mercredi 30 mars 2011

LE PARC DE KEUKENHOF : L'ART DES FLEURS...

photos PR Keukenhof libres de droits
Il existe un endroit près de Lisse aux Pays Bas sur lequel on aimerait ouvrir sa fenêtre chaque matin, quelle que soit la saison. Ce lieu enchanteur se nomme Keukenhof...

J'ai découvert le Keukenhof par un diaporama PPS envoyé par une amie. J'ai été éblouie par la beauté de ce printemps en jardin. Comme un cadeau... Des parcs, on en connait, mais celui-ci avait quelque chose de particulier, j'avais envie de sauter dans les photos, de me promener en cet Eden, enivrée par les parfums, les couleurs et la beauté des fleurs, et au détour d'une allée, rencontrer un magnifique paon blanc...


Certes parfois cela peut paraitre un peu top rangé, ordonné, étudié, mais ce parc est vraiment joli... Je n'ai pas encore eu le bonheur de partir un matin sur les routes en direction de Lisse... Mais je ferai un jour ce voyage... Pour celles ou ceux qui désirent recevoir ce PPS, contactez moi... ;)

Photo PR Keukenhof http://www.keukenhof.nl/fr/

mardi 29 mars 2011

MERCI POUR VOTRE SOUTIEN

Henri Fantin Latour - Vases de Roses - Merci pour votre aide et que la quietude demeure...

lundi 28 mars 2011

ATTENTION PLAGIAT !

Edward Munch "Le CRI"


Tilia vient de m'avertir... Je n'en croyais pas mes yeux. On m'a volé un billet entier sur la peinture scandinave. C'est révoltant, je me suis sentie non seulement dépouillée, mais violée ! Vol de mes mots, de mon savoir, de mes impressions, de moi... de mes "tripes". Constatez par vous mêmes :


et l'endoit où cette voleuse officie :



J'espère de tout coeur la fermeture de ce blog car je ne suis pas la seule offensée. Une plainte sera déposée. Amis de la Blogosphère, soyez vigilants...

Encore merci Tilia.

Bonne semaine à tous,

Nathanaëlle


EDIT :

Décidement l'administrateur ne sait répondre que ceci à tous les offensés :

Nous avons averti le blogueur en question. SVP lui donner quelques jours pour épurer son contenu. Si dans une semaine ce n'est pas réglé, nous éliminerons le blogue complètement. Admin


Sans bonjour ni au revoir...


Je ne vais pas attendre 8 jours pour lui donner le temps de déblayer son amoncellement de pillage de blogs, il faut un quart d'heure pour faire cela. Je depose une plainte rapidement contre cette voleuse, oui c'est du vol. Pourquoi nous, artistes et créateurs, sommes obligés de tout déposer à l'INPI ou à la SACD ou à la SGDL ? Pour contrer ce style de crétins incapables de venir à bout d'une phrase, et à l'affût du talent des autres pour les voler. Cela se pratique dans notre domaine, donc sur un blog, la moindre photo est en libre service... ben tiens ! Ne nous gênons pas

Si je suis si en colère, c'est aussi parce que ce n'est pas la première fois :


La Société de la Haute Auvergne m'a pillée elle aussi ! Il s'agissait d'une photo du guistariste Jean-Yves Depecker qui avait participé au concert "Mélodies russes" avec la merveilleuse cantatrice Aleksandra Ivanovic et le pianiste virtuose Claude Gosse de Gorre. Ces photos j'avais l'autorisation des artistes pour les prendre pendant le concert. (Pour faire court, je faisais partie de l'organisation de ce concert)

Peu après ce concert, je vois MA photo sur un numéro de leur revue ! Pourquoi nommer le photographe, ou citer le blog où l'on a sauvagement piqué la photo ? Je me suis jetée sur mon téléphone. Ils ont eu le message, et un mail, courtois mais ferme. J'ai reçu la réponse d'un président mielleux à souhait qui m'a promis la parution d'un erratum dans la revue suivante (rien ne fut annoncé) et le cadeau d'un numéro spécial à choisir dans leur catalogue, j'ai choisi le bi-centenaire de Saint Géraud, or je l'attend toujours ce cadeau !

