jeudi 28 avril 2011

BEATRIX POTTER : ELLE A ENCHANTE LE MONDE (2)

Image : Allociné

Il y a deux ans, j'avais déjà parlé de l'univers de Béatrix Potter à travers le film "Miss Potter". Ce film était particulièrement bien réussi, un petit bijou tout en sensibilité, superbement filmé, avec une éblouissante Renée Zellweger dans le rôle titre, éblouisante par sa justesse (mais on la savait talentueuse et tout à fait capable d'éviter les navets à la sauce Bridget Jones). Ce n'est pas à l'actrice que je souhaite une nouvelle fois consacrer ce billet, mais bien sûr, au petit monde enchanteur de Béatrix Potter.


"Miss Potter" (de Chris Noonan - 2006 - 3 nominations en 2007) fait partie de ces qui films sur lesquels les médias (français) ne s'épanchent pas car ils n'ont rien de superproductions fracassantes à grand renforts d'effets spéciaux. Miss Potter ne pétarade pas à tout va, n'explose pas, ne déchaine pas une compagnie sanglante de cybernautes ou autre armée de mutants, il ne prend surtout pas la tête avec des problèmes de gens stressés aux amours compliquées (Grrr ce ciné là est rédibitoire !), mais ce film, je l'ai aimé, il est empreint d'une sensibilité rare, douce, tendre, profonde... Il retrace avec tendresse la vie de Béatrix Potter avec l'imaginaire de la célèbre auteur et illustratrice. Il fait partie de ces films auxquels la presse donne une seule étoile, et auxquels le public en donne 5.

Grâce à Françoise, (qui par son commentaire sur Anton Pieck remarqua une similitude avec le style de Béatrix Potter), j'ai pensé à "remonter" le billet et à le compléter lol. On peut constater que le trait et la palette douce et sensible se retrouve dans les deux univers empreints de cet idéal totalement merveilleux de "fairies tales", l'un chez les animaux, l'autre chez les hommes. Des petites situations cocasses avec les bétises de Peter Rabbit (Pierre Lapin) dans le jardin du père Mac Grégor, où il s'acharne à lui chiper tout ce qu'il peut, et les observations à la fois très justes et très espiègles dans le monde d'Anton Pieck. Mais les illustrateurs ont ceci en commun : leurs rêves... Et le "Merveilleux" fait du bien à l'âme de tous, petits et grands... Et Miss Potter a inspiré le monde entier et des générations d'illustrateurs...


Peter observe le père Mac Gregor...




Béatrix Potter, née Helen Beatrix Potter, naquit à Londres le 28 juillet 1866 dans le quartier de Bolton Gardens, à Kensington. Son éducation achevée, Beatrix, comme la plupart des jeunes femmes de cette époque fut cantonée chez ses parents. Elle peignait et s'interressait à l’histoire naturelle, particulièrement à l’étude des champignons. Cependant, femme et amateur dans l'Angleterre Victorienne, les cercles scientifiques lui restèrent fermés... Grâce à l’aide de son frère, elle vendit ses dessins d’animaux peints dans des scènes imaginaires pour des cartes de vœux.
Quelques temps plus tard, Beatrix envoya un manuscrit qui fut refusé par les six ou sept éditeurs contactés. En décembre 1901, elle édita à compte d’auteur 250 ouvrages qu’elle vendit grâce à ses amis et relations. Le livre connut un tel succès qu’elle dû commander une réimpression.
Encouragée par l’accueil réservé à ce premier livre, Beatrix tenta à nouveau de trouver un éditeur commercial. Frederick Warne and Co accepta le projet, bien qu'il fit partie des firmes qui avaient rejeté le manuscrit l’année précédente. Warne dans Co émit une condition pour Béatrix : retravailler les illustrations en couleurs.


