mardi 9 mars 2010

DONNA LEON : LA GRANDE DAME DU CRIME A RECIDIVE !


Le 16e volet des aventures du commissaire Brunetti est éblouissant. Donna Leon ne bâcle jamais, dépeint chaque fois des portraits vivants de ses personnages et de Venise, et ne s’est jamais départie de sa faculté d’indignation. » The New York Times

Américaine de naissance, Donna Léon vit à Venise depuis presque 30 ans. Elle écrit comme une méditérranéenne, avec son sens subtil du détail, son humour, sa truculence, sa sensibilité quasi Italienne, et sa faculté de s'insurger devant l'injustice de ce monde et à traiter chaque enquête comme une étude de moeurs. Donna Léon dénonce, Donna Léon met la plume là où règne corruption et scandale, profite de ses romans pour nettoyer l'écran rose et bleu de carte postale et animer la braise sur l'envers du décor de la société. Elle choisit à chaque fois pour fer de lance un sujet brûlant, de ceux que les gouvernements souhaitent passer sous silence. La Sérénissime sert de décor aux enquêtes de cet auteur de roman policiers. Son héros, le pragmatique et intuitif commissaire Guido Brunetti, homme érudit, a conquis des millions de lecteurs à travers le monde, sa famille, Paola, son épouse, fille du Comte Fallier, professeur à l'Accademia et cuisinière emerite, lui est parfois d'excellent conseil, ainsi que Chiara et Raffi ses enfants. Lors de la lecture de chaque roman, on a envie d'aller diner chez Brunetti tant la cuisine est bonne et les hôtes épicuriens ! Ses collaborateurs, l'inspecteur Vianello et la signora Elettra, finaude secrétaire du snobissime et "stupidissime" vice-questeur Patta, font la joie des fans des romans de Donna Léon. Seize romans sont parus à l'heure actuelle en français (dix-huit en anglais), ils ont été publiés chez Calmann-Lévy. Plusieurs d'entre eux ont été adaptés à la télévision allemande, pays où le célèbre commissaire mobilise également ses fans. Il existe même des visites guidées à Venise sur les lieux des actions (ce que Donna Leon n'apprécie pas particulièrement).
Un reportage RTL lors la sortie de son 13e roman " De Sang et d'Ebène":


Lors d'une représentation de La Traviata au Théâtre de La Fenice, on annonce brutalement que le célébrissime chef d'orchestre allemand Wellauer ne pourra diriger la suite du spectacle. Le maître gît dans sa loge. Pour Brunetti, dépêché sur les lieux, la victime présente tous les symptômes d'un empoisonnement au cyanure. Le policier découvrira dans l'envers du décor vénitien, et dans les coulisses de l'Opéra, la personnalité à double face du chef d'orchestre.

Au petit matin, la police repêche un cadavre flottant dans les eaux d'un canal de Venise. Les indices concluent à une agression crapuleuse, mais pour le commissaire Brunetti le mobile apparent est un peu trop simple. L'identité du mort est embarrassante : il s'agit un militaire américain de la base de Vicenze. Puis survient le cambriolage du palazzo d'un riche homme d'affaires milanais. Brunetti s'obstine à voir un rapport entre les 2 affaires, d'autant que l'on essaie fermement de le détourner de cette hypothèse. Tout s'entrelace, à l'image du labyrinthe des canaux, Brunetti devra naviguer dans des eaux bien plus troublées que par la pollution et les colères de son irrascible supérieur. En toile de fond, la magie envôutante de la Cité des Doges et son atmosphère parfois délétère.Excellent ! Un des meilleurs romans de Donna Léon !


Par un matin d'août, le cadavre d'un travesti est découvert dans un terrain vague de Mestre, banlieue industrielle de Venise. On pense d'abord qu'il s'agit d'un des prostitués qui travaillent Via Cappuccina, mais lorsqu'on s'aperçoit que l'homme déguisé en femme n'était autre que le directeur de la Banca di Verona, le commissaire Brunetti comprend qu'il va devoir renoncer à ses vacances familiales dans la fraîcheur du Tyrol. Il n'est pas question d'énerver son supérieur hiérarchique, le vice-questeur Patta, que sa femme vient de quitter pour s'installer à Milan avec le ponte italien du cinéma porno. Dans une Venise écrasée par la canicule, Brunetti s'attaque à une délicate enquête, car, derrière l'univers sulfureux de la prostitution masculine, se profile l'ombre de la puissance Lega della Moralita, organisation caritative dirigée par d'éminents Vénitiens. Un très bon roman.


