James Tissot "The Ball on the Shipboard" Détail 1874 Tate Gallery - Londres |
JAMES TISSOT ET LES BORDS DE LA TAMISE...
Fils de drapier originaire de Franche-Comté, James Tissot naquit à Nantes, le 15 octobre 1836, sous le nom de Jacques Joseph Tissot. Il passa sa scolarité pensionnaire au collège des Jésuites de Vannes, puis, en 1857, à l'âge de 20 ans, il s’installa à Paris, dans un petit appartement de la rue Bonaparte, pour suivre les cours de Jean-Dominique Ingres, Hippolyte Flandrin et de Louis Lamothe à l’École des Beaux-Arts. (clic sur les noms en violet)
James Tissot
"Bal sur le Pont"
"The Ball on Shipboard"
1874
Tate Gallery - London
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A cette époque, Tissot se passionnait pour le talent du peintre de Néo-Renaissance Flamande, Hendrick Leys (1815-1869). Il alla prendre des cours dans l'atelier de celui-ci, à Antwerp, il y renforça son talent pour la description minutieuse des détails et la parfaite exécution d'une oeuvre, et rencontra dans le même atelier, celui qui allait devenir l'un de ses proches ami : Lawrence Alma Tadema.
Le Salon de Paris exposa pour la première fois ses toiles en 1859, dont la scène moyenâgeuse "Promenade dans la Neige" de 1858, (exposée plus tard à Londres et dont Van Gogh fit l'éloge dans une lettre à son frère Théo), deux portraits de femmes et trois scènes de Faust en costume médiéval.
Dès ses débuts également, influencé par l'Art japonais, Tissot commença sa carrière auprès des Impressionnistes, et devint l'ami d'Edgar Degas et de James Abbott Mc Neill Whistler.
Un portrait de la Marquise de Miramon fit décoller sa carrière, l'artiste évolua alors vers les scènes de la vie moderne, et ses toiles commencèrent à avoir beaucoup de succès. Tissot acheta à ce moment-là une luxueuse maison avenue de l'Impératrice (future avenue Foch) à Paris.
James Tissot "Faust et Marguerite dans le Jardin" 1861 Collection Privée Réalisme |
Dès ses débuts également, influencé par l'Art japonais, Tissot commença sa carrière auprès des Impressionnistes, et devint l'ami d'Edgar Degas et de James Abbott Mc Neill Whistler.
James Tissot Self-Portrait 1865 Impressionnisme |
James Tissot "Le Vase Japonais" 1870 Japonisme |
Un portrait de la Marquise de Miramon fit décoller sa carrière, l'artiste évolua alors vers les scènes de la vie moderne, et ses toiles commencèrent à avoir beaucoup de succès. Tissot acheta à ce moment-là une luxueuse maison avenue de l'Impératrice (future avenue Foch) à Paris.
James Tissot "In the Greenhouse" 1867-69 Collection Privée |
James Tissot "Portrait de la Marquise de Miramon, née Thérèse Feuillant" Détail 1866 Getty Museum, Los Angeles |
Anglophile, Tissot choisit de s'installer à Londres en juin 1871, en qualité de réfugié politique afin de fuir les insultes qui le qualifiaient de "Communard", après la défaite de la Commune de Paris à laquelle il avait pris part et âprement défendue. L'artiste avait tout d'abord combattu parmi les Tirailleurs de la Seine, un corps franc composé d'artistes pendant la guerre franco prussienne de 1870.
Cependant, dès 1859, il avait déjà troqué le prénom Jacques contre son équivalent anglophone : James, et exposé à la Royal Academy dès 1864.
Inspiré par la gravure et l'eau-forte, Tissot prit des cours avec Sir Francis Seymour Haden pour en apprendre technique et pratique.
L'atout de Tissot fut d'avoir compris la demande de l'esthétique anglaise, mais à la base, son réalisme anecdotique n'était guère éloigné de la narration sentimentale toute britannique. Il adapta donc un tout petit peu son travail pour le marché anglais et s'affirma ainsi Outre-Manche, avec son style bien à lui, aux lignes pures, à la facture lisse et à l'éblouissante technique.