Donc voilà, même des gens qui se pretentent sérieux ne tiennent pas leur promesse de remedier à leur bévue (le cadeau je m'en moque, c'est la réparation que je réclame)


Bon courage à tous les bloggeurs qui ont étés volés par cette personne, serrons nous les coudes, Je vous remercie pour votre soutien.

Amitiés

Nathanaëlle


EDIT :

Le blog de Dyptique est "inactif pour le moment", ce qui ne signifie pas pour autant qu'il soit fermé, aurions nous gagné la guerre ou simplement une bataille ?


Merci à tous pour votre soutien

dimanche 27 mars 2011

C'ETAIT LE PRINTEMPS DES POETES...

Livres anciens auteur inconnu

Printemps des Poètes...
Une atmosphère feutrée dans un café de la ville... Le décor : une large bibliothèque au bois vieilli, flanquée de grimoires parcheminés derrière un grillage de cage à poules, un portrait de maréchal d'empire chiné aux puces, des bouquets de coraux lumineux entre les tables, pour seules sources d'éclairage.


Et...Sur une estrade, un chandelier, ferronerie d'Art longiligne aux bougies blanches qu'une jolie poetesse allume une à une, quelques vers en confidence... Point de départ d'un voyage en poésie sensuelle et intense, douce et originale. Le public se laisse emporter doucement, comme une classe d'enfants sages. Le bruit du percolateur lointain perturbe à peine la beauté du moment. La porte s'ouvre là-bas, et le silence s'impose. Rien ni personne ne trouble l'émoi... Un musicien et deux guitares derrière elle, Marion conte sa poésie, au son du sable coulé dans un long bocal, instrument de musique savament inventé pour accompagner ses "Vagues d'écume"... Une chanson, un hommage à Brassens : "Les Dames de Sainte -Aphrodise"... qu'est-ce qu'elles se disent ? elles avisent, elles devisent, la pluie et le beau temps, le potin croustillant, le ragot dans le vent... (Marion Gineste)

Une belle plume toute en émotion, servie par la délicatesse des mots égrennés, au son d'une musique en filigranne...

Merci Marion et Amaury, emmenez vos soleils sur les routes de France, de Navarre et de partout, et revenez nous enchanter lors d'un prochain printemps.

Gorgio Casoni "Venezia"
mots et poèmes couleur d'eau
musique dans l'espace
le temps d'un accord.


Eleanor Fortescue Brickdale "Au Printemps"

une lettre se pose
le verbe s'étonne
au jardin des couleurs
et flotte
douce torpeur
dans le trouble du lac
entre les eaux opaques
de l'abysse intérieur
j'ai gommé tout ce gris
capturé le brouillard
j'ai colorié le phare
et mon île a souri
comme la couleur est vie !


Abbott Fuller Graves "Jardin de Printemps"


à l'instant qui est joie
à la joie qui est vie
à la vie qui est là
Marion Gineste
Textes tirés de "Vague d'Ecumes"



Daniel Rigdway Knight "En cueillant les fleurs de Printemps"

samedi 19 mars 2011

LES CHAMPS DE FLEURS DE GEORGE HITCHCOCK

George Hitchcock " Le Cottage aux Jacinthes" Maison de l'artiste

Quelle lumière dans les oeuvres de George Hitchcock ! Il est, et reste à jamais, le peintre du Printemps en Hollande. Le Printemps, c'est demain, l'oeuvre de cet artiste est parfaite pour illustrer l'arrivée de la nouvelle Saison...

"Champs de Crocus au Printemps"

L'artiste américain George Hitchcock naquit en 1850 à Providence (Rhode Island). il était le petit-fils de Roger Williams, fondateur de l'Etat de Rhode Island. Diplômé de l'Université du Manitoba et d'Harvard Law School en 1874, il excerça son métier de légiste à New-York jusqu'en 1879, année où il decida de traverser l'Atlantique pour devenir l'élève des peintres académiques français Gustave Boulanger (1824-1888) et Jules-Joseph Lefebvre (1836-1911). A Düsseldorf et La Hague, il suivit les cours du peintre de marines Hendrik Willem Mesdag (1831-1915).
C'est avec "La croissance des Tulipes" qu'il s'illustra au Salon de Paris de 1885, puis l'artiste rejoignit de nouveau les Pays Bas, à Egmond Aan Zee, près d'Alkmaar où il acheta une maison près des champs de fleurs. Il fut célèbre pour ses sujets religieux au milieu de fleurs printanières. Le style réaliste d'Hitchcock, proche de l'Impressionnisme, fut largement apprécié en Europe plus qu'aux Etats-Unis où il séjournait par intermitences mais très peu. Hitchcock fut néanmoins le premier Américain à être fait membre de l'Akademie der Bildenden Künste de Vienne et à recevoir en France, la distinction de chevalier de la Legion d'Honneur. Membre de l'Académie des Arts de Vienne, de la Société de Sécession de Munich, et de divers sociétés artistiques européennes et américaines, il reçut une commande de la part de l'Empereur d'Autriche François Joseph. Son oeuvre est présente à la Galerie de Dresde, dans la Collection Impériale de Vienne, au Chicago Art Institute, ainsi qu'au Detroit Institute of Arts. L'artiste mourut en 1913.