Le commissaire Brunetti, enquête sur la mort d'un célèbre avocat, arpente les quartiers malfamés de Venise et tombe sur la piste d'un trafic international de prostitution. Avec l'aide de la délicieuse signorina Elettra, la nouvelle secrétaire du vice-questeur, le commissaire Brunetti va découvrir un commerce plus ignoble encore qu'une "traite des Blanches" post-rideau de fer... Très bon roman.


Venise en hiver, la cité est envahie par les eaux de la Lagune pendant l'Acqua Alta, on est obligé d'enfiler des bottes si l'on ne veut marcher au sec. Dans la Cité en alerte et battue par la pluie, le commissaire Brunetti devra enquêter sur la mort du Dottore Semenzato. Brunetti s'infiltrera dans les arcanes du monde de l'Art, il sera confronté à un directeur de Musée peu scrupuleux, à un antiquaire qui le sera encore moins, et à un collectionneur dangereux capable d'employer les moyens les moins recommandables pour se procurer l'objet de ses désirs.


Le Printemps arrive à Venise, le commissaire Brunetti s'ennuie à la Questure. Mais une jolie jeune femme, ancienne religieuse, vient lui demander son aide. Quelques morts suspectes sont survenues dans l'institution où travaille celle-ci. Brunetti avancera prudement dans cette délicate affaire car derrière certaines congrégations respectables, se cachent des prêtres fanatiques, des grenouilles de bénitier manipulées et surtout l'Opera Pia, une sinistre organisation au-dessus des lois. Mais il n'est pas facile pour un commissaire, même aux méthodes aussi peu orthodoxes que Brunetti, d'atteindre un membre du clergé dans la Cité des Doges. Excellent roman !


Dans un champ en friche de la campagne vénitienne, on découvre un cadavre décomposé. Seule sa chevalière permet de l'identifier : il s'agit de Roberto Lorenzoni, fils d'une des plus grandes familles de Venise, kidnappé deux ans plus tôt et jamais retrouvé. Chargé de rouvrir l'enquête, le commissaire Brunetti aura besoin de l'appui de sa noble belle-famille, les Fallier, pour percer le cercle de l'aristocratie vénitienne où, noblesse oblige, les secrets sont bien gardés. Et les Lorenzoni, qui n'ont pas hésité à dénoncer les Juifs de Venise pendant la seconde guerre, pratiquent plus que tout autre l'art de la dissimulation. Très bon roman !


Le commissaire Guido Brunetti est sur la sellette : sa propre femme, Paola, est arrêtée après avoir démoli la vitrine d'une agence de voyages qu'elle suspecte de promouvoir le tourisme sexuel. Brunetti est temporairement suspendu de ses fonctions. Mais l'affaire se corse avec l'assassinat du propriétaire de l'agence. Pour tout indice, une lettre à côté du corps accuse le défunt d'être un "pornographe". L'enquête s'annonce délicate, pour la carrière comme pour la vie privée de Guido Brunetti...


Personne n'aime être dérangé en pleine lecture de l'Annabase un samedi après-midi par un coup de sonnette intempestif. Surtout pas le commissaire Guido Brunetti, fin lettré et flic épicurien, tout cela pour une sombre affaire de permis de construire introuvable concernant son propre appartement... Simple formalité ? Pas sûr. D'autant que le fonctionnaire zélé tombe malencontreusement d'un échafaudage où il n'avait rien à faire, devant des témoins qui à leur tour décèdent brutalement. De fil en aiguille, avec la patience et la ténacité d'un policier habitué mais jamais résigné à l'égoïsme des bureaucrates, le commissaire Brunetti dénichera l'existence d'un vaste réseau de corruption. Derrière la façade fastueuse de la Sérénissime, le monde interlope des dealers, des usuriers et des ripoux dicte sa loi. Très bon roman.


