mercredi 30 juin 2010

ROSES DE MON JARDIN

Comment résister à la beauté d'une rose ? Comment résister à ces frou-frous de soie rose-thé, ces tutus froissés rose pale ou blancs, cette majesté florale ? Réponse : on ne résiste pas, on se laisse charmer.



Photos : Nathanaëlle C.

jeudi 24 juin 2010

LA REBELION ESTHETIQUE DES PRERAPHAELITES

Edward Robert Hugues "La Nuit du Solstice d'Eté"

En 1848, alors que la jeune Victoria règne depuis déjà 11 ans, la peinture anglaise, enlisée dans la convention, semblait attendre qu'on la reveille d'un long ennui. Par des choix esthétiques radicalement novateurs, les "Pré-Raphaélites Brothers" (ils signaient leurs oeuvres "PRB") allaient lui redonner vie. John Everett Millais, Dante Gabriel Rossetti et Wiliam Holman Hunt furent à l'origine de cette confrérie. Les Frères Préraphaélites revendiquaient une liberté et une authenticité que la peinture avait perdues depuis l'imposition du modèle de Raphaël par l'Académie. Soutenus par le critique John Ruskin, qui vit en eux les porte-parole de la modernité, ces jeunes gens -ils avaient alors 20 ans - choisirent l'Art médiéval pour référence, comme avant eux, le firent les architectes néogothiques. Leurs oeuvres témoignent à la fois d'un sens de la Nature, aux descriptions méticuleuses, et d'une préoccupation sociale. Cependant, quelques-uns de leurs thèmes favoris suscitèrent parfois désaprobation ou scandale, par exemple les représentations de la Sainte Famille étaient jugées trop réalistes, la société anglaise du XIXe ne voulait pas voir Saint Joseph entrain de travailler... Une seconde génération d'artistes, dominée par Edward Burnes-Jones et William Morris appliqua plus tard leurs principes au décor, au mobilier, au livre illustré, et influençèrent par leur imaginaire l'Europe Symboliste. Artistes rebelles et trop longtemps méconnus, ils apportèrent un nouveau souffle, la pérénité de leur Mouvement fut exceptionnelle en raison du caractère national que celui-ci avait revêtu dès le début. Ce mouvement irrigua pendant près de 50 ans la peinture victorienne. Il s'éteignit en même temps que le peintre Edward Burnes Jones, en 1898, puis fut rejeté au début du XXe siècle pour enfin être redécouvert vers les années 1960 en premier lieu par le "Swinging London". Ce revirement contemporain s'attacha à redonner toutes les richesses, les complexités et parfois les paradoxes à un Art qui tient une place intriguante et excitante dans une histoire renouvelée du XIXe siècle. Les Préraphaélites avaient débuté leur quête dans un geste de révolte contre l'Art de leur temps, ils incarnent aujourd'hui l'essence du grand rêve victorien, d'un archaïsme d'avant-garde et d'une fraiche modernité.

Dante Gabriel Rossetti "Proserpine"

Edward Burnes-Jones "L'Escalier d'Or"


Edward Robert Hugues "Coeur des Neiges"

Dante Gabriel Rossetti "Portrait de Dame"


Dante Gabriel Rossetti "La Tonnelle"


Sir John Wiliam Waterhouse "The Lady of Shalott"

Documents Réunion des Musées Nationaux

Edward Robert Hugues "Nuit"

Edward Robert Hugues "Jour"

Je reviendrai en aval sur ce blog pour une bio sur chaque artiste PRB


dimanche 20 juin 2010

LOTUS WOOD DE JONATHON EARL BOWSER

LOTUS WOOD

J'admire cette oeuvre depuis longtemps, de par son caractère "fantastico féerique", son symbolisme, sa superbe facture, son esthéthisme parfait, mais elle est d'autant plus merveilleuse car loin d'être une création photoshop, "Lotus Wood" est une huile sur toile de 101x66 cm créée en 2001 par Jonathon Earl Bowser.

La Genèse de l'Oeuvre

Cette oeuvre est le résultat d'un long travail de recherches tant scientifiques que symboliques, inspiré par la lecture d'ouvrages mettant en rapport l'étoile à 6 branches et la spirale : les représentations graphiques de l'union entre le Ciel et la Terre. Pour l'artiste, cette peinture représente la Vie, l'intention la plus sacrée de l'Univers. Cette intégration extraordinaire est figurée ici par l'étrange symbole hybride composé à la fois par la double hélice et le chakra du coeur "anabata" (broderies sur la poitrine du personnage). Cette fusion de forme est réelle, elle est présente dans les molécules de notre identité génétique, à travers la structure de l'ADN. Quand à la spirale, cette forme géométrique se retrouve partout, des fleurs aux galaxies.

