Vieux Tigre dans la Neige - 1849 - couleurs encre et gofun sur soie
Document Ed.Parkstone
"Singe" 1848 - couleurs encre et gofun sur soie.
A l'âge de 14 ans, Hokusai fut placé comme apprenti graveur, expérience qui lui servi lorsqu'il devint l'élève, à 17 ans, de l'artiste Katsukawa Shunho (1726-1792) l'un des peintres les plus représentatifs du style Ukiyo-e. En 1776, Hokusai publia ses premières oeuvres : des estampes d'acteurs sous le nom de Shunro. A 23 ans, il illustrait des livres humoritiques, imitait la peinture Tosa, et vendait des piments puis des amanachs au marché. Une commande de drapeau lui redonna espoir. Puis vinrent les commandes privées...
Fuji rouge- Ciel clair
En 1795, l'artiste prit en charge la direction du célèbre Atelier Tawaraya alors sur son declin, et adopta le nom de Sori II. En 1798, il quitta l'atelier Tawaraya, devint artiste indépendant sous le nom qui le rendra célèbre... L'Ere Hokusai avait commencé...
Hokusai... Ce nom signifie "Atelier du Nord"...
En 1800, ses gravures sur bois remportèrent un grand succès, l'artiste réalisa alors plusieurs séries sur le theme Shunshingura. A partir de cette même année, l'artiste employa le nom de Taito en même temps que celui d'Hokusai.
Hokusai peignit à Edo, puis à Nagoya, de colossales figures en présence d'une foule de spectateurs médusée. Ces dessins sur feuilles de papier de 18 m sur 11, nécessitèrent d'être hissés sur un échafaudage avec des cordes afin d'être montrés. Il peignait aussi sur des oeufs ou sur des grains de riz.
Document Ed.Parkstone
A l'Automne 1760, le 31e jour du mois d'octobre, naquit dans la banlieue d'Edo (actuelle Tokyo) un enfant doué très tôt pour le dessin et dont le destin fut extraordinaire : il devint le plus grand artiste japonais, le maitre des estampes. Katsushika Hokusai, dont le père (adoptif ? ou pas... Aucune certitude quant à une adoption à l'âge de 3 ans. Le grand-père guerrier d'Hokusai etait un suivant du courtisan Kira et mourrut lors de l'attentat nocturne des "47 Ronins", Hokusai tenait sa légendaire fierté de ce grand-père) était fabricant de miroirs en métal pour la Cour du Shogun, pratiqua son Art jusqu'à sa mort. Il se surnommait lui-même "Le vieux fou de dessin".
A l'âge de 14 ans, Hokusai fut placé comme apprenti graveur, expérience qui lui servi lorsqu'il devint l'élève, à 17 ans, de l'artiste Katsukawa Shunho (1726-1792) l'un des peintres les plus représentatifs du style Ukiyo-e. En 1776, Hokusai publia ses premières oeuvres : des estampes d'acteurs sous le nom de Shunro. A 23 ans, il illustrait des livres humoritiques, imitait la peinture Tosa, et vendait des piments puis des amanachs au marché. Une commande de drapeau lui redonna espoir. Puis vinrent les commandes privées...
En 1795, l'artiste prit en charge la direction du célèbre Atelier Tawaraya alors sur son declin, et adopta le nom de Sori II. En 1798, il quitta l'atelier Tawaraya, devint artiste indépendant sous le nom qui le rendra célèbre... L'Ere Hokusai avait commencé...
Hokusai... Ce nom signifie "Atelier du Nord"...
En 1800, ses gravures sur bois remportèrent un grand succès, l'artiste réalisa alors plusieurs séries sur le theme Shunshingura. A partir de cette même année, l'artiste employa le nom de Taito en même temps que celui d'Hokusai.
Hokusai peignit à Edo, puis à Nagoya, de colossales figures en présence d'une foule de spectateurs médusée. Ces dessins sur feuilles de papier de 18 m sur 11, nécessitèrent d'être hissés sur un échafaudage avec des cordes afin d'être montrés. Il peignait aussi sur des oeufs ou sur des grains de riz.
En 1810, Hokusai réalisa ses deux manuels didactiques à l'attention des peintres et des artisans. Puis il approfondit ses recherches paysagères et réalisa, en 1814, les premiers volumes de ses légendaires "Mangwa" : "Les endroits célèbres d'Edo", suivirent ses carnets de croquis publiés sous le titre "Hokusai Mangwa". Hokusai est l'inventeur du Manga, la bande dessinée japonnaise. Le terme de "mangwa" fait l'objet de plusieurs traductions dont "Croquis spontanés".