"The Tale of Peter Rabbit" (le Conte de Pierre Lapin) publié en octobre 1902, devint immédiatement un best-seller. Les 8 000 exemplaires de la première édition furent vendus en précommande (avant publication). Début 1903, 28 000 exemplaires avaient été imprimés. Au cours des trois années suivantes, l'auteur écrivit et illustra sept autres histoires, toutes reçurent le même enthousiame. Par la suite, Béatrix Potter fut mondialement connue pour ses 23 livres pour enfants. Elle créa les personnages de Peter Rabbit, Jeremy Fisher, Jemima Puddle-Duck, Cecily Parsley, Miss Moppet, Mme Tiggy-Winkle et bien autres frimousses à bisous. Sa popularité n'a jamais montré un signe de faiblesse auprès des enfants depuis plusieurs générations, car ses créations sont intemporelles. Elle avait l'exigence du mot juste : convaincue que les enfants sont sensibles au vocalulaire qu'ils apprennent, elle s'est toujours refusée à remplacer un terme, si difficile soit-il, par un autre, plus simple mais moins précis. Les enfants ne sont pas stupides, c'est en lisant que l'on progresse, que culture et vocabulaire s'enrichissent.





Benjamin Bunny

WHEN YOU TAUGHT ME HOW TO DANCE...
(Quand vous m'avez appris à danser) Bande originale du film par la merveilleuse Katie Melua, vidéo mélée d'images du film






Dans l'Angleterre Victorienne, Bréatrix Potter vit l'existence recluse reservée aux jeunes filles de la bourgeoisie. Sa passion pour les sciences naturalistes le dessin et la peinture lui permettent de sortir de cet emprisonnement. Un jour, elle rencontre Norman Warne, un jeune éditeur qui accepte avec enthousiasme de publier ses oeuvres. Ils vivront une touchante histoire... Mais le destin de Beatrix allait s'assombrir avec la disparition prématurée de Norman Warne et l'entrainer vers de nouveaux horizons, vers une nouvelle vie, à deux, au milieu des animaux, de la campagne qu'elle aimait tant. Les Editions Warne publient encore aujourd'hui les livres de Béatrix Potter.

Tailor Mouse

Beatrix Potter à 36 ans gagne sa vie pour la première fois. Les dix années qui suivront la rencontre avec Norman Warne verront la naissance de 23 albums. La famille de Peter Rabbit s'agrandit alors que leur auteur, reconnue, se délivre peu à peu de la tutelle pesante de ses parents.
En 1913, son mariage avec William Heelis signera l'arrêt de sa carrière littéraire. Madame Heelis sera une femme différente de la jeune Béatrix Potter. À 47 ans, aimée, accompagnée par un homme qui partage son amour pour la nature, elle abandonnera progressivement Peter Rabbit pour se consacrer, avec son mari, à la vie rurale et à l'élevage des moutons.
À sa mort, le 22 décembre 1943, elle laissa au National Trust 14 fermes, 4000 acres soit 16 km² de terre, ses troupeaux de moutons Herdwick et, bien sûr, ses lapinous, qui, affirmait-elle, étaient les descendants du véritable Peter Rabbit.


Miss potter - Bande Annonce par FranceCinema

Autre film sur Beatrix Potter :





Texte: Nathanaëlle C.
http://www.peterrabbit.com/fr/index.asp



mercredi 27 avril 2011

L'UNIVERS D'ANTON PIECK


Les oeuvres d'Anton Pieck sont souvent éditées sur des cartes ou des calendriers... La particularité du style d'Anton Pieck, relève à mes yeux, à la fois de l'univers de Charles Dickens et de celui de Norman Rockwell. Parfaites illustrations de contes, il y a cet humour sous jacent ou ce doigt pointé sur un événement de la vie quotidienne ou une situation qui pousse le spectateur à réagir, à s'attendrir ou être charmé, tout cela dans un style totalement personnel et enchanteur. On sent la passion qui l'animait, et ce coté merveilleux qu'il a su donner à ses illustrations.