Le succès fut instantané, sa réputation de peintre des femmes élégantes et de scènes de la vie mondaine fut très vite établi. La scène de genre citadine "façon Tissot" était née. Dès lors, le peintre populaire devint un riche et célèbre dandy. Ce qui provoqua, en France, un brin de jalousie de la part de ses collègues impressionnistes mais surtout de la part des critiques d'Art de l'époque.
Cependant, l'artiste resta ami avec Edouard Manet, avec qui il effectua son voyage à Venise, ainsi qu'avec Berthe Morisot. Les deux artistes vinrent lui rendre visite à Londres, dans sa maison du 17 Grove End Road, (aujourd'hui : 44 Grove End Road) à St-John's Wood, (entre Abbey Road et Regent's Park) dans le quartier de Westminster. Whistler, quant à lui, influença Tissot afin qu'il se laisse inspirer par la Tamise.
A la même époque, sous le pseudonyme de "Coidé", Tissot réalisa un grand nombre de caricatures et gravures pour les couvertures de la revue "Dress" (devenue en 1913 le magazine "Vanity Fair"). Tissot était ami avec le rédacteur en chef, Thomas Gibson Bowles, qu'il avait rencontré à Paris en 1869, quand celui-ci était journaliste à Paris pour le Morning Post.
En 1875, James Tissot rencontra Kathleen Newton, née Kathleen Irène Ashburnham Kelly, une jeune divorcée irlandaise, ex-épouse de chirurgien, qui devint sa compagne, sa muse et son modèle favori. On reconnait sans peine ses jolis traits sur les toiles de Tissot où elle figure.
Kathleen était déjà maman d'une petite Violet, née hors mariage en décembre 1871. Elle donna naissance en 1876, à un fils, George Cecil Newton. Cet enfant est supposé être le fils du peintre.
Tissot surnommait Kathleen "Mavourneen", ce qui signifie "mon amour" en gaélique irlandais. Mais dès lors, le couple resta tristement casanier, eut égard à sa condition de non mariés dans la société victorienne. Société qui le considéra, malgré ce détail scandaleux pour elle, comme le plus célèbre portraitiste de cette époque, avec Lawrence Alma Tadema.
Les scènes de genre de Tissot étaient régulièrement exposées à la Royal Academy, où il rencontra les Préraphaélites Dante Gabriel Rossetti et John Everett Millais.
L'atout de Tissot fut d'avoir compris la demande de l'esthétique anglaise, mais à la base, son réalisme anecdotique n'était guère éloigné de la narration sentimentale toute britannique. Il adapta donc un tout petit peu son travail pour le marché anglais et s'affirma ainsi Outre-Manche, avec son style bien à lui, aux lignes pures, à la facture lisse et à l'éblouissante technique.
James Tissot "Seaside" 1878 Cleveland Museum of Art - USA |
Le succès fut instantané, sa réputation de peintre des femmes élégantes et de scènes de la vie mondaine fut très vite établi. La scène de genre citadine "façon Tissot" était née. Dès lors, le peintre populaire devint un riche et célèbre dandy. Ce qui provoqua, en France, un brin de jalousie de la part de ses collègues impressionnistes mais surtout de la part des critiques d'Art de l'époque.
James Tissot "Tea" 1872 Metropolitan Museum of Art - New-York |
James Tissot "The Return from the Boating Trip" 1873 Collection Particulière |
Cependant, l'artiste resta ami avec Edouard Manet, avec qui il effectua son voyage à Venise, ainsi qu'avec Berthe Morisot. Les deux artistes vinrent lui rendre visite à Londres, dans sa maison du 17 Grove End Road, (aujourd'hui : 44 Grove End Road) à St-John's Wood, (entre Abbey Road et Regent's Park) dans le quartier de Westminster. Whistler, quant à lui, influença Tissot afin qu'il se laisse inspirer par la Tamise.
James Tissot "Vue du Jardin au 17 Grove End Road" The Geffrye Museum of the Home |
A la même époque, sous le pseudonyme de "Coidé", Tissot réalisa un grand nombre de caricatures et gravures pour les couvertures de la revue "Dress" (devenue en 1913 le magazine "Vanity Fair"). Tissot était ami avec le rédacteur en chef, Thomas Gibson Bowles, qu'il avait rencontré à Paris en 1869, quand celui-ci était journaliste à Paris pour le Morning Post.