Hokusai illustra plus de 160 publications dont beaucoup étaient composées de plusieurs volumes. Chaque volume comprenait en moyenne 50 pages, chacune accompagnée d'une illustration, ce qui donne une idée du nombre prodigieux d'estampes qu'il réalisa. Il collabora avec le romancier Bakin pour "Les Cent-Huit Héros" mais leur relation se termina au bout de 4 ans par une dispute.
Dans les années 1820, Hokusai créa des estampes de paysages aujourd'hui considérées comme ses chefs d'oeuvres : Les Cascades, les Ponts et les séries d'oiseaux et de fleurs.
A l'âge de 70 printemps, Hokusai fut saisi d'une attaque de paralysie qu'il soigna lui-même à l'aide d'une recette chinoise trouvée dans un vieux livre. Quel qu'ait été le véritable mérite de ce remède, le vieil artiste fut parfaitement guéri et réalisa alors gravures sur bois, sérigraphies et paysages, dont les trois séries de gravures en couleur de grand format, peut-être ses oeuvres les plus importantes : "Trente-Six Vues du Mont Fuji" dont "La Vague de Kanagawa"(voir article précédent sur ce blog) et "Cent Vues du Mont Fuji" en 3 volumes.
La Grande Vague au large de Kanagawa Estampe 1830-32
Au cours de sa vie, Hokusai déménagea 93 fois car il détestait faire le ménage, et changea plusieurs fois de nom et de signature, parfois en raison des frasques de son petit-fils. Marié 2 fois, le peintre eut 5 enfants, trois filles et deux fils. Ce fut à Oyei, l'une de ses filles, à qui il enseigna sont Art. Sa dernière oeuvre importante date de 1836 "Les Cent Poètes" Hokusai mourut en 1849 à l'âge de 90 ans.
Cascade de Kirifuri au Mont Kukokami, Province de Shimotsuke
A la fin du XVIIIe siècle, seule une révolution radicale était apte à sauver l'Art Japonais trop appuyé sur des conventions anciennes. L'un des mérites d'Hokusai, et non des moindres, fut qu'il sut prendre le parti de la Nature et de la Vie, avec une palette plus puissante, s'exposant pour cela à une vie de pauvreté et à une kirielle de préjugés tenaces.
"Cascade Aoigaoka à Edo" Estampe de la Collection Claude Monet
L'artiste reste le peintre japonais le plus célèbre au monde, et ceci depuis fort longtemps, Van Gogh, Degas, Monet l'admiraient déjà.
Les Impressionnistes trouvaient une grande modernité aux oeuvres d'Hokusai. A cette époque, au Japon, l'Ukiyo-e (image du monde flottant) mettait en avant les scènes de la vie quotidienne liées au divertissement, mais également les scènes de travail comme les commerçants au marché, les paysans dans les champs, les pêcheurs en mer... Les modèles ne posaient plus devant l'artiste, c'est le peintre qui sortait et arpentait les rues ou la campagne et dessinait la vie autour de lui. La Nature devenait atelier. C'etait une idée neuve que les Impressionnistes mirent à leur tour en pratique au XIXe siècle en France et en Europe.
Source : CJ Holmes "Hokusai" Editions Parkstone.
François Place est l'auteur et illustrateur du livre "Le Vieux Fou de Dessin" paru aux Editions Gallimard Jeunesse. Cet ouvrage aux illustrations japonisantes très réussies raconte la rencontre de Tojiro, un jeune garçon, avec le plus grand peintre du Japon. Une belle histoire joliment contée...
Quel talent...
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte si bien détaillée...François Planche respire vraiment le Japon par les bouts de ses doigts..:-)
Belle soirée à toi
Cet article est très bien fait, vraiment super. Merci.
RépondreSupprimerFred
Merci pour cette biographie. Juste une petite rectification : l'auteur de l'album "Le Vieux fou de dessin" est François Place et non François Planche!
RépondreSupprimerOops, pardon pour cette erreur, elle est désormais réparée ! Merci de me l'avoir fait remarquer (je n'ai aucune excuse, j'ai le livre dans ma bibliothèque !)
RépondreSupprimerBien amicalement.