"La vitrine"


Anton Franciscus Pieck naquit le 19 avril 1895 à Den Helder aux Pays-Bas. Fils d'Henri Christiaan Pieck et de Petronella Neijfs, il ne vint pas au monde seul : son frère jumeau se nommait Henri Christian Pieck, celui-ci devint également célèbre en qualité de peintre et illustrateur.




En 1922, Anton Pieck épousa Jo van Poelvoorde en 1922 le couple eut trois enfants, Elsa, Anneke et Max. De 1912 à 1920 Anton Pieck fut professeur de dessin à l'Institut Vaandrager Bik à La Haye, aux Pays-Bas. De 1920 à 1960, il enseigna le dessin au Lycée Kennemer à Overveen et de 1952 à 1974, il fut responsable de la conception pour le parc Efteling de Kaatsheuvel, devenu l'un des parcs d'attractions les plus importants d'Europe. Son travail pour Efteling fut d'une importance primordiale pour l'avenir du parc, puisque la majorité des designers qui lui succédèrent utilisèrent nombre des caractéristiques graphiques de Pieck dans leurs dessins et modèles (matériaux, couleurs et formes).

(source biographie : wikipédia anglais)



"Le peintre sur le toit"

En 1984, quelques années avant le décès de l'artiste, (il mourut à Overveen, le 24 Novembre 1987) "Huis voor Anton Pieck" (littéralement, "La Maison d'Anton Pieck" le Musée dédié à l'artiste ouvrit ses portes à Achterstraat à Hattem, aux Pays-Bas.


Source documents :

http://entertainment.webshots.com/album/6230868ssPWnleNXF


http://entertainment.webshots.com/slideshow/6230868ssPWnleNXF



"La Fanfare de la Sainte-Cecile"



mardi 19 avril 2011

LES OEUFS... DE PÂQUES

Luis Melendez "Le Petit Déjeuner de Pâques" Musée de Cologne


Le symbole universel de l’œuf représente vie, fertilité et renaissance. La tradition d’offrir des oeufs cuits et teints ou décorés pour Pâques serait antérieure au Christianisme, de multiples rituels lui sont associés depuis la nuit des temps. Dans le Kalevala, livre de la mythologie finlandaise, le monde naquit de l'œuf. En Chine, lors d’une naissance, le père de l’enfant offre des œufs cuits teint en rouge à la famille et aux amis.



Claude Monet (1840-1926) "Nature Morte aux Oeufs" 1907


La tradition de l’œuf-surprise remonte au XVIème siècle. Certaines surprises restèrent dans l'histoire tant elles furent exceptionnelles, par exemple : la statuette de Cupidon enfermée dans un énorme oeuf de Pâques, cadeau de Louis XV à Madame du Barry. Le cas également du brûle-parfum trouvé en 1770 par Catherine II… La coutume des oeufs de Pâques n'est certifiée qu'au cours du XVIème siècle à la cour des rois de France.


Jean Siméon Chardin (1699-1779) "Nature Morte avec Oeufs Fromage et Pichet" Philadelphie


La coutume des oeufs de Pâques se rattacherait au Carême. Dès le IVème siècle, la consommation des œufs fut interdite par l'Eglise pendant la pénitence de ces quarante jours. Le Jeudi Saint, des groupes d’enfants, paniers en main, commençaient la collecte des œufs, accompagnés par des enfants de Chœur.

Dès le XIIème siècle, dans de nombreux pays européens, l'on s'échangeait des oeufs bénis à l'église, coutume que les nobles adoptèrent, mais ils s'adressèrent à des peintres, des orfèvres ou des graveurs afin d’offrir des œufs décorés d’images délicates, d'émaux ou de pierres précieuses.


