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| Photo (c) Nathanaëlle C. Demeure de Jean Baldeyroux |
Il existe dans les rues du centre-ville historique d'Aurillac, de nombreux anciens hôtels particuliers, j'irai même jusqu'à dire qu'il en est superbement "truffé" pour le plus grand plaisir des amoureux du patrimoine, et la beauté de cette ville. Mais pour l'Hôtel Baldeyroux, (prononcer "Baldérou") le propriétaire avait un peu "triché", voici la preuve visible par le passant :
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| Photo : (c) Nathanaëlle C. |
Ceci dit, la dite "triche" est tout de même très réussie et agréable à l'oeil, on ne vous en veut pas du tout Monsieur Baldeyroux ! Bien au contraire, je fustige toujours les constructions dites "contemporaines" de mauvais goût, car le contemporain n'exclut pas pour autant l'esthétisme et l'élégance.
Cette demeure se trouve dans la rue des Frères, près de la rue Baldeyroux, où se situe la maison natale de Jean Baldeyroux et ainsi nommée en l'honneur de ce bienfaiteur de la ville. L'orthographe exacte du patronyme de Jean dit Félix Baldeyroux est "Baldairoux" ainsi qu'il est précisé dans le registre d'Etat Civil de 1817.
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| Photo (c) Nathanaëlle C. |
Cette demeure se trouve dans la rue des Frères, près de la rue Baldeyroux, où se situe la maison natale de Jean Baldeyroux et ainsi nommée en l'honneur de ce bienfaiteur de la ville. L'orthographe exacte du patronyme de Jean dit Félix Baldeyroux est "Baldairoux" ainsi qu'il est précisé dans le registre d'Etat Civil de 1817.
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| Photo (c) Nathanaëlle C. Porte d'entrée |
Fils de Guillaume Baldairoux, tanneur de son état, et de son épouse née Thérèse Gamet, Jean Baldeyroux naquit le 26 novembre 1817 au 33 rue Saint-Marcel, (aujourd'hui rue Baldeyroux, ainsi précisé plus haut dans le texte). A l'age de 17 ans, il partit sur les routes de France, vers la capitale, où il devint "Auvergnat de Paris", (à partir de la fin du 18ème siècle, des centaines de milliers d'Auvergnats "montèrent" à Paris, et créèrent l'association des "Auvergnats de Paris"). L'entraide fut efficace, Jean Baldeyroux put s'installer au 61 rue de l'Arcade dans le 8e arrondissement près de la rue de Rome, (emplacement actuel de La Cigogne), afin d'ouvrir un magasin de "curiosités". L'homme eut le bonheur de faire fortune grâce à ses "curiosités" (au XIXe siècle, on désignait sous ce nom, des petits objets d'Art venus des quatre coins du monde, de la quincaillerie fine jusqu'à la bijouterie de choix etc... source info : Musée Carnavalet).
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| Photo (c) Nathanaëlle C. Détail du toit |
Très attaché à sa ville natale, Jean Baldeyroux, après avoir épousée Lucie Dartiguelouve, revint souvent en Auvergne et fit reconstruire cette maison au 6 rue des Frères. Des vestiges achetés au Domaine de la Condamine, (route de Vic), cheminées, portes et fenêtres des XVe et XVIe siècles, furent utilisés pour ce bâtiment. L'illusion est parfaite pour le néophyte. Ce qui en fait, à mes yeux, une demeure extraordinaire... Comme le "Jardin Extraordinaire" de Charles Trenet ! Il suffisait pour cela d'un peu d'imagination...
Républicain convaincu, Jean Baldeyroux souhaitait qu'après son décès cette maison devint une école laïque pour les enfants de 3 à 7 ans. Il y rendit l'âme le 12 septembre 1888. Son testament stipulait que la demeure soit offerte à la ville d'Aurillac bien que sa soeur Marie Baldairoux-Magis en eut la jouissance. Il offrit également des objets de collection visibles au Musée d'Art et d'archéologie. Mais la plus grande partie de ses biens, (argenterie, porcelaines, tableaux, tapisseries...) furent vendus par la ville à l'Hôtel Drouot et à des antiquaires. Grâce aux 100 000 francs récoltés, la ville d'Aurillac put faire restaurer les écoles primaires Jean-Baptiste Rames et Belbex. Le souhait de Jean Baldeyroux fut donc à moitié exaucé car une école ne pouvait s'installer en ces murs du 6 rue des Frères. La maison fut vendue elle aussi en 1896, car même le projet d'un Musée de l'Education ne vit pas le jour.
