mardi 31 décembre 2013
lundi 30 décembre 2013
SOLUTIONS AUX DETOURNEMENTS DE GARNEMENTS
Hugh Laurie - Photoshop by Worth1000.com Sur un autoportrait de Jacques Louis David 1794 |
Voici la réponse aux détournements de garnements du précédent billet:
Un immense Bravo à Tilia !
1 :
Star Wars |
Grant Wood Américan Gothic 1930 Huile sur isorel mou Art Institute of Chicago Régionalisme Américain |
Wonder Woman au bain |
William Adolphe Bouguereau "La Baigneuse" 1879 Académisme |
(c) Ravinsclaw |
George Dunlop Leslie "Her First Place" Collection privée Via |
Sapin de Noël |
John William Waterhouse "La Boule de Cristal" 1902 Préraphaélisme |
Campagne Chaussures Louboutin |
James Abbot Mc Neill Wistler "Arrangement en Gris et Noir N° 1 Portrait de la Mère de l'Artiste" 1871 Symbolisme - Impressionnisme |
Wonder Woman |
William Adolphe Bouguereau "Le Secret" 1876 Académisme |
La Pluie |
(c) Giuseppe Cacciapuotti "Lecture" |
Les Beatles sur le Pont du Bassin aux Nymphéas |
Claude Monet "Le Bassin aux Nymphéas" 1897-1899, Huile sur toile 90 x 90 cm, Art Museum Princeton University, New Jersey, Etats-Unis Impressionnisme |
Edouard Manet "Le Déjeuner sur l'Herbe" 1863 208x264 cm Musée d'Orsay Paris Impressionnisme |
(c) Steve Payne |
Louise Elisabeth Vigée-Lebrun Autoportrait au Chapeau de Paille Après 1782 National Gallery - Londres Rococo |
Heureuse Saint-Sylvestre à tous !
dimanche 29 décembre 2013
DETOURNEMENTS... DE GARNEMENTS !
1 Le tableau le plus détourné au monde !
Détournements de garnements...
Ce n'est pas très très sérieux tout cela, lol, mais c'est la fin de l'année, rions un peu... lol De plus, ces parodies ne sont pas mal réalisées, donc pourquoi ne nous amuserions pas à retrouver l'oeuvre originale et/ou l'artiste... lol
Point d'iconoclastie avec l'Art, mais, quelque part, à dessein ou non, de faire connaitre le vrai tableau, la publicité ne s'est jamais privée d'utiliser et de détourner à qui mieux-mieux nombre d'oeuvres superbes, dont la Joconde à qui l'on a fait vendre tout un tas de produits, à commencer par du dentifrice ! lol
(J'ai tout de même évité les détournements grotesques, car hélas, il y en a...)
Détournements de garnements...
Ce n'est pas très très sérieux tout cela, lol, mais c'est la fin de l'année, rions un peu... lol De plus, ces parodies ne sont pas mal réalisées, donc pourquoi ne nous amuserions pas à retrouver l'oeuvre originale et/ou l'artiste... lol
Point d'iconoclastie avec l'Art, mais, quelque part, à dessein ou non, de faire connaitre le vrai tableau, la publicité ne s'est jamais privée d'utiliser et de détourner à qui mieux-mieux nombre d'oeuvres superbes, dont la Joconde à qui l'on a fait vendre tout un tas de produits, à commencer par du dentifrice ! lol
(J'ai tout de même évité les détournements grotesques, car hélas, il y en a...)
Allez c'est parti ! Bonne chance à vous !
2 Wonder Woman - Un indice :
Académisme Français, le tableau date de 1879
Académisme Français, le tableau date de 1879
3 : Vous devriez trouver, chez Tilia, on a récemment admiré l'original...
4 : Oeuvre Préraphaélite de 1902
5 Maman d'un peintre anglais
photo (c) Pieter Lippmann |
6 : Revoici Wonder Woman, "gardienne d'un secret"...
7 - Sur l'original, il ne pleut pas...
8 - Facile de trouver l'artiste, mais le titre exact de l'oeuvre ? Hé hé ! lol
9 - L'anachronisme ne passe pas inaperçu, bien que tout petit lol
10 : Là, il y a peut-être un petit piège... :D
Indice pour trouver le piège : Conte d'Andersen... ou Tchaikovsky, sinon l'artiste a peint notre plus célèbre reine...
A très vite pour les solutions !
BELLE FIN D'ANNEE A TOUS ET BON REVEILLON !