James Tissot Caricature de Napoléon III pour Vanity Fair du 4 Septembre 1869 Capture Document WikiArt |
James Tissot "A Winter Walk" Kathleen Newton-Kelly 1878 |
En 1875, James Tissot rencontra Kathleen Newton, née Kathleen Irène Ashburnham Kelly, une jeune divorcée irlandaise, ex-épouse de chirurgien, qui devint sa compagne, sa muse et son modèle favori. On reconnait sans peine ses jolis traits sur les toiles de Tissot où elle figure.
Kathleen était déjà maman d'une petite Violet, née hors mariage en décembre 1871. Elle donna naissance en 1876, à un fils, George Cecil Newton. Cet enfant est supposé être le fils du peintre.
James Tissot "Mavourneen" Portrait de Kathleen Newton 1877 Collection Privée |
Tissot surnommait Kathleen "Mavourneen", ce qui signifie "mon amour" en gaélique irlandais. Mais dès lors, le couple resta tristement casanier, eut égard à sa condition de non mariés dans la société victorienne. Société qui le considéra, malgré ce détail scandaleux pour elle, comme le plus célèbre portraitiste de cette époque, avec Lawrence Alma Tadema.
James Tissot
"The Warrior Daughter"
(or "The Convalescent")
1878
City of Manchester Art Galleries - UK
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James Tissot "Terrasse of Trafalgar Tavern, Greenwich, London" 1878 |
James Tissot "Sur le Bateau, sous la Pluie"
Réalisme
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Même si il fut considéré à son époque comme "le peintre des toilettes féminines", car les femmes de la Gentry et la société mondaine étaient le sujet principal de Tissot, l'artiste aimait Londres, la Tamise et son port.
James Tissot "On the Thames " ( "How Happy I Could Be with Either ?") 1876 The Hepworth Wakefield Collection |
James Tissot "Portsmouth Dockyard" 1877 Tate Gallery - London |
James Tissot "The Captain and the Mate" 1873 Collection Privée |
James Tissot "Waiting for the Ferry" 1878 Collection Privée |
Le 9 novembre 1882, Kathleen atteinte de tuberculose, mourut à l'âge de 28 ans, épuisée par la souffrance, elle se suicida par une overdose de laudanum. Tissot ne se remit jamais de sa disparition. L'artiste revint à Paris, une semaine après la mort de Kathleen, après avoir vendu sa maison à son ami Lawrence Alma-Tadema, (qui transforma plus tard la maison en demeure italienne) et confié les enfants à Mary, dite Polly, la soeur de Kathleen. Plus jamais, il ne fut amoureux.
En 1885, Tissot exposa 15 oeuvres à la Galerie Sedelmeyer, une série intitulée "La Femme à Paris", femmes à la mode qu'il avait peintes à Londres, tableaux sur lesquels l'influence japonaise est flagrante.
L'oeuvre ci-dessus représente Kathleen et ses enfants, Violet et Cecil-George, en compagnie de Lilian Hervey, la nièce de Kathleen, fille de sa soeur Polly. Tissot exposa ce tableau mais ne le vendit jamais.
James Tissot abandonna les scènes de genre dès 1885, après une révélation mystique, pour consacrer le reste de sa vie à peindre des scènes bibliques dont ses 700 aquarelles sur la Vie du Christ et l'Ancien Testament, et ses 365 gouaches sur la Bible. En 1886, 1889 et 1896, Tissot effectua des voyages à Jérusalem et en Palestine pour s'imprégner de la lumière du Moyen Orient et retrouver les endroits que le Christ avait foulés, le soin qu'il a apporté aux détails des paysages et à l'émotion religieuse font de ces illustrations de véritables chefs-d'oeuvres.
