"Le Petit Page" Huile sur toile, 1905 National Muséum de Liverpool
Lorsque j'ai vu Le Petit Page pour la première fois, je l'ai trouvé ce tableau original, par sa mise en scène, l'atttitude du personnage... Ou peut être parce qu'il racontait une histoire, et je me suis demandé laquelle... Car le spectateur arrive en pleine action. Cette huile sur toile n'est pas très grande, 91x57 cm, pourtant elle parait immense... Ce doit être sa beauté...
Le Petit Page dépeint un épisode de la ballade écossaise "Burd Helen", également connue sous le titre "Childe Waters". Ce conte avait été illustré 50 ans avant le tableau d'Eléanor Fortescue Brickdale (1872-1945) par le peintre préraphaélite de Liverpool, William Lindsay Windus. Ce dernier avait montré Helen, visiblement enceinte, sur le point de traverser à cheval la rivière Clyde. Eleanor Fortescue Brickdale, quant à elle, représenta l'héroïne seule dans une forêt entourée de fleurs de sureau blanches à sa gauche et d'églantines à sa droite. Le visage empreint d'une expression craintive, l'attention aux aguets. Helen déguisée en page, se prépare pour le voyage qu'elle entreprend sur les traces de son amant infidèle. Ses vêtements feminins susceptibles de révéler son indentité sont élalés à ses pieds, dans cette clairière. Helen tient dans sa main une paire de ciseaux, et s'apprête à couper sa longue chevelure. Sa quête sera couronnée de succès, le mariage sera célébré et l'enfant naitra.
Le Petit Page est représentatif d'un grand nombre d'oeuvres d'Eleanor Fortescue Brickdale, qui avait pour habitude d'isoler un personnage au centre de la toile et de l'entourer d'objets. Sa maitrise de la représentation du corps humain est remarquable, si l'on considère que l'accès au cours d'Académie, (modèle posant nu) et l'étude de l'anatomie n'étaient possibles que depuis peu pour les femmes au début du XXe siècle !
Dans son attention ruskienne aux détails raffinés et à l'éclat lumineux des couleurs, Le Petit Page rappelle une des premières peinture de Millais "Ferdinand séduit par Ariel" (1850) tableau inspiré par La Tempête de William Shakespeare. Eleanor Fortescue Brickdale fut l'une des artistes à prolonger le Préraphaélisme pour le faire entrer dans le XXe siècle. Dans le thème abordé comme dans son style, cette oeuvre est typique de la seconde génération des Préraphaélites. Le style de l'artiste est proche de celui de son ami John Byam Liston Shaw (à voir lors d'un prochain billet). Cependant, la vie moderne qui avait contitué une abondante source de sujets pour Brown et Millais, fût delaissée au profit de thèmes oniriques souvent inspirés par la Littérature.
Dans son attention ruskienne aux détails raffinés et à l'éclat lumineux des couleurs, Le Petit Page rappelle une des premières peinture de Millais "Ferdinand séduit par Ariel" (1850) tableau inspiré par La Tempête de William Shakespeare. Eleanor Fortescue Brickdale fut l'une des artistes à prolonger le Préraphaélisme pour le faire entrer dans le XXe siècle. Dans le thème abordé comme dans son style, cette oeuvre est typique de la seconde génération des Préraphaélites. Le style de l'artiste est proche de celui de son ami John Byam Liston Shaw (à voir lors d'un prochain billet). Cependant, la vie moderne qui avait contitué une abondante source de sujets pour Brown et Millais, fût delaissée au profit de thèmes oniriques souvent inspirés par la Littérature.
Autres oeuvres d'Eleanor Fortescue Brickdale :
Blush (Rougeur)
Fille de l'avocat Matthew Fortescue-Brickdale, Eleanor naquit à Londres en 1872. L'artiste étudia à l'Ecole d'Art Crystal Palace, sous Herbert Bone, puis, entre 1896 et 1900, à la Royal Academy où elle remporta un prix de 40 livres pour un projet de décoration murale. Sa première exposition à la Royal Academy fut un dessin à la plume en noir et blanc. Elle exposa à la Royal Watercolor Society dont elle devint membre en 1919, puis trois fois en solo à la Galerie Pré-Raphaelite Dowdeswell dans les années 1900. Elle publia ses premières illustrations pour "A Costwold Village" ouvrage de Joseph Arthur Gibbs (1867-1899). L'artiste réalisa des illustrations pour livres d'enfants et apporta ses couleurs aux poèmes de Tennyson (1905), Browning, ou le Golden Treasury de Francis Palgrave (1925).
Régulièrement, elle exposait à la Royal Academy des oeuvres empreintes de l'influence de Dante Gabriel Rossetti ou de William Hunt, entre autres artistes du cercle préraphaélite. En 1902, Eleanor Fortescue Brickdale devint la première femme membre de l'Institut des Peintres à l'Huile. Durant la Première Guerre Mondiale, elle dessina des affiches pour différentes administrations et après la guerre, conçut plus de 20 vitraux commémoratifs.
Au cours de sa vie, Brickdale fut reconnue et respectée en qualité d'artiste et d'illustratrice ce qui était inhabituel pour une femme à cette époque.