Je vous donne la solution l'année prochaine ! lol
Mais vous aurez trouvé !
samedi 28 décembre 2013
PHOTO DE LA SEMAINE (4)
Photo Nathanaëlle C. |
J'aime la mousse, celle qui pousse sur les murs, les arbres, les pierres, dans les sous-bois. C'est beau, c'est doux, c'est comme du velours... Son vrai nom est Bryophyta, mais "mousse" c'est beaucoup plus tendre... Vous n'êtes pas de mon avis ?
C'était ma participation à la Photo de la Semaine avec Amartia (clic pour voir la liste des participants)
Belle fin de semaine à toutes et tous.
A demain pour un jeu de fin d'année !
Ce sera la récré ! lol
Edit : Photo prise sur le mur de mon jardin, côté jardin, pas côté rue, où j'adooore la laisser pousser, comme un petit trésor...
lundi 23 décembre 2013
MERCI POUR LE CHOCOLAT !
En cette période de Fêtes, nous allons déguster du chocolat... Enfin, plus que d'habitude lol Ma gourmandise m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur l'histoire de ce nectar qui enchante nos papilles... Et déjà, nous pouvons remercier la Nature, les Mayas, les Aztèques, Hernan Cortès, la reine Anne d'Autriche, Joseph Fry et ses petits-fils, Daniel Peter et bien d'autres... Vous allez voir...
Chocolats Pierre Hermé Image Via |
Commençons par le Cacaoyer...
Amateur d’ombre, le cacaoyer, arbuste tropical dont la taille varie entre 4 et 8 m laisse éclore, tout au long de l'année, de petites fleurs inodores directement sur son tronc gris et lisse.
Ces fleurs évoluent en grosses baies ovoïdes nommées "cabosses" jaunes, rougeâtres ou brunes et renferment une quarantaine de graines. Le poids
des cabosses peut atteindre 1kg.
Image TPE Chocolat |
Comment le cacao, breuvage
imbuvable à l’origine, mais boisson sacrée des Incas, a-t-il pu traverser les
millénaires, le temps de s’améliorer au point de devenir le velours tant goûté
par nos palais ?
Cabosses & Fèves de Cacao Image Pinterest |
D’après certains botanistes, le
cacao était présent dès 4000 ans avant Jésus-Christ dans certaines régions de
l’Amérique du Sud, comme l’Amazonie et l’Orénoque. Mais sa plus ancienne trace
date de 1600 avant Jésus-Christ, sous la forme de bols mayas découverts en 1895
par des archéologues américains. On est encore loin des bols de nos
petits-déjeuners, de ceux que l’on avait, enfant, avec notre prénom
calligraphié sur la faïence bretonne lol.
Célèbre Chocolat du Salon de Thé Angelina - Paris |
La boisson, que les témoignages
nous révèlent peu goûteuse, était à l’origine consacrée aux cérémonies et rituels.
Les Mayas préparaient le Chacau Haa en pilant des fèves de cacao, y
mêlant épices et eau, résultat d’une insoutenable amertume. Ils l’agrémentaient
de "pimenta", douce épice au
goût de cannelle et de muscade tirée d’une myrtacée sans aucune parenté
avec le piment. Mais les propriétés de cette boisson au cacao terriblement
excitantes et hallucinogènes provenaient d’un autre ingrédient : le
xtabentùn, issu des graines de Turnera corymbosa, une grande liane herbacée,
contenant un puissant alcaloïde proche de celui de l’ergot de seigle dont on
pouvait mesurer les effets chez les malheureux atteints des feux de Saint Antoine.
Plus tard, les Aztèques
tentèrent en vain de faire oublier l’amertume de la boisson en ajoutant de la
vanille et du miel. Ce nouveau breuvage prit le nom de Xocoalt, soit
« eau amère », ce qui indique l’amélioration très relative apportée
par ce peuple. Ce fut seulement au XXe siècle que l’on découvrit l’origine de
cette amertume : la théobromine, substance proche de la caféïne, aux
effets similaires. On comprend alors le pouvoir stimulant mis à profit pour
certains rituels religieux, et pour donner du tonus aux populations Maya et
Aztèque. Les utilisations religieuses incitèrent le botaniste Carl Von Linné
à nommer la plante « Théobroma » : la nourriture des
dieux.