L'Oeuvre, Pas à Pas...
Jonathon Earl Bowser a tout d'abord réalisé une esquisse au crayon, puis mise en couleur à l'aquarelle et à la gouache. Il a ensuite reporté son dessin sur une toile vierge en utilisant la teinte monochrome "terre d'ombre naturelle". Lors de l'étape suivante, les couleurs opaques ont été appliquée sur le dessin préparatoire, (toujours en commençant par les éléménts du fond pour finir au premier plan). La palette de couleurs utilisée pour cette toile est assez inhabituelle, car entièrement peinte avec une combinaison composée de rouges et de verts. Les nuances sont le vert cinabre clair pour le vert chaud, le viridien (vert neutre) et le phtalo turquoise (vert froid). Le rouge cadmium clair pour le rouge chaud, le rouge cadmium foncé pour le rouge neutre, le rose madder (rouge froid). Ces six teintes ajoutées ajoutées au blanc ont été les seules à être utilisées pour cette peinture. Quel talentueux coloriste !
Jonathon Earl Bowser est né au Canada en 1962. Diplomé du Alberta collège of Art en 1984, il expose dans les galeries du monde entier.
Son site est à visiter afin de se laisser émerveiller par son talent et son imaginaire.
Les déesses de Jonathon Earl Bowser :

Bonne visite...


Source : Faerie Artbook n°1 ed. Nestiveqnen

mercredi 16 juin 2010

AU CLAIR DE LA LUNE

Pascal Moguérou "Clair de Lune"


Pascal Moguérou : "Berce Lune"

BALLADE A LA LUNE
C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La Lune
Comme un point sur un I.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

N'es-tu rien qu'une boule,
Qu'un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?

Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?

Sur ton front qui voyage.
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?

Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci ?

Qui t'avait éborgnée,
L'autre nuit ? T'étais-tu
Cognée
A quelque arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne
Coller sur mes carreaux
Ta corne
À travers les barreaux.

Va, Lune moribonde,
Le beau corps de Phoébe
La blonde
Dans la mer est tombé.

Tu n'en es que la face
Et déjà, tout ridé,
S'efface
Ton front dépossédé.

Rends-nous la chasseresse,
Blanche, au sein virginal,
Qui presse
Quelque cerf matinal !

Oh ! Sous le vert platane
Sous les frais coudriers,
Diane,
Et ses grands lévriers !

Le chevreau noir qui doute,
Pendu sur un rocher,
L'écoute,
L'écoute s'approcher.

Et, suivant leurs curées,
Par les vaux, par les blés,
Les prées,
Ses chiens s'en sont allés.

Oh ! le soir, dans la brise,
Phoebe, soeur d'Apollo,
Surprise
A l'ombre, un pied dans l'eau !

Phoebe qui, la nuit close,
Aux lèvres d'un berger
Se pose,
Comme un oiseau léger.

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L'histoire
T'embellira toujours.

Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie,
Pleine lune ou croissant.

T'aimera le vieux pâtre,
Seul, tandis qu'à ton front
D'albâtre
Ses dogues aboieront.

T'aimera le pilote
Dans son grand bâtiment,
Qui flotte
Sous le clair firmament !

Et la fillette preste
Qui passe le buisson,
Pied leste,
En chantant sa chanson.

Comme un ours à la chaîne,
Toujours sous tes yeux bleus
Se traîne
L'océan montueux.

Et qu'il vente ou qu'il neige
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m'asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.

Peut-être quand déchante
Quelque pauvre mari,
Méchante,
De loin tu lui souris.

Dans sa douleur amère,
Quand au gendre béni
La mère
Livre la clef du nid.

Le pied dans sa pantoufle,
Voilà l'époux tout prêt
Qui souffle
Le bougeoir indiscret.

Au pudique hyménée
La vierge qui se croit
Menée,
Grelotte en son lit froid.

Mais monsieur tout en flamme
Commence à rudoyer
Madame,
Qui commence à crier.

"Ouf ! Dit-il, je travaille,
Ma bonne, et ne fais rien
Qui vaille !
Tu ne te tiens pas bien. "

Et vite il se dépêche.
Mais quel démon caché
L'empêche
De commettre un péché ?