Au Moyen-Age, la rue des Frères (à cette époque nommée "Carrièra des Fraires-Minor") était le fief des tanneurs qui, au XVIIe siècle, déménagèrent hors les murs (aujourd'hui à l'emplacement de la rue des Tanneurs) en raison de la pollution offactive occasionnée par le tannage des peaux.
En 1762, entre les petites échoppes, la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours fut construite à la demande de la population, avec les pierres de la Porte des Fargues (ancienne porte des remparts) puis achetée par l'aubergiste Visseq, elle fut hélas démolie sous la Terreur.
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| Photo (c) Nathanaëlle C. Détail de la dentelle du toit Ancienne balustrade du Domaine de la Condamine |
Républicain convaincu, Jean Baldeyroux souhaitait qu'après son décès cette maison devint une école laïque pour les enfants de 3 à 7 ans. Il y rendit l'âme le 12 septembre 1888. Son testament stipulait que la demeure soit offerte à la ville d'Aurillac bien que sa soeur Marie Baldairoux-Magis en eut la jouissance. Il offrit également des objets de collection visibles au Musée d'Art et d'archéologie. Mais la plus grande partie de ses biens, (argenterie, porcelaines, tableaux, tapisseries...) furent vendus par la ville à l'Hôtel Drouot et à des antiquaires. Grâce aux 100 000 francs récoltés, la ville d'Aurillac put faire restaurer les écoles primaires Jean-Baptiste Rames et Belbex. Le souhait de Jean Baldeyroux fut donc à moitié exaucé car une école ne pouvait s'installer en ces murs du 6 rue des Frères. La maison fut vendue elle aussi en 1896, car même le projet d'un Musée de l'Education ne vit pas le jour.
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| Rue des Frères à Aurillac Photo (c) Nathanaëlle C. On reconnait la demeure de Jean Baldeyroux, 2e maison sur la droite |
Au Moyen-Age, la rue des Frères (à cette époque nommée "Carrièra des Fraires-Minor") était le fief des tanneurs qui, au XVIIe siècle, déménagèrent hors les murs (aujourd'hui à l'emplacement de la rue des Tanneurs) en raison de la pollution offactive occasionnée par le tannage des peaux.
En 1762, entre les petites échoppes, la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours fut construite à la demande de la population, avec les pierres de la Porte des Fargues (ancienne porte des remparts) puis achetée par l'aubergiste Visseq, elle fut hélas démolie sous la Terreur.
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| Photo(c) Nathanaëlle C. Demeure de Jean Baldeyroux à gauche de la façade à colombages |
Dear Nathanaelle,
RépondreSupprimerWhat a lovely town Aurillac is. I enjoyed seeing it through your eyes.
Love,
Madelief xx
Dear Madelief,
SupprimerThank you for your comment and for your presence, it is always very pleasant to read to you. I hope that you can visit Auvergne one day...(in center of France, near sleepy volcanoes...)
Nice evening
Love,
Nath.
Bravo pour cet article fort bien tourné et pour les belles photos qui l'accompagnent.
RépondreSupprimerLa demeure du sieur Baldeyroux ne manque pas de charme et je comprends qu'elle t'ait tapé dans l'œil :)
La porte et les petites baies de l'escalier participent pour beaucoup à son charme, ainsi que la balustrade en bordure de toiture (qui semble avoir été récupérée dans une chapelle gothique).
Ce regain de goût pour le gothique au dix-neuvième siècle n'a rien d'étonnant, Viollet-le-Duc ayant lancé la mode avec le château de Pierrefonds :D
On aimerait pouvoir pousser la porte de cette charmante demeure et visiter les étages. Sais-tu qui a la chance habiter là ?...
Encore bravo et merci pour cette belle découverte du patrimoine aurillaquois.
Bisous et à bientôt, Nathanaëlle
Au fait, Aurillac arbore déjà les décorations de Noël ?!!!