Pellestrina, petite île de la Lagune Vénitienne... Deux pêcheurs de palourdes sont retrouvés noyés parmi les débris de leur bateau, leurs corps lardés de coups de couteau. Le commissaire Brunetti menera l’enquête au sein d’une communauté unie par un code de loyauté et une méfiance instinctive vis-à-vis des étrangers. Loin du monde raffiné de la Sérénissime, dans cette ambiance digne d’un village sicilien, la loi du silence est de mise. Afin de tromper la méfiance des insulaires, la signorina Elettra acceptera de jouer les espionnes et de séjourner dans l’île, où elle a des parents. Mais Brunetti ne tardera pas à regretter sa décision car un troisième meurtre sera commis à Pellestrina. Il se retrouvera alors déchiré entre son désir de démasquer le coupable, son inquiétude pour la sécurité d’Elettra et les sentiments quelque peu ambigus qu’il nourrit pour elle…


Le commissaire Brunetti reçoit un jour la visite de Claudia Leonardo, une étudiante élève de sa femme. La requête de la jeune fille l'intrigue : son grand-père, qui a commis un crime pendant la Seconde Guerre mondiale, pourrait-il être réhabilité après sa mort ? Mais elle reste évasive quant à la nature de ce crime. Brunetti mène l'enquête et apprend qu'il s'agissait d'un trafic d'oeuvres d'Art. Lorsque Claudia est retrouvée poignardée dans son appartement, les choses se compliquent. Tandis que certains secrets du passé refont surface, Brunetti doit déjouer les faux-semblants d'une affaire où l'honneur de plusieurs personnes est en jeu. A lire !


On vient de retrouver le corps du jeune Ernesto Moro, mort par pendaison dans la salle de douches de l'Académie militaire de Venise, où il était élève. Le commissaire Brunetti est touché par l'affaire, car il est père d'un jeune adolescent. Officiellement, le jeune Ernesto s'est suicidé, mais Brunetti ne croit pas à cette version officielle. Il règne une atmosphère trouble dans cette Académie réservée aux enfants de la bourgeoisie et de l'aristocratie vénitiennes... Le jeune Ernesto Moro était le fils du jadis célèbre Dottore Moro, médecin puis député, qui enquêtait sur le financement des hôpitaux publics italiens et le système d'approvisionnement de l'armée. Que dire de madame Moro, dont le Dottore est obligé de vivre séparé pour se protéger ? Leur fils aurait-il fait les frais de sordides règlements de comptes ?


Le docteur Carlotti hait copieusement sa patiente Maria Grazia Battestini à l'instar de tous ceux contraints de la côtoyer, car la vieille femme est aussi avare qu'acariâtre. Mais lors de sa consultation hebdomadaire, il la trouvera assassinée dans son appartement en grand désordre. À l'exception d'une pièce, la chambre de la femme de ménage Roumaine qui s'est curieusement volatilisée. Bientôt repérée à la gare alors qu'elle tente de regagner son pays d'origine, elle échappe à la police et passe accidentellement sous un train. Sur elle, une grosse somme d'argent et de faux papiers. Pour Scarpa, qui remplace le commissaire Brunetti en vacances, l'enquête est close. Pas pour Brunetti qui, dès son retour, s'emploie à traquer le vrai coupable en rassemblant scrupuleusement les indices. Il aura bien du mal à cerner le profil du meurtrier, jusqu'à ce que sa femme Paola se remémore la Bible et les Sept Péchés Capitaux… Avec l'aide de Vianello et d'Elettra, il fera fi des considérations hâtives pour découvrir les motifs cachés du meurtre de la vieille dame.


Noël approche à Venise. Un vendeur à la sauvette africain, que l’on appelle en Italie "vu cumpra", est assassiné au milieu du Campo San Stefano. Un groupe de touristes américains achetait des faux sacs de marque, mais aucun témoin ne peut aider la police. Quand le Commissaire Brunetti arrive sur les lieux, il a du mal à comprendre pourquoi quelqu’un pourrait vouloir assassiner un immigrant. Ces sans-papiers vivent dans l’illégalité, dans des squats insalubres, n’ont aucun contact avec l’extérieur et peu d’argent. Tout laisse penser à un règlement de compte au sein de leur communauté. Brunetti fouille malgré tout les quelques affaires de la victime et dans une petite boîte, il retrouve des diamants bruts dissimulés dans du sel. Il en fait part à son supérieur, l’enquête lui est aussitôt retirée et des agents envoyés par le Ministère de l’Intérieur italien viennent se saisir de ses dossiers ! Brunetti continuera ses recherches et mettra à jour un véritable scandale d’Etat : une compagnie minière italienne avait conclu un accord avec l’Angola, celle-ci lui accordait une concession d’exploitation du sol pour dix ans, sous réserve qu'une rebellion de la tribu Chokwe soit matée. La victime appartenait à cette ethnie et essayait de revendre ses diamants bruts pour financer la révolte de son peuple contre l’Etat angolais et la compagnie minière. Raison d’Etat oblige, le revendeur devait disparaître et l’affaire être étouffée…
Excellent ! Un des meilleurs, si ce n'est LE meilleur de la série, à égalité avec "Mort en Terre Etrangère"