"Ah ! Dit-il, prenons garde !
Quel témoin curieux
Regarde
Avec ces deux grands yeux ? "

Et c'est, dans la nuit brune,
Sur son clocher jauni,
La Lune
Comme un point sur un I.

Alfred de Musset

Nene Thomas "Terre de mythe"

Alphons Maria Mucha "Lune"

jeudi 10 juin 2010

LA PETITE DANSEUSE DE 14 ANS

Photo Gabriel Ortéja - Musée d'Orsay
"La Petite Danseuse de Quatorze Ans" d'Edgar Degas (1834-1917) n'est pas anodine : elle est impressionnante ! Elle est l'unique sculpture parmi les 150, exposée du vivant de l'artiste. Le public qui la vit pour la première fois en 1881, lors du VIe Salon de l'Impressionnisme, s'etait enfuit, totalement mal à l'aise. (Personnellement, si je puis me permettre un avis, cette statue me réjouit, car elle est tout, sauf commune, mais elle dégage un je ne sais quoi de fascinant, de raffiné, d'audacieux, de novateur, et j'ai du mal à comprendre le public du XIXe siècle, celui choqué par "Olympia" de Manet alors qualifiée de scandaleuse, choqué par l'Impressionnisme en général, peut-être parce que nous ne sommes pas du même siècle justement ! lol). Le réalisme de cette fillette de 14 ans dérangeait !?! Elle fut même comparée à un singe, et accusée d'être représentée de manière bestiale, de plus, on qualifiat son visage d'un caractère particulièrement vicieux ! Pauvre modèle ! Et pauvre statue !
La statuette de cire, haute de 105 cm, est recouverte d'un véritable tutu en gaze et soie et de vrais chaussons de danse. Ses cheveux, véritables, proviennent de chez un fabriquant de poupées anciennes. Cette statue aux nombreux exemplaires ne fut fondue en bronze qu'à partir de 1922.
La Petite Danseuse de 14 ans témoigne d'un hyperréalisme et d'un vérisme extrême. L'artiste connaisssait particulièrement le monde du spectacle, il nous montre ce petit Rat dépouillé de l'aura de la scène de l'Opéra, prêt à devenir une Etoile esclave de la discipline, ou à basculer dans une vie plus sordide. Degas poussait ainsi à bout la logique du réalisme, si en vogue par ailleurs, en dépeignant sans fard ni hypocrisie, de manière quasi scientifique, la société de son époque. L'édition en bronze qui fut réalisée après sa mort, dont la statuette du musée d'Orsay est un exemplaire, tenta de préserver au mieux les caractéristiques de la cire. La cage de verre est le seul élément souhaité par Degas lui-même, pour affirmer ainsi le statut d'oeuvre d'Art de la Danseuse. Photo Musée d'Orsay

"Degas a renversé la sculpture traditionnelle, tout comme il a depuis longtemps secoué les conventions de la peinture" écrivit J.K. Huysmann qui qualifiait cette statue d'unique tentative réellement moderne en sculpture.

Le Roman

Le modèle, Marie Von Goethem, fille d'un tailleur belge et d'une blanchisseuse, avait 14 ans en 1878 lorsque Degas la choisit pour poser. A l'instar de ses deux soeurs, elle etait Petit Rat à l'Opéra. L'écrivain Michel Peyramaure a publié un roman sur sa vie, ses passions et ses drames. Sorti en 2007, ce livre retrace toute la saveur de l'univers artistique de la deuxième moitié du XIXe siècle et les débuts de l'Impressionnisme.


Le Ballet (texte source Opéra de Paris)
En 2003, la création par Brigitte Lefèvre, directrice de la Danse à l'Opéra de Paris, du ballet "La Petite Danseuse de Degas"fut le fruit d’une longue histoire, dont les origines remontent à 1997, lorsque Martine Kahane, Conservateur général et directrice du Service culturel de l’Opéra de Paris, présenta au Palais Garnier une exposition sur le tutu. Peu après, le Musée d’Orsay lui demanda de travailler avec l’Atelier de couture de l’Opéra à la réfection du tutu qui habille la statue d’Edgar Degas. Les recherches qu’elle entreprit alors la poussèrent à s’interroger sur l’identité du modèle.
L’enquête révéla alors l'identité de Marie Van Goethem, née de parents belges installés avec leurs trois filles dans un quartier pauvre de Paris. Après la disparition du père, la mère, pour survivre, inscrivit ses filles à l’Ecole de Danse de l’Opéra et les fit poser dans des ateliers d’artistes. Cette fragile économie familiale s’effondra le jour où les jeunes filles, incitées par leur mère, basculèrent dans le vol et la prostitution. Cette histoire révèle les bas-fonds du commerce de l’Art et du corps, Degas fut l’un des témoins indirects et le principal médiateur jusqu’à nos jours. Marie Van Goethem compta parmi les ballerines qui défilèrent dans son atelier à l’époque où il fit de la danse son thème pictural favori. S’il aimait révéler à travers ses modèles la poésie du mouvement, il se plaisait aussi – en fin observateur de son temps – à dévoiler le travail de la société sur les corps. En témoigne cette « Petite Danseuse de quatorze ans », dont les airs à la fois innocents et arrogants, et les postures partagées entre la maîtrise et le relâchement, l’harmonie et la déformation, cristallisent si bien les contradictions de cette vie d’effort au service d’une ascension aussi hypothétique que difficile.