"Maison de l'artiste en Hollande"

Les Jacinthes

Le Temps des Fleurs

Mariée Hollandaise

Le Nid de Cigognes

La Petite Marchande de Jonquilles

"Marchande de Fleurs en Hollande" 1887
Champs de Tulipes document Art.com

"Le Vaincu" - Musée d'Orsay - document Art.com

dimanche 13 mars 2011

LE PETIT PAGE D'ELEANOR FORTESCUE BRICKDALE

"Le Petit Page" Huile sur toile, 1905 National Muséum de Liverpool

Lorsque j'ai vu Le Petit Page pour la première fois, je l'ai trouvé ce tableau original, par sa mise en scène, l'atttitude du personnage... Ou peut être parce qu'il racontait une histoire, et je me suis demandé laquelle... Car le spectateur arrive en pleine action. Cette huile sur toile n'est pas très grande, 91x57 cm, pourtant elle parait immense... Ce doit être sa beauté...

Le Petit Page dépeint un épisode de la ballade écossaise "Burd Helen", également connue sous le titre "Childe Waters". Ce conte avait été illustré 50 ans avant le tableau d'Eléanor Fortescue Brickdale (1872-1945) par le peintre préraphaélite de Liverpool, William Lindsay Windus. Ce dernier avait montré Helen, visiblement enceinte, sur le point de traverser à cheval la rivière Clyde. Eleanor Fortescue Brickdale, quant à elle, représenta l'héroïne seule dans une forêt entourée de fleurs de sureau blanches à sa gauche et d'églantines à sa droite. Le visage empreint d'une expression craintive, l'attention aux aguets. Helen déguisée en page, se prépare pour le voyage qu'elle entreprend sur les traces de son amant infidèle. Ses vêtements feminins susceptibles de révéler son indentité sont élalés à ses pieds, dans cette clairière. Helen tient dans sa main une paire de ciseaux, et s'apprête à couper sa longue chevelure. Sa quête sera couronnée de succès, le mariage sera célébré et l'enfant naitra.

Le Petit Page est représentatif d'un grand nombre d'oeuvres d'Eleanor Fortescue Brickdale, qui avait pour habitude d'isoler un personnage au centre de la toile et de l'entourer d'objets. Sa maitrise de la représentation du corps humain est remarquable, si l'on considère que l'accès au cours d'Académie, (modèle posant nu) et l'étude de l'anatomie n'étaient possibles que depuis peu pour les femmes au début du XXe siècle !

Dans son attention ruskienne aux détails raffinés et à l'éclat lumineux des couleurs, Le Petit Page rappelle une des premières peinture de Millais "Ferdinand séduit par Ariel" (1850) tableau inspiré par La Tempête de William Shakespeare. Eleanor Fortescue Brickdale fut l'une des artistes à prolonger le Préraphaélisme pour le faire entrer dans le XXe siècle. Dans le thème abordé comme dans son style, cette oeuvre est typique de la seconde génération des Préraphaélites. Le style de l'artiste est proche de celui de son ami John Byam Liston Shaw (à voir lors d'un prochain billet). Cependant, la vie moderne qui avait contitué une abondante source de sujets pour Brown et Millais, fût delaissée au profit de thèmes oniriques souvent inspirés par la Littérature.