James Tissot "Le Pont du H.M.S. Calcutta (Portsmouth)" 1876 Tate Gallery - London |
James Tissot "Reading the News" 1874 Collection Privée Réalisme |
James Tissot "Fête Day at Brighton" 1875-1878 Collection Particulière |
James Tissot "The Last Evening" 1873 Guildhall Art Gallery - Londres |
James Tissot "On the Thames" 1874 Collection Privée |
En 1885, Tissot exposa 15 oeuvres à la Galerie Sedelmeyer, une série intitulée "La Femme à Paris", femmes à la mode qu'il avait peintes à Londres, tableaux sur lesquels l'influence japonaise est flagrante.
James Tissot "The Traveller" (Bridesmaid) 1883/85 Leeds Museum and Galleries - Leeds, UK |
James Tissot "The Garden Bench" Le Banc du Jardin" 1882 Collection Privée |
James Tissot "Quiet" 1881 |
James Tissot abandonna les scènes de genre dès 1885, après une révélation mystique, pour consacrer le reste de sa vie à peindre des scènes bibliques dont ses 700 aquarelles sur la Vie du Christ et l'Ancien Testament, et ses 365 gouaches sur la Bible. En 1886, 1889 et 1896, Tissot effectua des voyages à Jérusalem et en Palestine pour s'imprégner de la lumière du Moyen Orient et retrouver les endroits que le Christ avait foulés, le soin qu'il a apporté aux détails des paysages et à l'émotion religieuse font de ces illustrations de véritables chefs-d'oeuvres.
James Tissot "Lord's Prayer" |
James Tissot "Les Sept Trompettes de Jéricho" Gouache sur Carton The Jewish Museum - New-York |
Le vendredi 8 août 1902, à Chenecey-Buillon, dans le château franc-comtois près de Besançon (Doubs) qu'il avait hérité de son père en 1888, James Tissot partit rejoindre définitivement la belle Kathleen.
James Tissot "Quarreling" (Disputes) 1874-1876 Collection Privée Réalisme |
James Tissot The Artist Ladies 1885 The Chrysler Museum of Art Norfolk Virginia |
James Tissot "London Visitors" 1874 Toledo Art Museum |
James Tissot "The Elder Sister (La Soeur Ainée) 1881 |
James Tissot "Evening" (Le Bal) Vers 1885 Musée d'Orsay - Paris |
James Tissot
"Waiting at the Station, Willesden Junction"
1874
Dunedin Art Gallery - New Zeeland |
James Tissot Self -Portrait 1898 |
Je vous laisse en compagnie des oeuvres de Tissot, grâce à cette vidéo...
Très riche article qui me permet de découvrir un peintre dont j' ai entendu parlé mais dont je ne connaissais pas les oeuvres ...Merci pour ce cours magistral
RépondreSupprimerBisous et belle journée à toi belle auvergnate
Merci à toi, Mathilde, Tissot ne peut que charmer une esthète comme toi.
SupprimerGros bisous
La peinture d'une bourgeoisie prospère...
RépondreSupprimerEn bon fils de drapier, Tissot aimait la mode.
SupprimerBelle fin de journée Jeanmi !
Quel billet, Nath !
RépondreSupprimerAu début, j'ai pensé que c'était ta nostalgie londonienne qui l'avait motivé, une nostalgie que je partage avec toi...
Et j'ai bien sûr évoqué Turner et ses "Houses of Parliament"...
Par association d'idées : "As-tu vu le film "Mr Turner" ?"
Je l'ai trouvé très décevant...
J'aime beaucoup "A Winter Walk", Kathleen Newton-Kelly, quelle fraîcheur dans ce portrait d'une jeune femme disparue si tôt !
Encore merci pour ce beau billet, Nath, je t'embrasse et te souhaite une excellente journée !
Je n'ai pas assez vécu à Londres pour parler de nostalgie, c'est juste de l'admiration de ma part, pour ce pays, cette belle ville, et pour Tissot aussi ! lol
SupprimerJe n'ai pas vu "Mr Turner" et tu rappelles ce film à mon souvenir, je l'avais oublié ! Prix d'interpretation à Cannes si je me souviens bien...Décevant dis-tu ? Je peux peut-être le voir en streaming.
Gros bisous Norma et belle fin de journée !
merci pour cette belle découverte de ce peintre que je ne connaissais pas! J'aime beaucoup ses tableaux!!
