samedi 3 octobre 2009

LES LUMIERES D'ARGENT DE JONGKIND

Johan Barthold JONGKIND, peintre paysagiste et graveur Hollandais vécut principalement en France où il fut très estimé par ses pairs et par le public.

Jongkind naquit à Lattrop, aux Pays Bas, le 3 juin 1819 et mourut près de Grenoble le 9 février 1891, il étudia les Beaux-Arts à La Haye sous la tutelle du peintre romantique Andréas Schelfhout. En 1846, il s'installa à Paris, au 127 Boulevard Montparnasse (plus tard il vécut au 9 -puis 5- rue de Chevreuse) et devint l'élève de Jean-Baptiste Isabey. Il travailla et exposa avec les peintres membres de l'Ecole de Barbizon, et fut considéré comme l'un des précurseurs de l'impressionnisme.

Alors qu'on aurait pu s'attendre à ce que Jongind s'attache au Paris triomphant et monumental, l'artiste porta un regard nouveau sur Paris et s'attacha à peindre des moments réalistes, pris sur le vif, des tranches de ville avec une recherche et une rare maîtrise de la luminosité.


Amoureux de la Côte Normande, ses marines et scènes côtières sont d'une ébouissante fraîcheur. Contrairement aux impressionnistes, il réalisait ses toiles de plein air en studio d'après les croquis et les aquarelles exécutés en extérieur.

Connu comme "le peintre de Honfleur et des rues de Paris", Edouard Manet l'appelait "le père du paysage moderne", et les jeunes peintres, au premier rang desquels figuraient Claude Monet, qui fut un temps son élève, furent séduits par son audace qui annonçait l'impressionnisme dès 1860, à l'instar des oeuvres d'Eugène Boudin.
C'est dire toute l'importance que tient Jongkind au regard de l'Histoire de l'Impressionnisme, ainsi que l'étonnant itinéraire de ce peintre qui reçu dans son pays natal une solide et traditionnelle formation de peintre paysagiste.

En dehors de son caractère propre, l'oeuvre de Jongkind se situe, comme un trait d'union entre les oeuvres de Camille Corot et de Claude Monet, annonciatrice de la vague impressionniste de la fin du XIXème siècle.

La lettre à Beugniet :

Ce tableau est l'un d'une série de trois sur les impressions du clair de lune. Il pourrait bien être la version illustrée de ce que Jongkind cite dans une lettre au commerçant Beugniet à Paris, le 27 Février 1865 : «Je viens de terminer pour vous l'effet de petites images de la Lune. Le Canal Overschie, près de Rotterdam, en Hollande. "
Bien que le titre de la peinture "Chemin de Halage" ne précise aucun lieu particulier, la silhouette de l'église se trouve être celle d'Overschie et l'artiste lui-même donne ce nom dans sa lettre à Beugniet.


L'effet de Lune... Jongkind reprend là une tradition de la peinture néerlandaise du XVIIe siècle.

Claude Monet écrira à propos de JB Jongkind qu'il fut son maitre, après Eugène Boudin, et qu'il lui devait "l'éducation définitive de son oeil".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre petite touche de couleur...