photo : Opéra de Paris "la Petite Danseuse de Degas"

De multiples expositions, livres et films avaient déjà célébré Degas et la Danse, mais aucune œuvre chorégraphique ne l’avait encore véritablement fait. Le projet que Brigitte Lefèvre confia au chorégraphe Patrice Bart et au compositeur Denis Levaillant prit corps autour d’une idée centrale : traduire dans un langage scénique et musical la vie de Marie Van Goethem. D’enquête, le ballet devint une quête sur l’imaginaire de la danse à travers l’œuvre de Degas. Le récit n’était plus que le point de départ d’une exploration plus vaste sur les coulisses de l’Opéra, ces lieux chargés de mémoire qui évoquent si bien la troublante proximité du labeur et du spectacle, du sublime et de la souffrance, et dont l’œuvre de Degas est toujours le pertinent témoin. (Source Opéra de Paris)

photo Syltren "La Petite Danseuse de Degas"

Première le 26 juin 2010 à 19H30 au Palais Garnier, avec l'Etoile Claire Marie Osta dans le rôle de "La Petite Danseuse". 26 -29 juin - 1- 3-4-6-8-9-11-12-13-14 juillet. Matinée gratuite le 14 juillet.

lundi 7 juin 2010

LES ETOILES D'EDGAR DEGAS

"BALLET" dit aussi "L'ETOILE"
Pastel 58x42 cm. 1876-77. Musée d'Orsay Paris.
Ce pastel d'une légèreté aérienne est l'un des plus célèbres tableaux de Degas. Georges Rivière en disait "Il est la grâce et la poésie faites oeuvre d'Art".

L'Oeuvre

Après avoir contemplé "Ballet", le critique Georges Rivière s'écria qu'il n'etait désormais plus utile d'aller à l'Opéra ! Un autre admirateur déclara : "La danseuse Etoile qui salue après un pas, et toute éssoufflée se précipite avec une telle fougue vers la rampe, si j'etais au pupître je songerais à la soutenir". On comprend aisément ces jugements enthousiastes, car cette oeuvre dégage une véracité rare en peinture. L'instabilité de la ballerine associée au cadrage surprenant, non conventionnel, et la légèreté de la touche (tantôt d'une délicatesse inouïe, -tutu de la danseuse- tantôt d'une étonnante liberté - décor de scène), font de ce pastel l'un des meilleurs témoignages d'instant capturé, cher à l'Impressionnisme. Le décor laisse entrevoir en coulisses les formes confuses d'autres ballerines et celle d'un homme en costume noir, ils attendent le retour de la Prima Ballerina, leur présence accentue cet effet de temps suspendu.

La Technique

"L'Etoile"témoigne non seulement de l'interêt de l'artiste pour le thème du ballet et des danseuses, motif de prédilection de son Art pendant les années 1870, mais également de sa volonté d'utiliser de nouveaux formats (le peintre réalise alors des tableaux de dimensions très différentes) et d'explorer de nouvelles techniques. Degas redécouvre alors le pastel, matériau sec et opaque qui supporte facilement la reprise d'un détail (ce que l'on appelle : le repentir). Il utilise ici une technique originale dont il se targuait d'être le créateur : le monotype. "Ballet" en est l'un des plus beaux exemples. La méthode consiste à peindre une plaque de verre au moyen d'une encre grasse, puis de l'imprimer comme une estampe. La technique ne permet qu'une seule impression, d'où son appelation de "monotype". Degas tirait pourtant 2 ou 3 exemplaires légèrement différents, qu'il coloriait ensuite délicatement au pastel. Ce procédé donne à ce tableau son aspect fugace et éphémère.