Autres oeuvres d'Eleanor Fortescue Brickdale :

Blush (Rougeur)

Fille de l'avocat Matthew Fortescue-Brickdale, Eleanor naquit à Londres en 1872. L'artiste étudia à l'Ecole d'Art Crystal Palace, sous Herbert Bone, puis, entre 1896 et 1900, à la Royal Academy où elle remporta un prix de 40 livres pour un projet de décoration murale. Sa première exposition à la Royal Academy fut un dessin à la plume en noir et blanc. Elle exposa à la Royal Watercolor Society dont elle devint membre en 1919, puis trois fois en solo à la Galerie Pré-Raphaelite Dowdeswell dans les années 1900. Elle publia ses premières illustrations pour "A Costwold Village" ouvrage de Joseph Arthur Gibbs (1867-1899). L'artiste réalisa des illustrations pour livres d'enfants et apporta ses couleurs aux poèmes de Tennyson (1905), Browning, ou le Golden Treasury de Francis Palgrave (1925).
Régulièrement, elle exposait à la Royal Academy des oeuvres empreintes de l'influence de Dante Gabriel Rossetti ou de William Hunt, entre autres artistes du cercle préraphaélite. En 1902, Eleanor Fortescue Brickdale devint la première femme membre de l'Institut des Peintres à l'Huile. Durant la Première Guerre Mondiale, elle dessina des affiches pour différentes administrations et après la guerre, conçut plus de 20 vitraux commémoratifs.
Au cours de sa vie, Brickdale fut reconnue et respectée en qualité d'artiste et d'illustratrice ce qui était inhabituel pour une femme à cette époque.

Youth And the Lady (la Jeunesse et la Dame)

Madame Placide

Vivianne et Merlin

"The wise and foolish Virgins" (Les vierges sages et idiotes)

"Le Monde des Amoureux"


" Jeune fille en costume Tudor"

"Petites Fées nues de l'ancienne Grande Bretagne "

jeudi 10 mars 2011

LUMIERES DE MARS...

Les rameaux sanguins des cornouillers se penchent sur le flot impétueux de la Jordanne. La belle Auvergnate au caractère de torrent fou, court toujours aussi prestement entre ses cailloux moussus, aussi têtus qu'elle.

De l'or...

Du velours...

Avec ses rameaux ondulés, j'ai surnommé cette petite merveille "l'Arbre de Gaudi", Il me fait penser aux formes et décors d'Antoni Gaudi qui fut indiscutablement influencé par la mer... Je ne suis pas experte mais il doit s'agir d'une sorte de cornouillier, cela fait peu de temps que je passe par cet endroit, je ne l'ai pas encore vu avec son feuillage.

On se croirait sous la mer...



Sous la pluie, l'illusion est encore plus flagrante.

Mousse vert olive, lichens or et gris
Photos : Nathanaëlle C.
A suivre en avril....

mercredi 9 mars 2011

LA DAME DE SHALOTT

John Willliam Watherhouse "The Lady of Shalott" 1886 huile sur toile Tate Gallery -Londres

Cette œuvre est la représentation d'une scène tirée du poème "The Lady of Shalott" de Lord Alfred Tennyson (1809-1892), écrit en 1832. Le poète y raconte le destin d'une jeune femme (librement inspiré de celui d'Élaine d'Astolat), enfermée pour une raison secrète dans une tour voisine de Camelot, le château du roi Arthur, la Dame de Shalott languissait d'un amour non partagé pour Lancelot. John William Waterhouse réalisa trois oeuvres sur cette légende, en 1888, 1894 et 1916. Tout au long de sa carrière, Waterhouse se passionna pour les poèmes d'Alfred Tennyson et de John Keats. Première version de la Dame de Shalott de Waterhouse. Ce tableau est le plus Pré-Raphaelite de son oeuvre, dans un paysage typiquement anglais, sous la lumière du soir, un temps d'automne, un bord de rivière et mille détails médiévaux... Mélancolie...