Georg Flegel (1566-1638) "Oeufs à la Coque et Coccinelle"


Le Jour de Pâques, Louis XIV faisait bénir solennellement de grandes corbeilles d'oeufs dorés dont il faisait cadeau. Madame Victoire, fille du roi Louis XV, avait même reçu deux oeufs de Pâques peints et historiés par Lancret et Watteau. A partir de 1885, le Tsar Nicolas II de Russie fit fabriquer par l’orfèvre Peter Karl Fabergé de magnifiques œufs que l’on peut toujours admirer aujourd’hui. Jusqu'à la Révolution qui mit un terme à la tradition de l'œuf de Pâques, l'oeuf le plus gros du royaume pondu pendant la Semaine Sainte, revenait de droit aux rois des XVIIème et XVIIIème siècles.



Henri Horace Roland Delaporte (1724-1793) "Panier d'Oeufs" Musée du Louvre


On distingue les oeufs teints, surtout consommés dans les pays d’Europe de l’Est, les oeufs vidés et décorés, offerts en témoignage d'amour ou d'amitié. Ce fut en France, au XVIIIe siècle, que l’on décida de vider un oeuf frais pour le remplir de chocolat.


Aujourd'hui, selon les régions ou les pays, les traditions populaires, joliment poétiques, voient les cloches, le Lapin de Pâques, ou les poules du Tyrol apporter les oeufs le matin de Pâques...

lundi 18 avril 2011

LES MERVEILLEUSES ILLUSTRATIONS D'IGOR OLEJNIKOV

Copyright Igor Olejnikov

Je sais peu de choses sur Igor Olejnikov, sinon que son style et son talent ravissent mes yeux, et me touchent. Chaque illustration est un petit chef-d'oeuvre à la fois original et romantique. Douceur, onirisme, beauté du trait, tout est réuni pour ne laisser personne infiférent. L'artiste est l'illustrateur des aventures de Lara, de Baren Bibel, de "Was nun, lieber Osterhasede" livre édité en français sous le titre de "Une surprise pour Pâques" paru aux Editions Nord-Sud en 2005, où le Lapin de Pâques entre en scène. L'artiste est également l'auteur de "Das nian monster" et de "Das Kaiserlishe wettrennen", ouvrages seulement parus en langue allemande. J'espère que le talent d'Igor Olejnikov reviendra jusqu'à nos frontières.

http://olejnikov.livejournal.com/?skip=10



J'ai eu la chance de trouver cette vidéo sur youtube, un joli florilège du talent d'Igor Olejnikov :






Copyright site Igor Olejnikov


Copyright site Igor Olejnikov


"Une surprise pour Pâques" illustrations d'Igor Olejnikov - Editions Nord Sud



Copyright Igor Olejnikov Editions Nord-Sud

dimanche 17 avril 2011

CLAUDE GOSSE DE GORRE

Photo Nathanaëlle C.

Il y a quelques temps déjà que je souhaitais mettre ces billets en ligne sur Artlubies, billets que j'avais déjà publiés en reportage sur le blog Artnica. Je n'ai pas pu assister au dernier concert de Claude et Aleksandra, donc je me reporte au précédent : le concert d'Albeniz et les Mélodies Russes... Divins moments que j'ai réunis ici en un seul billet. Je tenais à parler ici de ces merveilleux artistes.

Lors de chaque concert de Claude Gosse de Gorre, artiste virtuose Aurillacois, le public est transporté... Ebahi... Claude nous emmène toujours très loin, très haut, au coeur de la Musique. Ce concert-là était GEANT. Je ne suis pas musicologue, je ne suis pas critique d'Art, mais je sais ce que j'entends et ressens lorsque Claude est derrière son piano. Si Beethoven, Schumann, Fauré, Albeniz pouvaient écouter, ils seraient fiers qu'un tel virtuose les ait ô combien compris et sache donner, sans les trahir, une telle âme, à leurs oeuvres empreintes de brillant, d'ampleur lyrique et de difficulté techniques, une âme : la sienne. Chaque musicien interprète une oeuvre musicale selon son ressenti, sa sensibilité, mais celle de Claude transcende ses interpretations pianistiques. Il les épouse, les vit. Elles atteignent une luminosité, un surpassement, une élévation que peu d'artistes peuvent atteindre. Il fallait que ce soit dit. Bravo Claude et surtout : MERCI pour tant de talent.