L'Artiste

Hilaire Germain Edgar De Gas (dit "Degas") (19 juillet 1834 Paris - 27 Septembre 1917) fut élève des Beaux-Arts et disciple de Jean-Auguste Dominique Ingres.
"Ballet" fut vendu lors de la 3e Exposition Impressionniste de 1877. Acheté par le peintre impressionniste Gustave Caillebotte, ce pastel fut légué à l'Etat français 20 ans plus tard et exposé au Musée du Luxembourg, avec d'autres petits tableaux de danse de Degas. L'artiste ne cacha pas alors son mécontentement de se voir seulement représenté au musée par ce qu'il considérait comme des "façons de pochade". Mauvaise tête, il se plaignait de ne pas voir ses huiles exposées. Or, l'exposition de ces oeuvres délicates, notamment "Ballet", souvent reproduit par la suite, allait assurer définitivement la notoriété de Degas et faire connaitre son talent à un très large public.


"Fin d'Arabesque" est l'un des pastels les plus réussis d'Edgar Degas, bien que je lui préfère Ballet ou les Danseuses en bleu pour l'harmonie des couleurs. L'illusion de la réalité est saisissante, il manque les applaudissements pour saluer l'entrechat de la danseuse.

Edgar Degas " Danseuses en Bleu"



samedi 5 juin 2010

DES IRIS, DES LYS ET DES ROSES

John Singer Sargent "Lys, Roses et Oeillets"


Juin est le mois des plus jolies roses, des lys... Il reste quelques iris dans le jardin car pour ma plus grande joie, la fraicheur du Printemps s'est prolongée cette année jusqu'en mai. J'ai puisé dans mes bouquins et ma documentation quelques oeuves d'artistes afin d'illustrer ces merveilleuses corolles. Certes j'aurais pu inserer quelques photos de mon jardin, mais pourquoi se priver de ces oeuvres immortelles et merveilleuses du superbe réalisme de John Singer Sargent, d'Edward Chalmers Leawitt et d'Anders Zorn, et du talent des impressionnistes Claude Monet, Fredérick Childe Hassam et Eugène Jansson.



John Singer Sargent "Jardin"

Claude Monet "Iris de Giverny"

Claude Monet "Iris dans le Jardin de Giverny"

Frederick Childe Hassam "Iris"


Frederick Childe Hassam "Le Jardin d'Eau"

Anders Zorn "Lys"

Edward Chalmers Leavitt "Roses"

Eugène Jansson "Rose"

jeudi 3 juin 2010

PARIS...

Frits Thaulow "Sur La Seine"

Il manque 2 lettres à PARIS pour écrire PARADIS...

MERCI A VOUS

Merci à vous, gens de ma ville.
Vous qui l’avez faite à mon goût.
Si je m’y sens le cœur tranquille
C’est toujours un peu grâce à vous.
Merci pour tout ce que je trouve
Aux quatre coins de mon PARIS,
Pour cette Galerie du Louvre
Où la Joconde me sourit.
Pour la fraîcheur de Notre-Dame
Où vint prier François Villon
Pour séduire une jolie dame
Qui logeait près du Petit Pont.

Merci Monsieur Mansart et j’ose,
De la part de Mimi Pinson,
Vous offrir un bouquet de roses
Pour sa mansarde et sa chanson…
Merci Jean-Baptiste Molière
Pour les beaux soirs que je vous dois,
Rideaux de velours et lumières
Tout comme à Versailles, autrefois…

Merci Monsieur le Roi de France
Louis, Charles, Henri de votre nom,
Le chiffre n’a plus d’importance,
Et pour le seizième… Pardon.
Merci pour toutes ces richesses
Dont je rends grâce à ma façon,
Paris qui valut une messe
Peut bien valoir une chanson.

Poème de Bernard DIMEY


Frits Thaulow "La Seine"

Frits Thaulow "Jardin du Luxembourg" 1883


Camille Pissaro "Le Louvre"

Camille Pissaro "L'Avenue de l'Opéra sous la Pluie"


Frederick Childe Hassam "Au Pont Saint Michel"

Frederick Childe Hassam "Notre-Dame en 1888"

Frederick Childe Hassam "Sur les Grands Boulevards"

Claude Monet "Le Pont Neuf"

Gustave Caillebotte "Paris, Jour de Pluie"

James Tissot "Au Louvre"

Jean Béraud "La Colonne Morris"

Eugène Galien Laloue "Arc de Triomphe"

mardi 1 juin 2010

FANTASY DE JUIN

Juin - Mois de la Dryade
Illustration de Severine Pinaux - cliquer sur l'image pour lire...