paris
James Tissot
"Waiting at the Station, Willesden Junction"
1874
Dunedin Art Gallery - New Zeeland
James Tissot
Self -Portrait
1898

Je vous laisse en compagnie des oeuvres de Tissot, grâce à cette vidéo...

vendredi 8 mai 2015

VENISE PAR JIRÔ TANIGUCHI

Venise (c) Jirô Taniguchi
Travel Book Venise
Editions Louis Vuitton Page 91
Clic pour agrandir

Enorme coup de coeur pour ce très beau livre illustré par le mangaka Jirô Taniguchi aux Editions Louis Vuitton, je ne lui ai pas résisté, il me le fallait, car c'est vraiment une oeuvre d'Art et de poésie.
Je vous laisse découvrir quelques-unes des merveilleuses aquarelles de ce livre, conçu à la fois comme un manga, une BD et un carnet de voyage. La finesse d'exécution du travail de l'illustrateur est de toute beauté, chaque détail est merveilleusement ciselé. Délicate aussi, cette petite histoire, en filigrane, contée par l'auteur sur les pas de ses grands-parents, à suivre au fil des canaux, des rii et des calli... 


"Venise" de Jirô Taniguchi
Editions Louis Vuitton Collection Travel Book
224 pages, 28x19
45,00 €
















Louis Vuitton Venice Travel Book by Jirō Taniguchi from Nadia M on Vimeo.

Merci à Tilia d'avoir trouvé cet article du Huffington Post pour compléter ce billet :
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