mardi 31 mai 2011

LA LEGENDE DES DAMES DE BROCELIANDE

Document "Au Bord des Continents"
Le dernier livre de la talentueuse Sandrine Gestin vient de sortir... Un nouveau Voyage au Royaume de Faérie... Comme tous les albums de l'auteur et illustratrice, ce dernier ouvrage est superbe. nous partons pour Brocéliande, visiter ses héroïnes... Je me suis empressée de trouver une jolie place dans ma bibliothèque pour ce bijou d'illustrations, aux accents de vieux grimoire...

"On retrouve dans cet ouvrage de Sandrine Gestin, tout l'univers du merveilleux médiéval dont elle est si familière. On pénètre en sa compagnie, au coeur de Brocéliande pour y rencontrer les belles Dames des châteaux, telles la reine Guenièvre, la Fée Morgane, la Dame à la Licorne, Iseult, entre autres.
On s'aventure également dans la forêt pour y découvrir les ondines, les fées, les dragons ou encore les dryades...

Sandrine Gestin vous offre un voyage au coeur des mystérieuses et envoûtantes légendes d'autrefois.
Ainsi, au gré des mots et des peintures, vous y découvrirez, peut-être, certains secrets jusqu'alors bien gardés..."
La Légende des Dames de Brocéliande Ed Au Bord des Continents 29,50 €

Je n'ai pu m'empêcher d'ouvrir le livre et de prendre quelques clichés afin de mieux vous faire partager l'univers de Sandrine :
http://www.sandrinegestin.com/

photo NC.

Photo NC

Photo NC

Photo NC

Photo NC

Photo Nathanaëlle C.
Sandrine Gestin et son adorable toutou aux yeux bleus lors du dernier Festival Aïcontis à Noailhac (Corrèze)

samedi 28 mai 2011

ART PUBLICITAIRE 2 : UN CONTE DE FEE PARFUME...



Demain, c'est la Fête des mamans... A quoi s'attend une maman ce jour-là ? Pardon de dévoiler ce que j'offre à la mienne : le traditionnel bouquet de roses pastel, -orchidées, elle a déjà gniarf- et du parfum, (cela aurait pû être tout autre chose, mais j'ai une maman fan de fragrances, et je me fais pardonner de tout ce que j'ai pu lui offrir ce jour-là, enfant, en colliers de nouilles ou de coquillages lol) donc, je disais : à quoi s'attend une maman ? A un cadeau pour elle (et non pour la maison ! Oubliez les fers à repasser et autres mixers et centrifugeuses, grrrr), le cadeau est POUR MAMAN et rien que pour Maman, ce n'est pas la valeur marchande qui compte : les mamans resteront toujours attendries par les collages et autres machins, trucs ou bidules débordants de peinture flashy fabriqués avec amour par les petites mains un peu collantes de leurs bambins. Car c'est tout de même très doux pour le coeur... (Je ne sais pas comment elles font ! lol)

Donc fermons la parenthèse, je continue sur ma lancée "d'Art Publicitaire", (billet numéro 2 sur le sujet) je profite de cette fête pour faire un second volet, car, les films publicitaires sur les parfums relèvent d'une créativité onirique et d'une fraicheur digne de celle que l'on vivrait dans les contes : c'est beau, esthétique, poétique, recherché... Mais oui, le but premier est de faire vendre le produit, mais il n'en reste pas moins un joli rêve à vendre, d'où cette recherche, cet Art, car à ce stade, on se laisse emporter, envoler par leurs doux nuages. La première vidéo est un conte... La dernière vidéo montre un making off du film publicitaire pour Gucci, on est bien dans la magie, on est bien dans la poésie, dans le cinéma, on est bien dans l'Art...




"Un Conte Parfumé" raconté par la talentueuse Olivia Ruiz pour Guerlain - cliquer sur "voir le film"




J'adore, non pas Dior lol, mais ce "Premier Parfum" de Lolita Lempicka aux senteurs de fleur de réglisse, d'iris et de violette, et cette petite pomme mauve ravissante qui le contient (j'en suis arrivée à collectionner les flacons de Lolita Lempicka tant ils sont beaux, comme "Fleur de Corail" dont il n'existe hélas pas de spot publicitaire ou "si Lolita"). Le film a été tourné en studio, non au creux d'un sous-bois à la lumière de la Lune...(comme on pourrait le croire)



Naomi Wyatts compose un bien bel ange de féerie...