Outre le programme prévu avec la suprême sonate opus 27 n°2 de Beethoven, la fantaisie opus 17 de Schumann, les Barcarolles n°2 et 5 de Gabriel Fauré et le "Navarra" d'Albeniz, Claude nous a offert 2 oeuvres de plus à écouter : "Azulejos" d'Isaac Albeniz et "Asturies" (non il ne s'agissait pas de la célèbre "Asturias")... Je les ai decouvertes... Des oeuvres peut-être moins romantiques, j'allais ecrire plus torturées, plus complexes certes car le cheminement des harmoniques exalte, mais des oeuvres bouleversantes. CD de référence cité par Claude : Albeniz par Alicia de Larrocha Deux oeuvres essentielles du romantisme allemand ouvrirent le récital de Claude Gosse de Gorre à l'Auditorium Maurice Ravel.


Claude Gosse de Gorre en l'Auditorium Maurice Ravel à Aurillac - Photo Nathanaëlle C.


PROGRAMME


Ludwig van Beethoven : Sonate op. 27 n° 2


Robert Schumann : Fantaisie op. 17

Gabriel Fauré : Barcarolles n° 2 et n° 5

Isaac Albeniz : Azulejos, Navarra


Pas moins que Beethoven, Shumann, Fauré et Albeniz au programme ! La sonate dite «Au Clair de Lune» de BEETHOVEN ainsi qualifiée par le poète Rallstab inspira moults commentaires et légendes. Un critique de l’époque parle de fantaisie d’une unité parfaite et taillée d’un seul bloc de marbre. SCHUMANN fut particulièrement impressionné par le BEETHOVEN des dernières sonates et a voulu, par sa Fantaisie op. 17 (qu’il voulait initialement appeler sonate) prolonger l’héritage beethovenien. Mais, sous le coup d’une intense dépression, il entreprit la rédaction de la Fantaisie. Voici ce que Schumann écrivit à Clara Wieck deux ans plus tard « Pour comprendre la Fantaisie, il faut que tu te reportes à ce malheureux été 1836 où j’avais renoncé à toi (…). La première partie est sans aucun doute ce que j’ai écrit de plus passionné, une plainte déchirante vers toi ».

Les barcarolles de FAURE sont au nombre de treize, il en est de même pour les Nocturnes du même compositeur. Elles jalonnent toute sa vie créatrice, de l’insouciance et du charme des premières à l’austérité et l’extraordinaire richesse harmonique des dernières. La seconde barcarolle est d’une sensualité et d’une souplesse merveilleuse, alors que la cinquième joue le même rôle dans le cycle des barcarolles que le sixième nocturne dans le cycle des nocturnes, à savoir celui de chef-d’oeuvre absolu. Azulejos et Navarra sont deux oeuvres qu’ALBENIZ laissa inachevées. La première fut complétée par GRANADOS. Quant à Navarra, les deux dernières pages qui concluent la pièce sont de la main de Déodat de SEVERAC, un disciple d’ALBENIZ. Ces deux pièces recèlent des tournures harmoniques extraordinaires, elles sont en même temps fortement contrastées Azulejos est un jardin secret, d’une sensualité peu commune alors que Navarra est une explosion, voire une débauche de couleur.


CONCERT MELODIES RUSSES

Photo Nathanaëlle C.

Claude Gosse de Gorre et le guitariste Jean-Yves Depecker ont accompagné la Soprano Aleksandra Ivanovic pour un concert de mélodies russes de Piotr Illich Tchaïkovski, le compositeur le plus éclectique et moderne de son époque.