The Lady of Shalott - détail

Cette héroïne tragique et rêveuse est beaucoup plus jeune que la femme Edwardienne de la peinture de 1916. Cette scène montre la Dame de Shalott en son dernier voyage le long de la rivière près de Camelot. L'atmosphère est onirique mais tragique, une scène de conte de fées, sans la fée ni le "happy end"... Les détails foisonnent : à l'approche du crépuscule, dans une brume ambiante, roseaux et reflets sur l'eau au premier plan, une tapisserie aux couleurs passées, drapée sur le bord du bateau, tissée par la dame elle-même dans sa tour près de Camelot. Innocente dans sa robe blanche, les cheveux libres, de sa main droite la Lady détache la chaîne amarrant l'embarcation. Sa bouche est légèrement ouverte, elle chante "sa dernière chanson". Son regard fixe un crucifix couché devant elle sur la proue du bateau. Trois bougies symbolisaient autrefois la vie. Deux se sont éteintes. La vie de la Dame de Shalott va s'arrêter. Allégorie de la femme déchue, une dame a changé sa route pour rencontrer un destin terrible. La Dame de Shalott meurt en chantant sa chanson de quête d'amour. L'Art n'était plus suffisant pour elle, la loi qu'on lui avait imposée lui interdisait de vivre à son gré. Condamnée à observer plutôt que d'être maitresse de sa propre vie était également le lot d'une femme dans la société de Tennyson. Il n'y a pas à s'interroger sur les raisons de la popularité intemporelle de ce poème et de ses représentations visuelles, même depuis si longtemps.

Waterhouse "The Lady of Shalott" 1894

Waterhouse "The Lady of Shalott" 1816
Willows whiten, aspens quiver, Little breezes dusk and shiver Thro' the wave that runs for ever By the island in the river Flowing down to Camelot. Four gray walls, and four gray towers, Overlook a space of flowers, And the silent isle imbowers The Lady of Shalott. Tennyson

Blancheur des saules, tremblement de trembles, Frisson de brises sous le crépuscule A travers la vague qui court pour toujours A travers l'île sur la rivière Courant vers Camelot. Quatre murs gris et quatre tours grises, Dominent un parterre de fleurs, Et l'île silencieuse cache La Dame de Shalott. Tennyson

Très prisés des poètes et peintres préraphaélites, les vers de Tennyson furent illustrés par de nombreux artistes dont Dante Gabriel Rossetti, William Maw Egley et William Holman Hunt

Vidéo très réussie accompagnée par la musique et la voix de Loreena Mac Kennit :



The Lady of Shalott”

On either side the river lie
Long fields of barley and of rye,
That clothe the wold and meet the sky;
And thro’ the field the road runs by
To many-tower’d Camelot;
And up and down the people go,
Gazing where the lilies blow
Round an island there below,
The island of Shalott.

Willows whiten, aspens quiver,
Little breezes dusk and shiver
Through the wave that runs for ever
By the island in the river
Flowing down to Camelot.
Four grey walls, and four grey towers,
Overlook a space of flowers,
And the silent isle imbowers
The Lady of Shalott.

By the margin, willow veil’d,
Slide the heavy barges trail’d
By slow horses; and unhail’d
The shallop flitteth silken-sail’d
Skimming down to Camelot:
But who hath seen her wave her hand?
Or at the casement seen her stand?
Or is she known in all the land,
The Lady of Shalott?

Only reapers, reaping early,
In among the bearded barley
Hear a song that echoes cheerly
From the river winding clearly;
Down to tower’d Camelot;
And by the moon the reaper weary,
Piling sheaves in uplands airy,
Listening, whispers, ” ‘Tis the fairy
Lady of Shalott.”

There she weaves by night and day
A magic web with colours gay.
She has heard a whisper say,
A curse is on her if she stay
To look down to Camelot.
She knows not what the curse may be,
And so she weaveth steadily,
And little other care hath she,
The Lady of Shalott.

And moving through a mirror clear
That hangs before her all the year,
Shadows of the world appear.
There she sees the highway near
Winding down to Camelot;
There the river eddy whirls,
And there the surly village churls,
And the red cloaks of market girls
Pass onward from Shalott.

Sometimes a troop of damsels glad,
An abbot on an ambling pad,
Sometimes a curly shepherd lad,
Or long-hair’d page in crimson clad
Goes by to tower’d Camelot;
And sometimes through the mirror blue
The knights come riding two and two.
She hath no loyal Knight and true,
The Lady of Shalott.

But in her web she still delights
To weave the mirror’s magic sights,
For often through the silent nights
A funeral, with plumes and lights
And music, went to Camelot;
Or when the Moon was overhead,
Came two young lovers lately wed.
“I am half sick of shadows,” said
The Lady of Shalott.