"Moi je joue..." Un film plein de fraicheur à la fois acidulée et pastel dans lequel évolue une ingénue à la B.B. dont l'auteur et metteur en scène n'est autre que Sophia Coppola




Alice au Pays des Pommes...

"Flora" de Gucci




Et la surprenante "technique de fabrication" de ce film (Making off) :


mercredi 25 mai 2011

BLACK AND WHITE

Auguste Renoir "La Loge" 1874

En peinture, le noir est obtenu, comme le blanc, par un mélange de différentes couleurs, en particulier de bleu outremer avec de la terre de sienne brûlée, de la terre d'ombre brulée, du violet, du vert foncé (lui aussi composé avec des bleus, des ocres jaunes et terre de Sienne). On peut ajouter une pointe de noir du tube, mais très parcimonieusement, car il brille trop. Le noir reflete lui aussi la luminosité du tableau. Un noir intense d'un tableau de Rembrandt, (par exemple) n'aura pas la même légèreté qu'un noir impressionniste, qui lui, devra être pourtant tout aussi profond. Mais il faut également faire ressortir valeurs et volumes, tout un travail, je ne dirai pas plus difficile qu'avec le blanc, mais plus complexe car le noir ne "pardonne pas", il lui faut relief et matière pour qu'il soit beau. Mais, comme pour le blanc dont l'hisoire a déjà été vue dans un billet précédent, la couleur du ciel, et des dominantes du tableau entrent aussi dans sa composition pour un équilibre harmonieux. Dans les oeuvres choisies afin d'illustrer le noir, j'ai préféré le mêler de blanc sans lequel le billet aurait été un peu... funéraire lol
Superbes contrastes...

Henriette Ronner-Knip "Chatons"

Albert Edelfelt "Virgine"

Vittorio Matteo Corcos "Conversation au Jardin du Luxembourg"

Vlaho Bukovac "Portrait de Panny Berger"

Giovanni Boldini "Lady Campbell" un satin de soie lumineux pour la robe magistralement réussie

Vilhelm Hammershoi "Intérieur au 30 Strandgase " 1901

Caspar David Friedrich" Le Marcheur au bord d'une mer de brouillard"

Homer Winslow "Portrait de Femme"

Alexander Mann "Portrait d'Helen Gow"

Gustabe Caillebotte "Toits de Paris"

Berthe Morizot "Au Bal"

Berthe Morizot "Sur un Balcon"

Paul Gustav Fisher "Venter Pä Sporvognen"

Adrien Coorte "Coquillages Sur étagère de pierre"

Jean Béraud "L'Opéra" 1879

Jean Béraud "Parisienne sur la Place de la Concorde"

Edmund Blair Leighton "Signature du Registre" document Taschen

Guiseppe de Nittis "Promenade en Traineau" 1880

Cecilio Pla y Gallardo "Dame sur la Plage"

Cecilio Pla y Gallardo "Comtesse de Yumuri" 1906

Cecilio Pla y Gallardo "Tarde de Lluvia" 1903

Cecilio Pla y Gallardo "La Mouche"

Anselmo Miguel Nieto "Femme"

James Abbot Mac Neil Whistler "Lady Meux - Harmonie en Noir et Blanc numéro 5"

James Tissot "L'Adieu" 1871

James Tissot "Femme en noir et blanc"

James Tissot "Bal à bord" 1874

James tissot "Bal à bord" - détail - la soie du ruban est particulièrement réussie.

James Tissot "Octobre"

Edouard Manet "Les Lilas Blancs"

Edouard Manet "Berthe Morizot au Bouquet de Violettes" 1872

Pierre Carrier Belleuse "Femme ajustant son Corset" 1893

Pierre Carrier-Belleuse "Avant le Ballet" chevelure noire et tulle blanc...