RépondreSupprimerBelle journée
bises
On découvre un peu plus d'oeuvres dans la vidéo, pas assez à mon gout lol la "pâte" de Tissot est d'une extrême délicatesse.
SupprimerBisous Damienne !
merci pour ce beau document, je connais beaucoup mieux à présent, c'est magnifique.
RépondreSupprimerbisous Nathanaëlle, et merci pour les adorables messages
Laurence O&S
Les oeuvres de Tissot sont un émerveillement, il était un artiste hors pair, je suis très heureuse de t'avoir fait partager mon admiration.
SupprimerBisous Laurence et bisous aux deux petites Choupinettes !
Voilà un artiste peintre dont je n'avais jamais entendu parler !
RépondreSupprimerEncore un talent admirable...
Je n'en reviens pas de la "voiturette" dans laquelle il se trouve sur le tableau "The Warrior Daughter" !
Sinon les oies en avatar avec l'écharpe jaune dans ta colonne de droite m'ont bien fait rigoler LOL
Chamitié ma belle
Rose
Je suis heureuse d'avoir pu te faire partager mon enthousiasme pour Tissot !
SupprimerJ'avais vu une "voiturette" comme celle-ci dans un film, une fois.Je ne me souviens plus de quel film il s'agissait (un film en costumes forcément lol) mais ce genre de "véhicule" à la fois ancètre du fauteuil roulant, et landau pour adulte, fait très "univers steampunk" ! lol
Gros bisous Rose, bisous à Kiwidamouràsatata !
J'ignorais absolument tout ce peintre et je te remercie pour cette belle découverte . Jai eu l'impression de plonger dans la société si bien décrite dans les romans et nouvelles de Maupassant , un de mes auteurs préférés .
RépondreSupprimerBises Nathanaëlle
C'est vrai, l'atmosphère et les sujets de ces tableaux peuvent faire penser à des contes ou nouvelles de Maupassant, mis à part que nous sommes en Angleterre (pour la plupart de ces oeuvres). L'époque est la même.
SupprimerMerci Zoé pour ce joli rapprochement !
Gros bisous à toi et aux Choupinettes
Wahooo ! quel boulot ! Voila un très riche article, présentant toutes les facettes du talent de l'artiste ainsi que les péripéties de sa vie. Chapeau ! Nathanaëlle.
RépondreSupprimerL'occasion pour moi de réviser mes connaissances sur le parcours de Tissot, un peintre dont j'ai plusieurs fois présenté des œuvres, notamment son "Annonciation", "Spring" et sa "Vocation de saint Matthieu". Sans oublier ce "pastichat" de la merveilleuse July de Seaside :-)
En fait, je suis fan des tableaux de James Tissot. Mais mon penchant n'exclut pas la critique. À propos de "Quarreling" par exemple, je trouve que le pied de colonne visible au bas de l'arbre demanderait plus d'espace entre le tronc et lui pour être crédible. Quant à l'aplomb du personnage masculin, son centre de gravité me parait à la limite du plongeon dans le bassin. Heureusement que la colonne et là pour le retenir !.. Toujours à propos de ce tableau, il me fait penser au Soir d'été nordique de Richard Bergh, pas toi ?
Bisous Nathanaëlle, et encore bravo pour ce beau billet.
C'est tellement beau, Tissot...
SupprimerAh je vois pourquoi "Quarreling" te fait penser au Sommarkväll de Bergh. Déjà il y a des colonnades, et la position, la cambrure de l'homme sur Quarreling, rappelle celle de la femme dans le tableau de Bergh.(Karyn Pyck) Il est en blanc cassé aussi. Et la femme en sombre, comme l'homme (le Prince Eugène de Suède) sur Nordisk Sommarkväll.
(ton lien ne fonctionne pas... Je m'interroge car c'est chez moi ! lol)
La fois où j'ai vu "en vrai" Sommarkväll, c'était au Petit Palais, lors de l'expo "Lumières du Nord" cela remonte à...oops... lol Queen Ann dead ! lol Mais quelle oeuvre magistrale !
C'est un effet d'optique pour le pied de la colonne et le tronc d'arbre qui crée ce raccourci. Si tu regardes bien, le pied de la colonne se situe bien avant l'arbre. Observe, je suis sure que tu vas le voir.
