dimanche 3 avril 2011

MUSIQUE DE LAGUNE...


A travers l'histoire et la vie de deux artistes, surgit la Sérenissime.... Dans la première moitié du XVIIIe siècle, à défaut de ne plus être le centre du commerce, Venise demeure le centre du monde de la musique, Venise EST l'Art... A l'institution de la Piéta, les religieuses recueillent et élèvent des orphelins abandonnés. Parmi ces enfants, Leona et Clemenzia revèleront très tôt un grand talent de musiciennes, sous la bienveillance d'Antonio Vivaldi, le "prêtre roux" à qui cet ouvrage rend hommage en filigrane. Antonio Vivaldi dont la musique est plus vivante que jamais encore aujourd'hui... Tous les grands noms de l'Europe se pressent derrière des grilles afin d'assister au concert de cet orchestre et de ses choeurs. Par la musique, la contralto et la violoniste entrevoient la possibilité d'échaper à leur condition, mais refusent d'y perdre leur liberté. Modernes héroines dans un monde parsemé de labeur et d'embûches, mais de joies aussi. Dans ce court roman, l'intrigue est lente mais pourtant présente, la lecture ondule à travers les journeaux intimes des deux protagonistes, "Eaux Lentes sur Venise" décrit la vie à Venise au XVIIIe.


"Qu’importe les hommes et leurs conceptions de l’amour, du mariage, des femmes. La seule voie qui exige de nous l’excellence est celle de la musique."


"Eaux Lentes sur Venise" de Françoise Cruz - 140 pages - 15€ - Editions Naïve


Présentation de l’éditeur : "Venise au XVIIIe siècle : l’orphelinat de la Pietà a pour vocation à recueillir les bébés abandonnés devant sa porte, enfants des prostituées, des jeunes servantes abusées ou de quelques fautives bien nées. Les petites filles accueillies étaient alors éduquées pour acquérir de grandes compétences musicales. Les plus douées chantaient ou jouaient d’un instrument de musique au sein de l’orchestre de La Pietà. Elles travaillaient tant à l’excellence de leur tessiture ou de leur instrument qu’il devenait leur nom de famille. Ainsi de Leona Dal Contralto et Clemenzia Dal Violino qui se vouèrent à l’orchestre alors au comble de son rayonnement, Antonio Vivaldi en était à cette époque le maestro. Tous les grands noms de l’Europe se pressaient pour assister, dernière des grilles, au concert de la Pietà. Les filles dissimulaient leur visage sous des tulles et bien sûr cela ne faisait qu’accroître leur mystère et l’attirance du public, en majorité masculin. Malgré leur grand succès, les artistes de la Pietà refusèrent, pour la plupart, les lumières de la renommée, les propositions des théâtres ou cours étrangères. Leur vie quotidienne était faite de tâches ménagères, ravitaillements au marché, cours dispensés aux enfants de famille des palais alentours, en plus de des répétitions, messes, concerts… Orphelines, musiciennes, seules mais vivants ensemble, féminines mais indépendantes dans une société machiste, Leona et Clemenzia étaient passionnées, actives et à l’image de leur cité lacustre, se confondant dans les eaux parfois claires, parfois boueuses, et semblant emportées par une ultime "acqua alta".



7 commentaires:

  1. Je vais essayer de mettre la main dessus quand je serai à Paris cet été car je crains qu'il ne soit pas distribué de mon côté de l'Atlantique... J'ai bien hâte de le lire!
    Bon dimanche,
    à bientôt

    RépondreSupprimer
  2. Je viens d'acheter le" Stabat Mater" de Tiziano Scarpa, ouvrage récemment traduit en français. Je ne l'ai pas lu, je l'ai offert à une amie mélomane...mais le thème de ces deux romans me paraît être, à peu de choses près, le même. Je vais me procurer celui de Françoise Cruz..je vais avoir du temps libre pour la lecture..:-)
    Bon dimanche!

    RépondreSupprimer
  3. Je l'ai lu et avoue ne pas en garder un souvenir impérissable.
    J'en attendais certainement trop,en particulier que ce soit plus approfondi concernant la musique,Vivaldi....
    Bon dimanche

    RépondreSupprimer
  4. Bonsoir à toutes les trois et merci pour vos commentaires, je n'ai pas lu ce livre non plus, (chose rare lorsque je publie un billet sur un livre) et j'avoue que l'avis de Françoise est précieux, je dois aller chez mon libraire demain et... avant d'acheter le livre, je vais demander son avis au libraire.
    si tu le désires, Anna Livia, je peux te l'envoyer.
    Stabat Mater...Il faut que je le regarde aussi de plus près celui-ci...merci Danielle.
    Bonne fin de soirée,
    Bises

    RépondreSupprimer
  5. J'arrive tard, mais comme je viens de le dire dans ma réponse à ton commentaire, cette vidéo est une perle ! je vais la re-regarder encore une fois, le peintre m'intrigue... Serait-il connu ?

    Quant au bouquin, j'en ai une telle pile en retard qu'il a peu de chance, hélas, que je le lise un jour :(

    Encore merci pour la vidéo
    Bisous et bon début de semaine
    Tilia

    RépondreSupprimer
  6. Je suis entrain de lire Stabat Mater que je préfère et de loin!

    RépondreSupprimer
  7. Ah ! Génial ! Tu nous diras ce que tu penses de cette lecture. Je n'ai pas eu vent de ce livre (je lis énormément de Fantasy, mais de temps en temps, je me plonge un livre comme celui-ci ou je monte dans l'Altana de Henri de Regnier ou je ne lâche pas les enquêtes de notre ami le commissaire Brunetti (chez qui j'aimerai beaucoup aller diner ! lol) j'ai dû les relire au moins 3 fois chacune. J'a-do-re !
    bonne lecture Françoise,
    bisous

    RépondreSupprimer

Merci pour votre petite touche de couleur...