Gravure XVIIIe |
La remarquable destinée du cacao
repose sur un quiproquo : la mythologie aztèque prévoyait le retour de Quetzalcoatl,
le dieu Serpent à Plumes, et les Indiens l’attendaient avec ferveur. Le jour du
grand retour prévu par leur calendrier, ils virent arriver Hernan Cortès
et sa flotte. Cette coïncidence entoura le conquistador d’une aura mystique, il
se vit honoré par le don d’une plantation de cacaoyers.
25 ans plus tôt, Christophe
Colomb avait dédaigné la boisson en faisant jeter les fèves offertes par les Amérindiens par dessus bord, les confondant avec de vulgaires crottes de chèvres ! Mais en 1519, après avoir goûté ce breuvage offert par l'empereur Moctezuma en personne, et contrairement à son prédécesseur, Hernan Cortès prit tout la mesure de l’importance économique que les Indiens
accordaient à la plante, (elle était même leur monnaie d’échange : on payait en
fèves) et pressentit le parti à en tirer en la transposant, d’une certaine manière,
en Europe.
Luis Egidio Melendez "Chocolatière, brioche, tasse et biscuits" 1770. Huile sur toile, 50 x 37 cm Madrid, Musée du Prado Notice |
En 1528, Hernan Cortès revint en
Espagne, les cales de ses bateaux remplies de plantes encore inconnues en
Europe. Plantes qui allaient révolutionner nos habitudes : la tomate, la
pomme de terre, le maïs, le haricot blanc, les courges, le piment, le tabac et
le cacao. Dans son panégyrique de la plante, Cortès précisa à Charles-Quint que
le cacao entrait dans l’élaboration d’une préparation excitante et
fortifiante : « une tasse de cette précieuse boisson permet à un
homme de marcher un jour entier sans manger ».
Cortès avait aussi rapporté les quelques ustensiles pour la fabrication de la boisson. Le succès fut immédiat auprès de la noblesse espagnole, malgré quelques grimaces, car la boisson était encore loin de notre chocolat mousseux et sucré. Ce fut seulement en 1585 que d’importantes cargaisons débarquèrent du Mexique et incitèrent à mettre en place un vaste réseau d’approvisionnement régulier.
De son coté, la
noblesse établie au Mexique améliora la boisson, d’abord en y ajoutant du suc
d’agave, de la vanille, du musc ou de la fleur d’oranger, mais surtout en buvant
le chocolat chaud, alors que les Indiens le buvaient froid.
Juan de Zurbaran "Nature morte au bol de chocolat" - Vers 1640 Musée de Besançon Notice Baroque |
Cortès avait aussi rapporté les quelques ustensiles pour la fabrication de la boisson. Le succès fut immédiat auprès de la noblesse espagnole, malgré quelques grimaces, car la boisson était encore loin de notre chocolat mousseux et sucré. Ce fut seulement en 1585 que d’importantes cargaisons débarquèrent du Mexique et incitèrent à mettre en place un vaste réseau d’approvisionnement régulier.
Alfons Mucha "Chocolat Mexicain" Art Nouveau |
Henri Matisse Nature morte à la Chocolatière" Huile sur toile, 1900-1902 Centre Pompidou Fauvisme |
Plus tard, Les Carmélites
d’Oaxaca eurent l’idée d’y ajouter du sucre qui abondait dans les vastes
plantations de canne. L’habitude fut vite adoptée dès qu’elle parvint en
Europe. Les recluses des couvents d’Espagne apportèrent la dernière
amélioration en ajoutant le lait.
Jean-Étienne Liotard "La Belle Chocolatière" 1843-44 - Pastel Gemäldegalerie Alte Meister - Dresde Via Clacissisme |
Charles-Quint incita à la
production du cacao, en fit un monopole d’Etat assorti des inévitables taxes.
Les premières chocolateries espagnoles s’ouvrirent vers la fin du XVIe siècle.
Le chocolat chaud gagna toutes les cours d’Europe mais ce fut en 1615, par le
mariage de la fille du roi d’Espagne, Anne d’Autriche et de Louis XIII que le
chocolat franchit les Pyrénées et séduisit la noblesse de France. La boisson
fut portée par des ambassadeurs de choix tels que Madame de Sévigné ou le
Cardinal Richelieu et plus tard, par Madame de Maintenon, dernière épouse de
Louis XIV. En 1559, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie apporta les fèves de
cacao dans le Piémont, au Nord de l’Italie, où le chocolat trouva une terre
d’accueil et occupe toujours aujourd’hui la même place de choix que le café.