Blush (Rougeur)
Fille de l'avocat Matthew Fortescue-Brickdale, Eleanor naquit à Londres en 1872. L'artiste étudia à l'Ecole d'Art Crystal Palace, sous Herbert Bone, puis, entre 1896 et 1900, à la Royal Academy où elle remporta un prix de 40 livres pour un projet de décoration murale. Sa première exposition à la Royal Academy fut un dessin à la plume en noir et blanc. Elle exposa à la Royal Watercolor Society dont elle devint membre en 1919, puis trois fois en solo à la Galerie Pré-Raphaelite Dowdeswell dans les années 1900. Elle publia ses premières illustrations pour "A Costwold Village" ouvrage de Joseph Arthur Gibbs (1867-1899). L'artiste réalisa des illustrations pour livres d'enfants et apporta ses couleurs aux poèmes de Tennyson (1905), Browning, ou le Golden Treasury de Francis Palgrave (1925).
Au cours de sa vie, Brickdale fut reconnue et respectée en qualité d'artiste et d'illustratrice ce qui était inhabituel pour une femme à cette époque.
Youth And the Lady (la Jeunesse et la Dame)
Madame Placide
Vivianne et Merlin
"The wise and foolish Virgins" (Les vierges sages et idiotes)
"Le Monde des Amoureux"
Merci pour ton passage dans mon grenier et les lumières que tu y apportes.
RépondreSupprimerGros manque de temps pour lire ton texte ici et me plonger dans son sujet. Les images sont magiques, l'une d'elles me rappelle furieusement un peintre contemporain...
Je reviendrai ce soir pour tout lire et retrouver le peintre dont je parle.
à très bientôt
Bises, rapides ;-)
Merci Tilia, Oui les "vierges folles et idiotes" font curieusement penser à l'Escalier d'Or de Burnes Jones.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette artiste, son style, son art pictural, sa facture, son pinceau gracieux...tout.
J'attends tes impressions, elles sont toujours très enrichissantes.
Belle fin de soirée,
Bises
Nathanaëlle
Voilà, j'ai fini par retrouver le peintre contemporain dont je ne me souvenais plus du nom, mais dont cette peinture m'est restée en mémoire. Même si la position du personnage est inversée, tu reconnaitras sans peine avec quel tableau de Brickdale je lui trouve une certaine analogie. Plus en accord de teinte, il a celle-ci aussi. Pour moi il n'y a aucun doute, James Christensen a vu "Youth and the Lady" et s'en est inspiré.
RépondreSupprimerSerait-ce à ce tableau ci que tu penses en parlant du style de Shaw proche de celui de Brickdale ?
Pour "Les vierges sages et les vierges folles", je suis tout à fait d'accord avec toi, la ressemblance avec "l'Escalier d'Or" est évidente.
Après avoir fait le tour des similitudes et influences diverses, il me reste à te remercier pour m'avoir fait connaître plus en détail l'oeuvre d'Eleanor Fortescue Brickdale et découvrir sa biographie. La flore de ses tableaux correspond bien à mon actuelle envie de jardin, de ce fait, mon plaisir à la vue des tableaux que tu as présentés en est encore accru. Ton blog est pour moi un vrai bonheur.
Encore merci et à bientôt
Tilia
So beautiful and very intersting!
RépondreSupprimerHave a nice day,
Hugs,
Yvonne
@ Yvonne : Thank you for your visit, Nice week, Hugs ! :)
RépondreSupprimerNathanaëlle
@ Tilia :
Ah oui, l'attitude du sujet et le mouvement de la robe sont nettement similaires.
Pas seulement ce tableau de Shaw, les 2 artistes etaient amis dans la vie et Brickdale a donné des cours dans l'Ecole qu'avait fondé Shaw. Leurs styles respectifs se sont impregnés l'un de l'autre, vu leur interet commun et leur appartenance au même mouvement.
Merci à toi, surtout, pour tout l'interet que tu portes à chaque billet.
Ton blog passionnant est également une source de bonheur pour moi. Je vois que nous sommes sur la même longueur d'ondes sur pas mal de sujets.
Bises et belle nuit !
Nathanaëlle
Thanks for sharing this to all of us. So nice this painting are. I dont understand everting your writing. But one day I hope I can see this in the museum.
RépondreSupprimerGood Evening Hilda,
RépondreSupprimerThanks a lot for your visit, I am very happy that you like this item and paintings. A translator is upper left on the blog. You can read all in the langage of your choice.
Have a nice week-end.
Greetings,
Nathanaëlle
To Hilda again : sorry, the translator is on the right, not on left.
RépondreSupprimer:))
Je suis FAN !
RépondreSupprimerGros bisous
Sofia
Merci pour ta fidélité Sofia,
RépondreSupprimerBisous
Très intéressant de découvrir tous ces tableaux et par la même occassion de prendre connaissance de tous ceux que Tilia met en lien...Merci à elle aussi.
RépondreSupprimerLe tableau du Petit Page me plait infiniment ainsi que celui des Petites fées nues.
Comme toujours Chère Nath, tes billets sont riches et il faut vraiment prendre le temps de rester un peu avec toi à chaque fois, ce que je fais avec grand plaisir. Bravo d'avoir souligné que cette artiste-peintre a reçu la reconnaissance méritée pour ses oeuvres, ce qui n'est pas toujours le cas pour certaines d'entre elles !
bisous
Danielle
Bonsoir Danielle,
RépondreSupprimerAh les petites fées nues sont trop belles, mais cette artiste était franchement moderne, son style, ses sujets, c'est un peu l'illustration d'aujourd'hui. As tu visité le blog de Tilia ? il est super.
Oui, je suis bavaaaarde lol
Bises et gros calinous à Micio et Tadzio
Nathanaëlle