Photo : Nathanaëlle C. La grâce avait un prénom : Aleksandra

Jean-Yves Depecker - photo Nathanaëlle C.



Photo Nathanaëlle C.

Mélodies Traditionnelles Russes pour Chant et Guitare :

"Ne m'interdis pas, ma chère"

"Le sorbier de l'Oural "

"Soirs d'été à Moscou"

"Le Châle Couleur cerise"

Tarriega : pièces pour guitare

Tchaïkovski : "Juin"

Extrait des Saisons pour Piano

Elégie pour piano Tchaïkovski : Au bal op. 38 n° 3 pour chant et guitare


Le rossignol op. 60 n° 4 pour chant et piano


C'était au début du printemps op. 38 n° 2 chant et piano


N'étais-je pas comme un brin d'herbe op. 47 n° 7 chant et piano


Le jour rayonne op. 47 n° 6 pour chant et piano

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Photo Nathanaëlle C.

L'inégalable maitrise et l'immense talent de ces artistes a ravit le coeur du public, connaisseur ou profane, qui avait répondu présent pour les écouter, car ils savent nous bouleverser (l'Auditorium etait rempli, et des chaises ont dû être dépliées, petit détail qui me met en joie car la qualité de ces artistes est immense et le public le sait). Les applaudissements furent soutenus, le succès de ce concert restera dans nos mémoires et dans nos coeurs.


Dès qu'Aleksandra chante, on est emportés par sa grâce, sa sensibilité, par son âme Slave. Avant chaque morceau, elle nous traduisait quelques paroles et nous contait l'histoire. Elle fut tour à tour romantique et drôle, mais dès que le chant était là, nos larmes aussi... Pas de larmes de tristesse, non, de celles qui s'échappent quand on entend la beauté... Ces trois artistes nous ont offert de merveilleuses émotions, celles du coeur, celles de la musique, celles qui traversent les pays, des villes de la Russie aux jardins d'Orient, de Tchaikovski et Rachmaninov à Tarriega, pour se ressembler, pour s'unir.

photo Nathanaëlle C.
Ces trois artistes nous ont offerts de merveilleuses émotions, celles du coeur, celles de la musique, celles qui traversent les pays, des villes de la Russie aux jardins d'Orient, de Tchaikovski et Rachmaninov à Tarriega, pour se ressembler, pour s'unir. La puissance et la joie de Tchaikovski... "Juin" magnifique interpretation de Claude, on entendait l'eau des ruisseaux couler, le chant des oiseaux, Eole jouer dans les frondaisons et frôler chaque brin d'herbe Jean-Yves Depecker sur les mélodies de Tarriega. Les peuples sont frères et les musiques également, Jean-Yves nous a parlé de ces patios du Magreb ou d'Espagne qui s'apparentaient musicalement aux steppes russes, mais l'on pouvait entendre clairement les tarentelles d'Italie... La musique est don du Ciel.


Photo Nathanaëlle C.

Extraordinaire Quatuor sur "tipidipop" l'un des "bonus" offerts par les artistes lors de ce concert.


Les mélodies françaises sont prévues... Retenons notre souffle... émotions puissance mille.


Photo Nathanaëlle C.


Marion et Claude en Duo, Marion était "ma" jolie Fée Sniegourotchka dans la Féerie "Rêve de Neige" jouée en 2006 et 2007 (j'aime le rappeler car Marion n'excelle pas uniquement au piano, elle est aussi une talentueuse danseuse)

vendredi 15 avril 2011

ARBRES EN FLEURS

Abbot Fuller Graves "Jardin de Printemps"


Les deux arbres en fleur, le blanc et le rose, sont le centre du tableau, le sujet principal. Le chatoiement violet et bleu des iris sous les arbres confèrent à ce tableau l'éclatante beauté du Printemps.