Joseph Vernet "Seconde vue du port de Bayonne, depuis l'allée des Boufflers" 1755 Musée de la Marine - Paris Classicisme |
Le Chocolat de Bayonne
Si l’on vous dit Bayonne, vous
répondez jambon… Or, Bayonne est la ville française du chocolat. Au début du XVIe
siècle, chassés d’Espagne et du Portugal par l’Inquisition, de talentueux
chocolatiers juifs s’installèrent dans le bourg de Saint-Esprit. Mais leur succès
rendit jaloux et les échevins de Bayonne leur interdirent la fabrication et la
vente du chocolat dans la ville. En 1761, les maîtres chocolatiers créèrent une
corporation afin de les évincer définitivement ! A la fin du XVIIIe
siècle, le chocolat de Bayonne s’exportait à Paris et dans les grandes villes.
Bayonne s’affirmait par la qualité de sa production et par le nombre de
chocolatiers : 31 en 1854.
Révolution de Palais…
Vers 1650, le cacao arriva en
Angleterre et son succès fut si rapide qu’il en vint à sévèrement concurrencer
le thé de Chine et le café d’Orient. Dans les "Chocolate Houses" londoniennes, on servait le chocolat dans un verre de
vin de Madère échauffé, mélangé à un jaune d'oeuf afin de l'épaissir et de lui
donner plus d'onctuosité. Le breuvage variait d'un pays à l'autre, en
fonction des goûts locaux et de l'imagination des préparateurs.
Quant à Marie-Antoinette, elle créa la fonction de "Chocolatier de la Reine" afin que son pâtissier lui prépare le breuvage au lait d'amande douce pour digérer, au bulbe d'orchidée pour fortifier, à la fleur d'oranger pour les nerfs, bien qu'elle préféra son chocolat simplement avec du sucre et de la vanille.
En 1828, le Hollandais Casparus Van Houten trouva un procédé pour extraire une grande partie de la graisse contenue dans les fèves : le beurre de cacao. Il obtint une matière moins onctueuse, cassante, facilement réductible en poudre. Ce fut une révolution industrielle car cette poudre permettait de faire rapidement une boisson (plus tard, nous dirons « instantanée ») mais également d’associer sucre et chocolat, prélude à la fabrication du chocolat à croquer.
En 1847, l’Angleterre présentait la première tablette de chocolat grâce à Joseph Fry.
Joseph Fry et le chocolat en tablettes :
Le chocolat se buvait mais ne se croquait pas... Pas encore... On obtenait des fèves de cacao broyées une pâte à diluer dans de l'eau chaude avant de servir. Depuis 1670 cette pâte pouvait être consommée sous forme de rochers, de pastilles ou de petits gâteaux. Mais la pâte de cacao très dure une fois sèche, ces préparations n'avaient guère les faveurs du public.
Au milieu du XVIIIe siècle, Joseph Storrs Fry premier du nom, médecin apothicaire issu d'une famille quaker, s'installa à Bristol. Plus attiré par le commerce que par la pharmacie (il importa entre autres de la porcelaine de Chine, et fabriquait du savon), il remarqua l'engouement de l'aristocratie pour le cacao, et ses bienfaits pour la santé. Vers 1780, Joseph Fry ouvrit donc à Bristol une petite manufacture de pâte de chocolat. A sa mort, en 1787, l'affaire passa à sa veuve Anna Fry et à son fils aîné, Joseph Storrs Fry II. En 1795, alors âgé de 28 ans, celui-ci eut l'idée d'utiliser une machine à vapeur pour le broyage des fèves de cacao. Cette innovation lui permit de produire de la pâte de chocolat en grande quantité.
A la tête de la maison "J.S. Fry & Sons" après la mort de leur père, en 1835, Joseph, Francis et Richard Fry, à la recherche d'un procédé original pour se démarquer de leurs confrères, découvrirent qu'en mélangeant du beurre de cacao, du chocolat en poudre Van Houten et du sucre, ils obtenaient une pâte molle à verser dans des moules : le chocolat à croquer ! La découverte donna naissance à une nouvelle manière de consommer le chocolat : la plaque. "Chocolat délicieux à manger" : tel était le slogan, en français dans le texte, présenté officiellement lors d'une exposition tenue à Birmingham en 1849.
