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| A Park at Night Jozsef Rippl- Ronai 1892-95 Nabis - Pastel |
Pendant le XIXe siècle, nombre d'artistes de toute l’Europe venaient se former à Paris. En 1886, Jozsef Rippl-Rónai rejoignit lui aussi la capitale française depuis sa Hongrie natale, et l’atelier de son compatriote le peintre Munkácsy pour qui il réalisait des oeuvres que celui-ci signait.
Pendant l’été 1889, à Pont-Aven, il rencontra Gauguin dont la nouvelle manière de s’exprimer le fascina.
En 1893, il exposa avec les Nabis, on le surnomma alors "le Nabi Hongrois".
Le pastel "A Park at Night" date sa période parisienne, dite "Période Noire", et représente un paysage nocturne anonyme, sans aucune présence humaine.
Le réverbère au centre de la composition et les points de lumière évoquent la présence de l’homme et le développement de la ville moderne. Les troncs des arbres, tels des fantômes, rythment la page et distillent une angoisse incertaine mais ensorcelante.
Mais revenons en Hongrie, encore sous l'Empire autrichien, lors de la jeunesse de Jozsef... Né à Kaposvar le 23 mai 1861, il était l'aîné des quatre fils de son père, instituteur, puis proviseur de son lycée. Il commença ses études d'Art en Allemagne, en 1884, il partit pour l'Académie des Arts Plastiques de Munich. Puis il arriva à Paris pour continuer son apprentissage et réaliser des tableaux dans l'atelier de l'artiste hongrois Mihaly Munkacsy, tableaux que celui-ci signait. Il le quittera en 1890.
C'est à ce moment qu'il se lia d'amitié avec le sculpteur Aristide Maillol... et de là, après un voyage à Pont-Aven à l'été 1889, où il découvrit une peinture qui l'enthousiasma, il fit la connaissance de Cézanne, de Gauguin, et de Toulouse Lautrec, ce qui déjà, changea son regard sur sa propre peinture...
Entre temps, il épousa son modèle, avec qui il vivait déjà, Lazarine Baudrion. Il exposa avec les peintres Nabis et après plusieurs expositions personnelles, comme celle du Palais Galliera en 1892, chez Durand-Ruel ou chez Barc-de-Boutteville, il prit conscience que peindre sur le vif, d'après nature était ce qu'il cherchait depuis longtemps pour exprimer son art. Ce fut notamment à Banyuls sur Mer, chez son ami Aristide Maillol, qu'il eut envie de "peintre plus joyeux" ...
A Budapest, où Jozsef Rippl-Ronai retournait souvent, le comte Denès Andrassy, grand collectionneur d'art, était son mécène, et organisait pour lui des expositions comme celle de l'Hotel Royal.
Ce fut à Kaposvar, où il avait vu le jour, dans une Hongrie redevenue royaume, que l'artiste mourut, le 27 novembre 1927, à l'âge de 66 ans seulement.
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| Femme à la Cage Jozsef Rippl-Ronai 1892 Musée du Luxembourg - Paris |
Mais revenons en Hongrie, encore sous l'Empire autrichien, lors de la jeunesse de Jozsef... Né à Kaposvar le 23 mai 1861, il était l'aîné des quatre fils de son père, instituteur, puis proviseur de son lycée. Il commença ses études d'Art en Allemagne, en 1884, il partit pour l'Académie des Arts Plastiques de Munich. Puis il arriva à Paris pour continuer son apprentissage et réaliser des tableaux dans l'atelier de l'artiste hongrois Mihaly Munkacsy, tableaux que celui-ci signait. Il le quittera en 1890.
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| Autoportrait Jozsef Rippl-Ronai 1890 |
C'est à ce moment qu'il se lia d'amitié avec le sculpteur Aristide Maillol... et de là, après un voyage à Pont-Aven à l'été 1889, où il découvrit une peinture qui l'enthousiasma, il fit la connaissance de Cézanne, de Gauguin, et de Toulouse Lautrec, ce qui déjà, changea son regard sur sa propre peinture...