Tissot, en bon ancien élève des Beaux-Arts et ancien impressionniste, a dû faire des croquis et aquarelles in situ pour obtenir ce raccourci avant de réaliser son tableau en atelier. Vu la date, c'est un jardin ou un square anglais.
Merci Tilia pour ton oeil perçant ! lol
Gros bisous à toi et belle nuit !
Mon lien est incomplet, c'est pour ça qu'il ne fonctionne pas, je me suis totalement plantée !
SupprimerDonc, je corrige : le "Soir d'été nordique" de Richard Bergh se touve dans cette page.
Pour la colonne tu as sans doute raison. L'endroit me fait penser au Parc Monceau, que tu connais bien certainement.
Rebisous et belle fin de semaine, Nathanaëlle
Merci Tilia ! J'ai eu peur d'avoir des billets disparus ! C'est tellement bizarre parfois ! lol
SupprimerOui, la colonne et l'arbre, c'est une histoire de perspective lol
Et la colonnade du Parc Monceau (oh oui, j'en passé du temps dans ce parc ! lol c'était mon petit "poumon" parisien lol) ressemble effectivement à celle du tableau, l'une est blanche, l'autre en métal noir. Je pense qu'il s'agit d'un parc anglais, (vu la date du tableau, Tissot n'était pas revenu en France) peut-être Regent's Park, Tissot habitait tout près... Mais peut être pas lol
Je viens à l'instant de "survoler" Regent's Park, Hyde Park, Kensington et Battersea, je n'ai rien vu qui ressemble à cette colonnade vu d'en haut lol J'ai fait un petit tour à travers st-James Park, je vois rien non plus lol Je continue, on ne sait jamais lol
Gros bisous Tilia !
Merci pour ce superbe billet qui m'a permis d'approfondir l’œuvre d'un peintre que j'adore depuis que je l'ai découvert dans l'exposition de 2012 à Orsay sur L’Impressionnisme et la Mode. Six de ses œuvres y étaient présentées et comme tant d'autres je m'extasiai sur ce peintre que beaucoup découvraient eux aussi. Très belle fin de semaine.
RépondreSupprimerMerci Marisol ! Comment ne pas aimer Tissot, ses oeuvres sont de toute beauté. J'ai raté l'expo de 2012 malgré mon souhait de me rendre à Paris pour la voir. Ce devait être magique de les voir "en vrai" lol Se trouver face au tableau produit toujours un effet autre que regarder les oeuvres sur un livre ou sur le net.
SupprimerPour ma part, j'ai connu Tissot, je devais avoir 11 ou 12 ans, mon interêt n'a jamais varié, ses oeuvres sont superbes, son style a une certaine modernité, une grâce et une élégance que l'on ne trouve pas forcément chez d'autres artistes de la même époque.
Bisous Marisol et belle fin de semaine à toi également
Tu m'impressionnes toujours autant par l'investissement que tu mets dans tes billets. Moi qui suis très ... dilettante.
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas Tissot.
J'aime ses portraits de jolies dames.
J'aime beaucoup les robes de cette époque. Je suis très fanfreluches, dentelles, jupons. Leurs tenues ne devaient pas être très pratiques mais elles étaient tellement jolies.
Douces soirée Nathanaëlle
Bisous
Nat à Chat
Je suis contente que Tissot t'ai plu, Nat à Chat, ses oeuvres ont beaucoup de charme. C'est souvent que "j'utilise" ses oeuvres lors d'un billet à thème. Sur le billet Lilas, par exemple, il n'y a pas longtemps, il y a une toile de cet artiste.
SupprimerPerso, je ne suis pas "fanfreluches" du tout lol plutot graphique, avec des tenues unies et tendance lol (ah la mode ! lol )
Mais la mode, des crinolines aux "faux-culs" (tournures), (1860 à 1875-80) était très seyante au corps féminin, mais vraiment pas pratique, c'est certain ! lol
Gros bisous Nat à Chat et les Pepettes
bravo ! sui fan moi aussi de James Tissot. Il était génialissime !! bravo de lui rendre hommage. Je rêve de peindre comme lui
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire et merci d'aimer les oeuvres de James Tissot !
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