Pierre Carrier-Belleuse "La Ballerine au Chat" 1895

Rembrandt Harmenszoon van Rijn "Le Syndic de la Guilde des Drapiers" 1662 source document : wikipedia

lundi 23 mai 2011

LE PROTECTORAT DE L'OMBRELLE : EXQUIS !

Document Fnac.com

J'ai été totalement emballée par la lecture savoureuse de "Sans âme" tome numéro 1 du "Protectorat de l'Ombrelle". Mademoiselle Alexia Tarabotti ne manque pas de fraicheur, d'humour, (ni de panache !) ses amis non plus. Le récit est savoureux, drôle, l'intrigue passionnante, l'écriture de Gail Carriger plutôt fine et efficace, un ton moderne malgré un charme victorien mâtiné de steampunk (pour les non-initiés : style fantastique avec robots), bref : je me suis régalée !


Mademoiselle Alexia Tarabotti, à 26 ans, n'est en rien ce que l'on appelait au XIXe siècle "une vieille fille". L'héroïne est plutôt futée, ne s'encombre pas de convenances embarrassantes, de chaperon, de préjugés, ni de futiles tralalas, de plus, elle n'a pas d'âme ! Elle avance, suit sa petite enquête au coeur de laquelle elle se retrouve en compagnie (entre les pattes et les crocs amoureux) du très musclé mais néanmoins "Depardiesque" Lord Maccon, loup garou "Alpha" de son état et chef du BUR, (dont elle interfère sans cesse le cours de l'enquête mais à qui elle se révèle très utile - que ferait-il sans elle ?). Alexia s'informe auprès de son meilleur ami et confident, Lord Akeldama, un vampire homosexuel très "jet-set du XVIIIe" entouré de "mignons-espions", dont le très efficace Biffy (efficace par un certain héroisme à arriver au bon moment, par son goût très sûr en matière de mode et sa dextérité à refaire en un rien de temps le chignon démoli de mademoiselle Tarabotti). Il ne faut pas occulter dans cette histoire le sérieux de l'inspecteur Lyall, loup garou roux, colporteur de potins mondains et second de Lord Maccon, sans oublier le discret mais très futé Floote, maitre d'hôtel, qui voit tout, comprend tout mais reste d'une discretion absolue et d'un dévouement sur lequel Mademoiselle Tarabotti pourra s'appuyer : il ira jusqu'à tout abandonner pour la suivre. Au suspens de cette intrigue se succèdent moult scènes et situations truculentes et rocambolesques (voir cocasses) surtout lorsque l'on surprend mademoiselle Tarabotti et Lord Maccon plus qu'enlacés sur le canapé du salon de mama, "mama" qui s'évanouira en voyant entrer la reine Victoria chez elle (carrément !). A la base, mademoiselle Tarabotti pourrait passer pour une Cendrillon du 19e siècle, mal aimée par sa mère et son beau-père qui souhaitent la marier au plus vite afin de la voir déguerpir leur foyer conjugal, il faut dire qu'elle a hérité son teint mat, ses cheveux noir ébène et sa "paranaturalité" (Mlle Tarabotti possède un don surnaturel dont sa mère ignore tout) d'un papa Italien, cela tranche avec la blondeur de ses demi-soeurs alolescentes, uniquement préoccupées par leur onéreuses toilettes. L'amie de mademoiselle Tarabotti, la gentille mais peu dégourdie Ivy, ne sait absolument pas accorder les couleurs de ses chapeaux ridicules. Mademoiselle Tarabotti ne se sépare jamais d'une ombrelle en cuivre à pointe d'argent. Tout commence au cours d'une soirée, lorsqu'elle se fait attaquer par un vampire qu'elle tue accidentellement... De là, s'ensuit l'arrivée de Lord Maccon qui la connait bien pour avoir déjà subi quelques bévues de la part de la demoiselle...

Suspens, Fantasy et humour résument "Le Protectorat de l'Ombrelle", une lecture savoureuse et fraiche à souhait ! J'attends avec impatience la traduction du tome 2 (parution en janvier 2012 !), et des tomes 3, 4 et 5 dans lesquels la comtesse Wolsey sera certainement embarquée dans quelques mystères à résoudre, mystères qu'elle elle n'aura pas fait exprès de découvrir, selon son habitude...