A bow-shot from her bower-eaves,
He rode between the barley sheaves,
The sun came dazzling thro’ the leaves,
And flamed upon the brazen greaves
Of bold Sir Lancelot.
A red-cross knight for ever kneel’d
To a lady in his shield,
That sparkled on the yellow field,
Beside remote Shalott.

The gemmy bridle glitter’d free,
Like to some branch of stars we see
Hung in the golden Galaxy.
The bridle bells rang merrily
As he rode down to Camelot:
And from his blazon’d baldric slung
A mighty silver bugle hung,
And as he rode his armor rung
Beside remote Shalott.

All in the blue unclouded weather
Thick-jewell’d shone the saddle-leather,
The helmet and the helmet-feather
Burn’d like one burning flame together,
As he rode down to Camelot.
As often thro’ the purple night,
Below the starry clusters bright,
Some bearded meteor, burning bright,
Moves over still Shalott.

His broad clear brow in sunlight glow’d;
On burnish’d hooves his war-horse trode;
From underneath his helmet flow’d
His coal-black curls as on he rode,
As he rode down to Camelot.
From the bank and from the river
He flashed into the crystal mirror,
“Tirra lirra,” by the river
Sang Sir Lancelot.

She left the web, she left the loom,
She made three paces through the room,
She saw the water-lily bloom,
She saw the helmet and the plume,
She look’d down to Camelot.
Out flew the web and floated wide;
The mirror crack’d from side to side;
“The curse is come upon me,” cried
The Lady of Shalott.

In the stormy east-wind straining,
The pale yellow woods were waning,
The broad stream in his banks complaining.
Heavily the low sky raining
Over tower’d Camelot;
Down she came and found a boat
Beneath a willow left afloat,
And around about the prow she wrote
The Lady of Shalott.

And down the river’s dim expanse
Like some bold seer in a trance,
Seeing all his own mischance —
With a glassy countenance
Did she look to Camelot.
And at the closing of the day
She loosed the chain, and down she lay;
The broad stream bore her far away,
The Lady of Shalott.

Lying, robed in snowy white
That loosely flew to left and right —
The leaves upon her falling light —
Thro’ the noises of the night,
She floated down to Camelot:
And as the boat-head wound along
The willowy hills and fields among,
They heard her singing her last song,
The Lady of Shalott.

Heard a carol, mournful, holy,
Chanted loudly, chanted lowly,
Till her blood was frozen slowly,
And her eyes were darkened wholly,
Turn’d to tower’d Camelot.
For ere she reach’d upon the tide
The first house by the water-side,
Singing in her song she died,
The Lady of Shalott.

Under tower and balcony,
By garden-wall and gallery,
A gleaming shape she floated by,
Dead-pale between the houses high,
Silent into Camelot.
Out upon the wharfs they came,
Knight and Burgher, Lord and Dame,
And around the prow they read her name,
The Lady of Shalott.

Who is this? And what is here?
And in the lighted palace near
Died the sound of royal cheer;
And they crossed themselves for fear,
All the Knights at Camelot;
But Lancelot mused a little space
He said, “She has a lovely face;
God in his mercy lend her grace,
The Lady of Shalott.”

Lord Alfred Tennyson

mardi 8 mars 2011

LES PRINCESSES RUSSES DE VROUBEL

"La Princesse Cygne" portrait de Nadezhda Zabela-Vroubel (1900)


Mikhaïl Aleksandrovitch Vroubel est considéré comme l'un des les plus grands peintres russes du Mouvement Symboliste, et pionnier du Modernisme (Art Nouveau russe). Sa technique fortement innovatrice, inspirée par l'Art bysantin, rompit avec les traditions de l'Académie des Beaux Arts de St Pétersbourg où il avait été brillant étudiant, et se dissocia de la conscience sociale des "Vagabonds" (romanciers russes dont Dostoïevski). Personnalité à part, Vroubel fut un artiste profondément original et indépendant, il amena l'Art russe au seuil du XXe siècle.


Vroubel naquit à Omsk, en Sibérie, le 17 mars 1856. Orphelin de mère à l'âge de 3 ans, il fut diplômé de la Faculté de Droit de l'Université de St Petersbourg en 1880. Peu après l'obtention de ce diplôme, son père reconnut enfin le talent artistique de sa progéniture. L'année suivante, Mikhail Vroubel entrait à l'Académie Impériale des Beaux-Arts où il étudia sous la direction de Pavel Tchistiakov. Déjà dans ses premières œuvres, l'artiste montrait son singulier penchant pour la suppression des perspectives. Plus tard, il développa un autre penchant pour la composition fragmentaire et la "touche inachevée".