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| Moulin Rouge Jozsef Rippl-Ronai 1897 |
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| Femme à la Robe à Pois Jozsef Rippl-Ronai 1889 |
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| Femmes dans un Jardin Jozsef Rippl-Ronai 1898 |
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| Femme avec Trois Filles Jozsef Rippl-Ronai 1907/1911 Brooklyn Muséeum |
Entre temps, il épousa son modèle, avec qui il vivait déjà, Lazarine Baudrion. Il exposa avec les peintres Nabis et après plusieurs expositions personnelles, comme celle du Palais Galliera en 1892, chez Durand-Ruel ou chez Barc-de-Boutteville, il prit conscience que peindre sur le vif, d'après nature était ce qu'il cherchait depuis longtemps pour exprimer son art. Ce fut notamment à Banyuls sur Mer, chez son ami Aristide Maillol, qu'il eut envie de "peintre plus joyeux" ...
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| Portrait d'Aristide Maillol Jozsef Rippl-Ronai 1899 |
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| Elecs Petrovics et Simon Meller Jozsef Rippl-Ronai 1910 |
A Budapest, où Jozsef Rippl-Ronai retournait souvent, le comte Denès Andrassy, grand collectionneur d'art, était son mécène, et organisait pour lui des expositions comme celle de l'Hotel Royal.
Ce fut à Kaposvar, où il avait vu le jour, dans une Hongrie redevenue royaume, que l'artiste mourut, le 27 novembre 1927, à l'âge de 66 ans seulement.
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| Portrait de Zdenka Ticharich Jozsef Rippl-Ronai 1921 |
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| Nature Morte aux Oranges Jozsef Rippl-Ronai |
J'aime beaucoup son univers. Je trouve le portrait de Zdenka très beau!
RépondreSupprimerBises Nathanaëlle
Il est très beau en effet, mais j'ai eu un coup de coeur pour le Parc, la Nuit, c'est ce qui m'a décidée à écrire un billet sur cet artiste que je ne connaissais que très peu, trop peu, la preuve ! Bisous Zoé
SupprimerBelle idée cette présentation d'un peintre méconnu, voire inconnu du grand public. Bravo ! Nathanaëlle, je ne peux qu'applaudir car j'aime beaucoup ces tableaux de la "période noire" du nabi hongrois. "Femme à la Cage"a quelque chose de la Femme lisant de de Louis Anquetin, je trouve.
RépondreSupprimerD'ailleurs le style de Rippl-Rónai est très éclectique, il me donne l'impression de varier au fil de ses rencontres.
Ainsi, la touche de Vuillard se retrouve dans "Femme avec Trois Filles" et l'influence des préraphaélites dans "Femmes dans un Jardin".
Mais lui aussi pourrait avoir influencé d'autres peintres, et je ne serais pas étonnée d'apprendre que Magritte connaissait "A Park at Night"... Et la "Nature morte aux oranges" c'est du Matisse avant l'heure !
Avant de terminer, j'ajouterai que j'aime bien son autoportrait et je trouve que la "Femme à la Robe à Pois" lui ressemble un peu, peut-être est-ce une femme de sa parentèle...
Il est tard (comme d'hab') je vais aller dormir.
Bisous et bon mois de Mai, merci pour ta visite au grenier
Coucou Tilia, tu as tout fait raison, le style de cet artiste varie tellement que l'on trouve quasiment plein de styles et d'inspirations diverses. Tout à fait d'accord, la ressemblance avec Vuillard, mais aussi avec Matisse, c'est extraordinaire, j'adore ce Park at Night ! Même cette femme à la Gagera, les couleurs et le style s'accordent parfaitement avec le tableau d'Anquetin.
SupprimerC'est vrai, une ressemblance entre le modèle et l'autoportrait de l'artiste, avec la robe à pois. Je pense qu'il s'agit de son épouse.
Merci Tilia pour ton commentaire, toujours très enrichissant. Je suis entrain de préparer un billet sur une artiste que je connaissais très très peu, Clarisse Beckett. Elle devrait te plaire... A bientôt, bisous et prend soin de toi...