Présentation de l'éditeur :

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?
Le Protectorat de l'Ombrelle" "Sans Âme" tome 1 Editions Orbit.

l'Auteur : Gail Carriger. doc Ed. Orbit

jeudi 19 mai 2011

AU ROYAUME DE L'OCEAN...

Giovanni Segantini "La Sirène et les Mouettes"

LES SIRENES

Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie...
Les flots voluptueux ruisselaient d'harmonie
Et des larmes montaient aux yeux des matelots.

Herbert Draper "Mélodies de la Mer" 1904

Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les rochers,
Une haleine de fleurs alanguissait les voiles
Et le ciel reflété dans les flots pleins d'étoiles
Versait tout son azur en l'âme des nochers,

John William Waterhouse "Sirène" 1901

Les Sirènes chantaient... Plus tendres à présent,
Leurs voix d'amour pleuraient des larmes dans la brise,
Et c'était une extase où le coeur plein se brise,
Comme un fruit mûr qui s'ouvre au soir d'un jour pesant !

John William Waterhouse " La Sirène" 1900

Vers les lointains, fleuris de jardins vaporeux,
Le vaisseau s'en allait, enveloppé de rêves ;
Et là-bas - visions - sur l'or pâle des grèves
Ondulaient vaguement des torses amoureux.


Edward John Poynter "A Marée Basse" 1913

Diaphanes blancheurs dans la nuit émergeant,
Les Sirènes venaient, lentes, tordant leurs queues
Souples, et sous la lune, au long des vagues bleues,
Roulaient et déroulaient leurs volutes d'argent

Collier Twentyman Smithers "Course entre Sirènes et Tritons" 1895

Les nacres de leurs chairs sous un liquide émail
Chatoyaient, ruisselant de perles cristallines,
Et leurs seins nus, cambrant leurs rondeurs opalines,
Tendaient lascivement des pointes de corail.

Knut Ekvall "Le Pêcheur et la Sirène" vers 1900 doc wikipedia

Leurs bras nus suppliants s'ouvraient, immaculés.
Leurs cheveux blonds flottaient, emmêlés d'algues vertes,
Et, le col renversé, les narines ouvertes,
Elles offraient le ciel dans leurs yeux étoilés !...

Frederick Leighton "Le Pêcheur et la Sirène" 1858

Des lyres se mouraient dans l'air harmonieux,
Suprême, une langueur s'exhalait des calices,
Et les marins pâmés sentaient, lentes délices,
Des velours de baisers se poser sur leurs yeux...

Charles Courtney Curran "Fantasy des Profondeurs"

Jusqu'au bout, aux mortels condamnés par le sort,
Choeur fatal et divin, elles faisaient cortège ;
Et, doucement captif entre leurs bras de neige,
Le vaisseau descendait, radieux, dans la mort !

Arnold Böcklin "Le Calme de la Mer" 1887

La nuit tiède embaumait...Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Et la mer, déroulant ses vagues d'harmonie,
Étendait son linceul bleu sur les matelots.

Herbert James Draper "Ulysse et les Sirènes" 1909 doc wikipedia

Les Sirènes chantaient... Mais le temps est passé
Des beaux trépas cueillis en les Syrtes sereines,
Où l'on pouvait mourir aux lèvres des Sirènes,
Et pour jamais dormir sur son rêve enlacé.

Poème d'ALBERT SAMAIN 1858-1900


Gaston Bussières "Les Néreides" 1902

Ilya Iefimovitch Repin "Sadko au royaume sous la Mer" 1876

Teofil Kwiatkowski "Sireny" - les Sirènes doc Beskid

John Collier "L'Enfant de Terre" 1888

E. de Morgan "La Petite Sirène de Mer" 1888

Edvard Eriksen La Petite Sirène bronze 1913
source photo : http://blog.photos-libres.fr/2008/10/19/la-petite-sirene-de-copenhague/

Voyage fantastique sous l'eau avec les notes de "Waterfall", la musique d'Enya...