Pietro Longhi "Le Chocolat du Matin" 1777 Ca Rezzonico Venise Via Reproarte |
Quant à Marie-Antoinette, elle créa la fonction de "Chocolatier de la Reine" afin que son pâtissier lui prépare le breuvage au lait d'amande douce pour digérer, au bulbe d'orchidée pour fortifier, à la fleur d'oranger pour les nerfs, bien qu'elle préféra son chocolat simplement avec du sucre et de la vanille.
Chocolat du Salon de thé Ladurée - Paris Image Pinterest |
En 1828, le Hollandais Casparus Van Houten trouva un procédé pour extraire une grande partie de la graisse contenue dans les fèves : le beurre de cacao. Il obtint une matière moins onctueuse, cassante, facilement réductible en poudre. Ce fut une révolution industrielle car cette poudre permettait de faire rapidement une boisson (plus tard, nous dirons « instantanée ») mais également d’associer sucre et chocolat, prélude à la fabrication du chocolat à croquer.
Alfons Mucha Affiche 1897 Art Nouveau |
En 1847, l’Angleterre présentait la première tablette de chocolat grâce à Joseph Fry.
Joseph Fry et le chocolat en tablettes :
Le chocolat se buvait mais ne se croquait pas... Pas encore... On obtenait des fèves de cacao broyées une pâte à diluer dans de l'eau chaude avant de servir. Depuis 1670 cette pâte pouvait être consommée sous forme de rochers, de pastilles ou de petits gâteaux. Mais la pâte de cacao très dure une fois sèche, ces préparations n'avaient guère les faveurs du public.
Chocolat Fry - 1910 Image Wikipedia |
Au milieu du XVIIIe siècle, Joseph Storrs Fry premier du nom, médecin apothicaire issu d'une famille quaker, s'installa à Bristol. Plus attiré par le commerce que par la pharmacie (il importa entre autres de la porcelaine de Chine, et fabriquait du savon), il remarqua l'engouement de l'aristocratie pour le cacao, et ses bienfaits pour la santé. Vers 1780, Joseph Fry ouvrit donc à Bristol une petite manufacture de pâte de chocolat. A sa mort, en 1787, l'affaire passa à sa veuve Anna Fry et à son fils aîné, Joseph Storrs Fry II. En 1795, alors âgé de 28 ans, celui-ci eut l'idée d'utiliser une machine à vapeur pour le broyage des fèves de cacao. Cette innovation lui permit de produire de la pâte de chocolat en grande quantité.
Fry Factory - Bristol - Image Flickr |
A la tête de la maison "J.S. Fry & Sons" après la mort de leur père, en 1835, Joseph, Francis et Richard Fry, à la recherche d'un procédé original pour se démarquer de leurs confrères, découvrirent qu'en mélangeant du beurre de cacao, du chocolat en poudre Van Houten et du sucre, ils obtenaient une pâte molle à verser dans des moules : le chocolat à croquer ! La découverte donna naissance à une nouvelle manière de consommer le chocolat : la plaque. "Chocolat délicieux à manger" : tel était le slogan, en français dans le texte, présenté officiellement lors d'une exposition tenue à Birmingham en 1849.
En 1875, Daniel Peter mis au point la fabrication du chocolat au lait, grâce au lait en poudre inventé en 1866 par Henri Nestlé. Dès lors, le monde entier se "chocolatisa"
En 1879, Rodolphe Lindt inventa la technique du conchage, par laquelle on obtint la consistance et la saveur du chocolat actuel.
Chocolaterie Courtin |
En 1879, Rodolphe Lindt inventa la technique du conchage, par laquelle on obtint la consistance et la saveur du chocolat actuel.
Trois Cacaoyers pour nos
Chocolats :
Les Conquistadors firent la
connaissance du cacaoyer à cabosses rougeâtres, pointues et verruqueuses à
fèves blanches. Ils étendirent sa culture jusqu’à l’actuel Venezuela et plus au
sus, où ils découvrirent un cacaoyer aux cabosses jaunes et lisses renfermant
des fèves plates et violettes. Afin de différencier les deux plantes, ils
nommèrent la première "du cru" ou "créole" soit Criollo
en espagnol, et la 2e "Forastero" pour l’avoir
découvert dans la Fôret Amazonienne. Plus à l’ouest, on cultivait un autre
cacaoyer aux graines plus charnues et à l’arôme plus subtil, avec une pointe de
jasmin et de fleur d’oranger, ce fut "Arribo" que les
Equatoriens nomment "Nacional". Ces 3 cacaoyers sont à
l’origine de tous ceux cultivés dans le monde.