Coucou Tilia,
RépondreSupprimerSympa n'est-ce pas cette demeure ? lol Oui, je pense aussi que la balustrade vient d'une ancienne chapelle, le domaine de la Condamine datait de 1223, donc des débuts de l'Art Gothique (pas des balbutiements, mais cet Art s'est étendu jusque vers 1530, à peu près.Donc on est en plein dedans lol
Et ce cher Viollet avait restauré Notre-Dame aussi ! La mode était bigrement lancée lol
J'ignore qui habite cette demeure dans laquelle on ne peut entrer qu'en franchissant la porte de chez Kookai lol A mon avis, les propriétaires ont l'habitude que l'on "mitraille" la façade de leur maison ! lol
Les photos datent de la semaine dernière et de ce matin même, mais je n'ai pas pu prendre la rue entière car il y a des travaux actuellement (un ravalement dont la bâche bouche la vue), cela faisait moche lol donc j'ai utilisé deux photos prises en décembre dernier. Voilà pour la petite histoire lolMais c'est sympa les trucs de Noël...:)
Bisous Tilia et belle soirée, ou nuit ou journée, (heu...quand tu liras mon comm lol)
Merci pour cette carte postale de Aurillac ! Tu ne sais pas combien c'est dur, l'exil.
RépondreSupprimerCoucou Tsuki,
SupprimerJe te comprends, l'exil je connais aussi, moi c'est mon Paris, il fait comme partie de mon âme... J'ai l'impresssion que l'on m'a arraché quelque chose...Je vais le voir de temps en temps, trop peu souvent...
Bisous ma Biquette, tiens bon, on finit par trouver et aimer de merveilleuses choses là où l'on se trouve, la preuve avec ce billet lol
Lovely town Aurillac, brilliant art.
RépondreSupprimerThank you Bob, you know, I love the style of towns of United Kingdom, it is a very beautiful country.
SupprimerNice week-end !
Style et matériaux anciens,
RépondreSupprimerPetite pointe de modernisme... avec fenêtres "double vitrages" pour mieux affronter les froids d'hiver ?
Biseeeeeeeeeeees de Christineeeeeeeeeeee
Ben vi tant qu'à faire ! lol :))
SupprimerMatériaux du XVe, XVIe, XIXe et XXIe siècles ! lol C'est la "supermaison" qui allie confort et histoire lol
Bises
Nath.
Une ville que j'ai traversée à pied trop vite...
RépondreSupprimerUne belle maison que j'ai peut-être photographiée, il y a quelques années !
Belle semaine à toi ! Bises
Coucou Martine,
SupprimerAurillac recelle tout un centre-ville médieval, 2 fois millénaire, reviens la visiter en marchant moins vite lol :)
Bisous et bon dimanche Martine !
The "translator" isn't working for me, so I will just enjoy the beauty of the vintage architecture. I would love to walk these ancient streets. Such a trip back in time, I love it.
RépondreSupprimerHello Jeri !
SupprimerSorry for the lazy translator...
The city center of my town is medieval and bimillenary, but this house was built in the XIXth century, with élements of XVIth and XVIIth centuries.
Nice sunday Jeri !
Une maison que je regarderai autrement lors de mon prochain passage à Aurillac
RépondreSupprimerC'est très agréable ce genre de billet "patrimoine"
Très bonne journée
Bises
Coucou Françoise,
SupprimerRue Arsène Vermenouze il y a aussi de vieux hôtels à denicher, comme rue de Noailles, le centre ville entier regorge de maisons restaurées ou pas encore restaurées, mais j'ai eu l'occasion d'entrer dans une maison rue Coffinal, l'escalier Renaissance est somptueux !
un plan va se mettre en place pour restaurer la rue du Monastère et quelques rues autour de l'abbatiale Saint-Géraud, (à commencer par celle-ci qui ressemble en ce moment à une fusée prête à decoller, elle est recouverte d'une toile blanche afin de procéder à sa restauration extérieure et intérieure, les jours de visite du chantier, on peut monter jusqu'au bourdon. La vue est "waouou" !De temps en temps j'aime bien faire un chtit billet sur Aurillac, j'aime bien cette ville.
Bisous Françoise et bon dimanche !