Il y a deux ans, j'avais déjà parlé de l'univers de Béatrix Potter à travers le film "Miss Potter". Ce film était particulièrement bien réussi, un petit bijou tout en sensibilité, superbement filmé, avec une éblouissante Renée Zellweger dans le rôle titre, éblouisante par sa justesse (mais on la savait talentueuse et tout à fait capable d'éviter les navets à la sauce Bridget Jones). Ce n'est pas à l'actrice que je souhaite une nouvelle fois consacrer ce billet, mais bien sûr, au petit monde enchanteur de Béatrix Potter.
"Miss Potter" (de Chris Noonan - 2006 - 3 nominations en 2007) fait partie de ces qui films sur lesquels les médias (français) ne s'épanchent pas car ils n'ont rien de superproductions fracassantes à grand renforts d'effets spéciaux. Miss Potter ne pétarade pas à tout va, n'explose pas, ne déchaine pas une compagnie sanglante de cybernautes ou autre armée de mutants, il ne prend surtout pas la tête avec des problèmes de gens stressés aux amours compliquées (Grrr ce ciné là est rédibitoire !), mais ce film, je l'ai aimé, il est empreint d'une sensibilité rare, douce, tendre, profonde... Il retrace avec tendresse la vie de Béatrix Potter avec l'imaginaire de la célèbre auteur et illustratrice. Il fait partie de ces films auxquels la presse donne une seule étoile, et auxquels le public en donne 5.
Grâce à Françoise, (qui par son commentaire sur Anton Pieck remarqua une similitude avec le style de Béatrix Potter), j'ai pensé à "remonter" le billet et à le compléter lol. On peut constater que le trait et la palette douce et sensible se retrouve dans les deux univers empreints de cet idéal totalement merveilleux de "fairies tales", l'un chez les animaux, l'autre chez les hommes. Des petites situations cocasses avec les bétises de Peter Rabbit (Pierre Lapin) dans le jardin du père Mac Grégor, où il s'acharne à lui chiper tout ce qu'il peut, et les observations à la fois très justes et très espiègles dans le monde d'Anton Pieck. Mais les illustrateurs ont ceci en commun : leurs rêves... Et le "Merveilleux" fait du bien à l'âme de tous, petits et grands... Et Miss Potter a inspiré le monde entier et des générations d'illustrateurs...
Peter observe le père Mac Gregor...
Quelques temps plus tard, Beatrix envoya un manuscrit qui fut refusé par les six ou sept éditeurs contactés. En décembre 1901, elle édita à compte d’auteur 250 ouvrages qu’elle vendit grâce à ses amis et relations. Le livre connut un tel succès qu’elle dû commander une réimpression.
Encouragée par l’accueil réservé à ce premier livre, Beatrix tenta à nouveau de trouver un éditeur commercial. Frederick Warne and Co accepta le projet, bien qu'il fit partie des firmes qui avaient rejeté le manuscrit l’année précédente. Warne dans Co émit une condition pour Béatrix : retravailler les illustrations en couleurs.
"The Tale of Peter Rabbit" (le Conte de Pierre Lapin) publié en octobre 1902, devint immédiatement un best-seller. Les 8 000 exemplaires de la première édition furent vendus en précommande (avant publication). Début 1903, 28 000 exemplaires avaient été imprimés. Au cours des trois années suivantes, l'auteur écrivit et illustra sept autres histoires, toutes reçurent le même enthousiame. Par la suite, Béatrix Potter fut mondialement connue pour ses 23 livres pour enfants. Elle créa les personnages de Peter Rabbit, Jeremy Fisher, Jemima Puddle-Duck, Cecily Parsley, Miss Moppet, Mme Tiggy-Winkle et bien autres frimousses à bisous. Sa popularité n'a jamais montré un signe de faiblesse auprès des enfants depuis plusieurs générations, car ses créations sont intemporelles. Elle avait l'exigence du mot juste : convaincue que les enfants sont sensibles au vocalulaire qu'ils apprennent, elle s'est toujours refusée à remplacer un terme, si difficile soit-il, par un autre, plus simple mais moins précis. Les enfants ne sont pas stupides, c'est en lisant que l'on progresse, que culture et vocabulaire s'enrichissent.
Benjamin Bunny
WHEN YOU TAUGHT ME HOW TO DANCE...
(Quand vous m'avez appris à danser) Bande originale du film par la merveilleuse Katie Melua, vidéo mélée d'images du film
Dans l'Angleterre Victorienne, Bréatrix Potter vit l'existence recluse reservée aux jeunes filles de la bourgeoisie. Sa passion pour les sciences naturalistes le dessin et la peinture lui permettent de sortir de cet emprisonnement. Un jour, elle rencontre Norman Warne, un jeune éditeur qui accepte avec enthousiasme de publier ses oeuvres. Ils vivront une touchante histoire... Mais le destin de Beatrix allait s'assombrir avec la disparition prématurée de Norman Warne et l'entrainer vers de nouveaux horizons, vers une nouvelle vie, à deux, au milieu des animaux, de la campagne qu'elle aimait tant. Les Editions Warne publient encore aujourd'hui les livres de Béatrix Potter.
Tailor Mouse
Beatrix Potter à 36 ans gagne sa vie pour la première fois. Les dix années qui suivront la rencontre avec Norman Warne verront la naissance de 23 albums. La famille de Peter Rabbit s'agrandit alors que leur auteur, reconnue, se délivre peu à peu de la tutelle pesante de ses parents.
En 1913, son mariage avec William Heelis signera l'arrêt de sa carrière littéraire. Madame Heelis sera une femme différente de la jeune Béatrix Potter. À 47 ans, aimée, accompagnée par un homme qui partage son amour pour la nature, elle abandonnera progressivement Peter Rabbit pour se consacrer, avec son mari, à la vie rurale et à l'élevage des moutons.
À sa mort, le 22 décembre 1943, elle laissa au National Trust 14 fermes, 4000 acres soit 16 km² de terre, ses troupeaux de moutons Herdwick et, bien sûr, ses lapinous, qui, affirmait-elle, étaient les descendants du véritable Peter Rabbit.
Miss potter - Bande Annonce par FranceCinema
Autre film sur Beatrix Potter :
Texte: Nathanaëlle C.
http://www.peterrabbit.com/fr/index.asp