A boisson de luxe, ustensile
d’orfèvre… La chocolatière faisait partie du cérémonial. De porcelaine,
de vermeil, de cuivre ou d’argent finement ouvragée, elle était l’apanage de
l’aristocratie des XVIIIe et XIXe siècles, et devint une « commodité de
conversation » en ce sens qu’elle facilitait la convivialité en société.
Au commencement, il y a la
cabosse mûre qui éclatée, laisse voir ses belles fèves d’un blanc rosé, lisses
et parfaitement jointées les unes contre les autres, mais âpres et acides,
elles sont immangeables en l’état et ne laissent en rien soupçonner la saveur
du futur chocolat. On connaît le processus qui y mène mais l’on ignore qui eut
l’idée de faire fermenter les fèves et de les torréfier. La trace est perdue
car les Espagnols firent hélas table rase de tous les savoirs indiens en la
matière et partirent dans une autre voie.
(c) La Maison du Cacao de Pointe Noire Guadeloupe |
Lors de l’écabossage, les fèves
et leur pulpe se retrouvent à l’air libre et contaminées par les micro-organismes
ambiants, dont le premier est la levure de bière qui provoque une fermentation
alcoolique. La transformation des sucres en alcool s’accompagne d’une élévation
de température à plus de 40°C, fatale à la levure de bière. Après ce hara-kiri physiologique,
d’autres bactéries prennent le relais, notamment l’Acetobacter qui transforme
l’alcool en vinaigre. Ce n’est pas encore le moment de convoquer les gourmands…
lol
Cabosse de Cacao |
L’acidité attaque alors les
parois des fèves et ouvre le passage aux enzymes bactériens vecteurs de la
transformation des protéines en précurseurs des arômes du cacao. Les
polyphénols (comme dans le raisin) responsables de l’amertume sont détruits,
les tanins se concentrent. Au bout d’une semaine de ce traitement, les fèves
sont mises à sécher, au soleil ou à l’étuve, la teneur d’eau chute de 60% à
8%.Vient ensuite la torréfaction, étape cruciale dans la libération des arômes.
Une grande partie de la réussite se niche dans ce rendez-vous des savoir-faire.
Une fois les fèves broyées, il résulte enfin l’onctueuse pâte de cacao, matière
première à toutes les transformations.
Chocolat Lenôtre image Pinterest |
Cabaret Littéraire :
Un virelangue, un fourchelangue,
ou encore un casse-langue, est un court texte caractérisé par la difficulté de sa
prononciation. Il est surtout destiné à parfaire la diction des comédiens. Pour
rester dans le thème du cacao, voici un classique que n’aurait pas renié BobyLapointe… Mais je suppose que, comme moi, vous le connaissez par cœur lol
Kiki était une coquette cocotte
et Koko, un concasseur de cacao. La coquette cocotte Kiki aimait beaucoup Koko
le concasseur de cacao et convoitait un coquet caraco kaki à col de caracul*.
Koko, le concasseur de cacao ne pouvait offrir à la coquette cocotte Kiki qu’un
caraco kaki mais sans col de caracul. Or un coquin marquis caracolant, caduc et
cacochyme, conquit par les coquins quinquets de la coquette cocotte Kiki, lui
offrit un coquet caraco kaki avec un col de caracul. Quand Koko le concasseur
de cacao apprit que la coquette cocotte Kiki avait un caraco kaki avec un col
de caracul offert par ce coquin de marquis caracolant, caduc et cacochyme, il
en conclut qu’il était cocu et cloua son caquet !
*Astrakan
Bonne dégustation de chocolats à toutes et tous en cette période de Fêtes !
*Astrakan
(c) Fauchon - Paris |
Bonne dégustation de chocolats à toutes et tous en cette période de Fêtes !
JOYEUX NOËL !
Pour vous mettre l'eau à la bouche et parce que nous fêtons Noël, voici quelques gourmandes Bûches parisiennes... (Pour Christine ! lol)
Bûche crée pour les 110 ans d'Angelina - Paris |
Bûche "Trésor des Forêts" Fauchon - Paris |
"Victoria" Bûche Thoumieux - Jean-François Piège |
Bûche "Ombre et Lumière" Pierre Hermé - Paris |
Bûche de Noël Angelina - Paris Habillée par Alexis Mabille |
Bûche de Noël Cyril Lignac |
"Noël à la Montagne" Bûche Pierre Hermé |
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