Henri Le Sidaner Automne 1923 |
Henri Le Sidaner... Ce fut grâce à Frits Thaulow, dont il était l'ami, que j'ai découvert cet artiste, il y a longtemps maintenant, et à qui je n'avais pas encore consacré de billet sur ce blog, malgré qu'il fasse partie de mes artistes favoris.
Henri Le Sidaner Place de la Concorde 1909 |
J'aime par-dessus tout ses transparences, ses atmosphères délicates et lumineuses, si bien retranscrites, si bien approchées, imbibées, offertes, à l'oeil du spectateur. On entre dans un tableau d'Henri le Sidaner, comme on entre dans une brume à l'automne, ou dans une aube de printemps. C'est doux, c'est magnifique, ça me parle.
Henri-Eugène Le Sidaner, fils d'un capitaine au long cours, était né à Port-Louis, sur l'Île Maurice, le 7 août 1862. Il passa son enfance à Dunkerque, et partit étudier la peinture à Paris où il devint élève aux Beaux-Arts en 1882. Le Sidaner était fasciné par la peinture d'Edouard Manet et par l'impressionnisme, qu'il découvrit lors de son arrivée dans la capitale. En 1884, il entra dans l'atelier de l'artiste pompier Alexandre Cabanel, qui sera toujours pour lui un indéfectible soutien.
C'est à Etaples que l'artiste reçut une sorte de révélation, lors de son arrivée à la Compagnie des Peintres Français et Etrangers, dont il dira : "J'ai le souvenir le plus émouvant du jour et de l'heure où je subis l'impression inoubliable de mon arrivée à Étaples, de ce bain dans l'air et la lumière, de la sensation de vie saine et vierge qui m'attendait." Le Sidaner resta travailler à la Compagnie des Peintres Français et Etrangers jusqu'en 1893.
En 1887, il exposa au Salon des Artistes Français, son style et ses sujets n'étaient pas encore ceux pour lesquels il reste célèbre, il s'agissait surtout de jeunes bergères ou de tableaux aux sujets plus religieux.
En 1892, il visita l'Italie et la Hollande, où il se lia d'amitié avec l'artiste norvégien Frits Thaulow, et son style s'affirma. Il quitta Etaples pour Paris et pour ainsi se rapprocher des artistes symbolistes, et rejoindre la Société Nationale des Beaux-Arts, puis celle des Peintres et Sculpteurs.
L'artiste mourut à Versailles en 1939, où il s'était retiré après avoir vécu à Gerberoy, une ville du département de l'Oise, qui ne l'a pas oublié, car elle fait revivre les belles heures du peintre en ouvrant les jardins de sa maison à la visite, jardins qu'il a peint et tant aimés.
Henri Le Sidaner Le Soir sur la Maison 1925 |
Henri Le Sidaner Pont des Soupirs 1912 |
Henri Le Sidaner Neige dans le Jardin à Gerberoy 1924 |
Henri Le Sidaner Le Dimanche 1898 |
Henri Le Sidaner Canal à Bruges, Hiver 1899 |
Henri Le Sidaner Le Jardin Blanc au Crépuscule 1924 |
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