Sirène


En 1884, on fit appel à Vroubel afin de refaire les peintures murales éffacées et les mosaïques du XIIe siècle de l'église Saint-Cyril de Kiev. Afin d'exécuter au mieux ce travail, il partit pour Venise étudier l'Art chrétien médieval. C'est là que, selon les mots d'un historien de l'Art, "sa palette acquit de nouvelles tonalités saturées, fortes comme le jeu iridescent des pierres précieuses". La plupart de ses œuvres peintes à Venise furent perdues, l'artiste était plus intéressé par le processus créatif que par la promotion de ses oeuvres.

De retour à Kiev en 1886, Vroubel présenta quelques plans pour la construction de la nouvelle la cathédrale Saint Vladimir, aucun ne fut retenu par le Jury, cependant la décoration intérieure de l'édifice lui fut confiée ainsi qu'à 9 autres artistes. En 1889, l'artiste rejoignit la Colonie d'Abramtsevo, dont les batiments appartenaient au mecène Savva Mamontov (colonie d'Artistes que l'on compare à l'Ecole de Pont-Aven en France). En 1905, Vroubel créa d'impressionnantes fresques en mosaïque sur l'hôtel Metropol de Moscou, le panneau Princesse Gryoza (Princesse de Rêve) orne le centre de partie supérieure de la façade sur Teatralnaya Ploschad (Place des Théatres).


Hôtel Métropol de Moscou "Princesse Rêve" fresque de Vroubel document wikimedia


Puis, de retour à Kiev, son sujet sur le Christ presque épuisé, Vroubel commença alors sa série de peintures et d'aquarelles sur le "Démon", long poème romantique de Mikhaïl Lermontov, longue description de la passion charnelle d'un "éternel esprit nihiliste" à Tamara, jeune fille Géorgienne. L'artiste ajouta du bronze en poudre à ses huiles pour atteindre des effets particulièrement lumineux et chatoyants qui perdirent rapidement leur éclat. La plupart des critiques conservateurs accusèrent la laideur sauvage de cette toile, le mécène Savva Ivanovitch Mamontov trouva là une "symphonie fascinante d'un génie". A cette époque, Vroubel développa un vif intérêt pour les arts orientaux, en particulier les tapis persans dont il tenta d'en imiter la texture sur ses tableaux. A l'instar des artistes associés à l'Art Nouveau, Vroubel créa également des céramiques, des majoliques et des vitraux ainsi que des masques architecturaux.



Lilas (1900)



En 1896, Vroubel épousa la célèbre chanteuse d'Opéra Nadezhda Zabela. L'artiste créa les décors et les costumes pour les rôles de sa femme, interprète de la "Fée des Neiges", du "Cygne et la Princesse", et la "Princesse Volkhova" de Rimsky-Korsakov. Tombé sous le charme des contes de fées russes, l'artiste exécuta une partie de ses chefs d'oeuvres les plus appréciés dont "Pan" (1899) réalisé en quatre jours, le merveilleux "Princesse Cygne" portrait de son épouse (1900) et "Lilas" (1900).


Perle d'Huître 1904

En 1901, il retourna vers ses thèmes tourmentés et démoniaques, thème qui satura le public, et l'entraina vers une maladie mentale aggravée par la syphilis. En 1906, alors qu'il peignait une mystique Perle d'Huitre (1904) et quelques variations saisissantes sur les thèmes des poémes de Pouchkine dont "Le Prophète", les premiers signes d'une cécité l'obligèrent à abandonner la peinture. Vroubel décéda le 10 avril 1910 à Saint-Pétersbourg.
Source : biographie tirée pour une partie du Wikipédia anglais.

jeudi 3 mars 2011

FLEURS DE CREME

Fleur de crème, nuage de fleur... Lumière de Lune...

Chantilly de pétales... Sucre d'étamines...

Chou à la crème...

Fleurs à leur Zenith...Premier bouquet de tulipes de l'année...

Photos : Nathanaëlle C.