Venise, un jour de printemps. Le Commissaire Brunetti et son adjoint Vianello sont appelés à la rescousse pour faire libérer Ribetti, ami de Vianello, arreté lors d’une manifestation pour la défense de l’environnement. Ribetti est fervent écologiste mais non-violent. D’où la surprise de Brunetti, quand, à la sortie du commissariat, les trois hommes tombent sur Giovanni De Cal, beau-père de Ribetti, venu insulter son gendre et proferer des menaces de mort contre l'écologiste… De Cal, connu pour son caractère irrascible. est propriétaire d’une usine de verrière à Murano, activité très polluante. Quelques jours plus tard, le gardien de nuit de l’usine est retrouvé mort devant un haut-fourneau. L’homme avait auprès de lui une copie de L'Enfer de Dante… Il collectionnait les petits carnets sur lesquels il inscrivait des notes codées. Obsédé par la pollution des eaux de la lagune, qui, selon lui, avait causé le handicap mental de sa petite fille. sa croisade l’aurait-elle amené à découvrir des secrets qu’aucun des grands verriers de Murano ne souhaitait voir exposer ? Brunetti s’obstine, malgré les pressions insistantes des hommes politiques de la cité et finira par découvrir la clé de l’énigme…


Un pédiatre et sa femme agressés en pleine nuit, leur bébé de dix-huit mois enlevé sous leurs yeux… Pourquoi des carabiniers ont-ils fait irruption chez ce couple au milieu de la nuit et se sont-ils emparés de cet enfant ? Pour quelle raison le médecin refuse-t-il obstinément de parler à la police ? Et enfin, qui a bien pu ordonner la mise en œuvre d’une opération aussi effroyable ? Telles sont les questions qui taraudent le commissaire Guido Brunetti et son fidèle adjoint l’inspecteur Vianello lorsqu’on leur confie cette affaire. Pour cette nouvelle plongée dans les eaux troubles de la Lagune, Donna Leon nous entraîne dans les méandres de Venise la magnifique et dans ceux, sordides, d’un réseau de trafic d’enfants. Au bout de cette enquête, elle parvient à ébranler les convictions morales de son héros… et même les nôtres.
Préfacé par Donna Léon, cet itinéraire de 12 promenades au fil des romans de notre auteur favorite de polars laisse promettre de beaux moments pour tout amoureux de Venise.

"Sans Brunetti"
On connaissait Donna Leon en Simenon vénitien, en auteur des enquêtes du commissaire Brunetti, mais pas en Américaine à Venise. D’une écriture caustique, elle nous dépeint son lieu de résidence depuis vingt-cinq ans, mais ne sombre jamais dans le cliché de carte postale : la dolce vita y côtoie la mafia. Avec le même ton drolatique, la même acuité de regard, elle traite de la musique, de l’homme, de l’animal, de l’Amérique, des livres. Ce recueil d’articles écrits de 1972 à nos jours nous révèle une femme telle qu’on la pressent à la lecture de ses romans policiers une dure à cuire avec un sacré sens de l’humour au travers de ses variations sur la bureaucratie à l’italienne, la liberté à l’opéra, les bus saoudiens, les groupies de Lady Diana, les bons plans pour écrire un polar, le mâle italien, « ce macho de jour qui rentre le soir aider à faire la vaisselle », le dimanche matin des taupes, le New-Yorkais convenable, marié, homosexuel ou les deux, les funérailles de sa mère, la meilleure façon de tuer…

A paraitre, 2 nouvelles enquêtes de Brunetti :

Un super site à visiter : (cliquer sur les lieux, puis sur "photos" celles-ci apparaissent dans une fenêtre)
photos Donna Léon : Diogènes
Le site de l'auteur :
http://www.donnaleon.fr/

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