Johannes Martin Grimelund "Vergers en Fleurs" huile sur toile 1898 Chateau du Musée de Nemours


Dans la représentation des vergers en fleurs à Hardanger, une des grandes attractions touristiques de Norvège, on peut admirer la palette des couleurs douces de Grimelund. A l'arrière plan, des montagens enneigées, un glacier entre les sommets. Une ferme pittoresque au pied du glacier. L'été, les voyages de l'artiste en Norvège lui offraient tous les sujets et motifs typiques de son pays. qui firent forte impression sur le public français. Ce n'est pas un hasard si toutes les oeuvres de Grimelund demeurées en France représentent des paysages norvégiens.


Johannes Martin Grimelund Norvège, au bord d'un Fjord au Printemps 1896 Musée de Nemours.

Qu'y a -t-il de plus caractéristique et de plus poétique dans la nature norvégienne que les grandioses Fjords de la côte ouest du Pays ? Ici, Johannes Grimelund a choisi de représenter ce paysage sous son jour le plus idyllique. Par une belle journée printanière, les sommets enneigés se mirent dans les eaux calmes du Fjord. Au fond du tableau, un glacier dévale le flanc montagneux presque jusquau fjord. Habitations et arbres fuitiers en fleur attirent l'oeil au premier plan. Cette conception du paysage n'est pas sans rappeler celle du maitre de l'artiste à Karlsrhue : Hans Gude.


Camille Pissarro "Pommiers en fleurs à Eragny"


Toutes les nuances des verts printaniers figurent dans les tons de ce tableau. Une fraicheur particulière s'en dégage, on sent l'avril... C'est preque palpable... Des touches de mauve et de rose donnent toute sa beauté, sa spontanéité et son harmonie à ce tableau. 6 plans où la couleur du ciel merveilleusement répartie dans tous les tons, comme il se doit, en font un chef d'oeuvre de l'Impressionnsime.



Daniel Ridgway Knight "En ceuillant les fleurs de Printemps"


Douceur des tons, harmonie froide réchauffée par le rose de l'arbre fleuri et les ocres, complémentaires du bleu.


Carl Larsson "Fleurs de Pommier" 1894 Aquarelle tirée de "Les Larsson" 1902.


La petite Kersti au mileu d'une harmonie complémentaire de rouges et de verts. Tableau vivant, tant la posture de la fillette est bien observée. On s'attend à la voir pivoter autour de l'arbre sans le lâcher, comme le font souvent les enfants.


Frits Thaulow "Rivière Française au Printemps"


Thaulow a vécu longtemps en France, il a peint la Normandie comme il a peint sa Norvège natale. Son sujet fétiche : l'eau... qui bouge, court, vit... Au 3e plan, des pommiers en fleur, si la rivière est le sujet principal, notamment le réalisme du courant au premier plan, l'oeil va vers ces arbres de Printemps. Note de douceur dans ce tableau aux harmonies équilibrées.


John Joseph Enneking "Prairie en Fleurs"

Incontestablement, le Printemps est roi sur ce tableau baigné de lumière, dont le seul sujet contrasté sont les deux arbres du deuxième plan.


John Joseph Enneking Arbres en fleurs


Harmonies complémentaires de bleu et de jaune afin de recréer ces verts printaniers typiques de la saison. une belle lumière inonde les arbres du premier plan.


Victor Charreton "Arbres en fleurs dans la prairie"


Le festival des couleurs alentours renforce la blancheur des canopées fleuries. Harmonie et complémentarités des tons sont présentes.


Martin Johnson Heade "Fleurs de Pommier"


Détail des plus subtils d'une branche en fleur sur fond sombre, le realisme romantique de Martin Johnson Heade specialite des fleurs tropicales...

mardi 12 avril 2011

KIMONOS, OMBRELLES ET EVENTAILS...

Mary Brewster Hazelton "La Japonaise" 1897 Peintre Américaine

Après ce nouvel épisode de la série des plagieurs (et traducteurs de billets ! ) ah mais vous savez que j'ai vu rouge... Mes commentaires sur le ramassis de copies de ce malotru (on ne peut pas appeler cela un blog, tu as raison Tilia) en sont la preuve (oops..) Imaginez : mon jardin ! Avec mes photos de crocus ! Mais c'est à moi ça ! ) Que l'on chipe une image d'un tableau du domaine public, cela m'arrive d'en prendre sur des sites de musées (mais -en general- je mets la source), ce n'est pas grave. De cela, je ne vais pas en faire un fromage, mais plusieurs billets entiers ! Cela m'enerve tout de même de leur mâcher le travail ! Mais hier soir, je me suis dit "terminé, je mets des photos, et point barre, je ne développe plus". Et puis... Je ne vais pas me taire pour ces intrus décérébrés en mal de reconnaissance car des personnes se sont abonnées à mon blog, elles n'ont pas à faire les frais de la malhonneté de ce ou cette voleuse. Nous n'allons pas nous gâcher la fête. Et cela me priverait d'un immense plaisir... Parler d'ART avec vous.


Passons au sujet qui nous interresse ce soir :


En ce moment c'est l'O Hanami au Japon. Lorsque j'étais ado, j'avais une correspondante Japonaise, elle se nommait Shizuko. Elle m'avait parlé de la coutume de l'O Hanami : un pique nique sous les cerisiers blancs en l'honneur de l'arrivée du Printemps. Cette fête donne lieu, je crois, à un jour ferié. Et pour le Japon qui en ces jours infernaux où il supporte l'insupportable, ayons une pensée fraternelle. Voici, par des artistes du monde entier, des kimonos, des éventails, des... Et si on les regardait ? Nous allons les contempler en silence ce soir...


William Merrit Chase "Pivoines" Impressionniste Américain Frank H.Desch Le Kimono Bleu" Impressionniste Américain Georges Henry "Japonaise à l'Eventail" Glasgow Boy George Hendrick Breitner "Femme en Kimono Argent" Impressionniste Hollandais George Hendrick Breitner "Femme au Kimono Rouge" Impressionniste Hollandais James Abbot Mac Neil Whistler "Le Paravent Doré - Caprice en violet et or" Impressionniste et Symboliste Américain James Abbot Mac Neil Whistler "la Robe Japonaise" Croquis pour mosaïque James Abbot Mac Neil Whistler "Princesse de Terre de Porcelaine" Robert Lewis Reid " Le Kimono Violet" Impressionniste Américain Robert Lewis Reid "Reflexions Matinales" Robert Lewis Reid "Fille en Kimono Bleu" Robert Lewis Reid "Kimono Bleu et Jaune" 1910 Stanislaw Debicki "Japonka" 1900 Post Impresssionniste Polonais Edward Atkinson Hornel "La Danse de la Geisha" 1894 Peintre Ecossais - Glasgow Boy Claude Monet "Camille en Costume Japonais" Impressionniste Français Alfred Emile Leopold Stevens "Femme en Kimono Bleu" Impressionniste Belge Alfred Emile Leopold Stevens "Yamatori" William Strang "Eventail Japonais" Peintre Ecossais Olga Boznanska "Autoportrait à l'Ombrelle Japonaise" 1892 Post-Impressionniste Polonaise - Mouvement Mloda Polska William John Hennessy "L'Ombrelle Japonaise" Peintre Irlandais Alfred Emile Stevens "La Poupée Japonaise" Impressionniste Belge Richard Emil Miller "Statuette Chinoise" Impressionniste Américain William Mac Gregor Paxton "Le Pot Oriental" Impressionniste Américain John Byam Liston Shaw "Madame Butterfly" Préraphaélite Anglais
Edit : J'avais oublié Guiseppe De Nittis ! :x Inadmissible ! lol La faute à l'affreux plagieur ! Guiseppe De Nittis, "Le Kimono Orange" Impressionniste Italien source image : le point.fr